La communauté de l’école
Élise Boutié, anthropologue
Chercheuse à l’EHESS et enseignante à Aix-Marseille Université, Élise Bouthié travaille sur les récits,  perceptions et manières d’habiter les territoires marqués par le feu. Après une thèse consacrée à l’incendie le plus destructeur de l’histoire de Californie en 2018, l’École du Feu lui offre une opportunité d’analyses comparées entre les contexte californien et marseillais.
Son travail s’articule autour de trois axes : comprendre l’histoire et le fonctionnement des institutions liées à la gestion des incendies ; cartographier la mémoire des feux dans la région marseillaise à travers les voix de ses habitant·es ; et repenser le feu comme un phénomène multiple, au-delà du seul prisme du risque, pour imaginer de nouvelles façons de cohabiter avec lui.
Garance Maurer, artiste
Le travail de Garance Maurer à l’École du feu prolonge une recherche entamée en 2022 en Corse sur les fibres végétales et les ressources locales, poursuivie en Californie lors d’une résidence à la Villa Albertine San Francisco, et développée depuis autour du pourtour méditerranéen. Ce travail de recherche-action hybride sciences, art, design et folklore populaire, et s’inscrit dans une réflexion plus large sur la transformation des paysages et des pratiques humaines face au dérèglement climatique.
Elle souhaite développer un volet sur les savoirs et légendes méridionales, en croisant enquêtes de terrain, correspondances et pratiques plastiques pour raconter comment les feux intentionnels et les savoirs vernaculaires peuvent nourrir des stratégies collectives de résilience et une nouvelle habitabilité de nos territoires.
Jordan Szcrupak, paysagiste
Diplômé de l’École Nationale Supérieure du Paysage de Versailles-Marseille, Jordan Szcrupak mène des projets de développement paysager au sein de l’agence APJS et enseigne à l’Ensa·m. Sa recherche porte particulièrement sur la vulnérabilité des zones d’interface habitat-forêt, notamment au sein de l’Association Forêt Méditerranéenne.
À l’École du feu, il met ses recherches en discussion avec les habitant·es et acteurs du territoire, autour de trois axes : intégrer le risque incendie dans l’urbanisme et les projets de territoire ; restaurer des mosaïques paysagères et maintenir des discontinuités de combustibles ; reconnaître et valoriser la forêt périurbaine comme un bien collectif nécessitant une gouvernance partagée.
La coopérative Hôtel du Nord
La coopérative a été créée en 2011 pour valoriser le patrimoine de métropole marseillaise, afin de le conserver « en vie » et d’améliorer la vie de ceux qui y vivent et travaillent. Ses coopérateurs habitants créent des balades patrimoniales, et mettent ainsi en en oeuvre la convention de Faro à l’échelle des quartiers Nord ! La coopérative est aussi une force de mobilisation sur des enjeux de préservation patrimoniale ou écologique, comme c’est le cas depuis 2023 dans la lutte pour sauver le parc de Miramar. Alors que plusieurs de ses coopérateur·ices ont été directement touchés par l’incendie du 8 juillet 2025, elle apporte une force de mobilisation, des compétences pour mener des enquêtes citoyennes, et une source de connaissances accumulées sur les quartiers concernés par l’incendie.
