Jardinier naturiste
Pute et jardinier, Lazare Lazarus dessine des corps qui s’ouvrent comme des fenêtres sur des bouquets de garrigue brulante, là où le calcaire chauffe sous les agaves dressées comme des temples, où les oponces saignent au soleil, et cognent contre le rivage, où les pins, plaqués au creux des éboulis, dégagent des parfums de foutre et de résine. Lazare imagine des contrées émouvantes pour recueillir la mémoire des corps et raconter nos désirs en lutte. Des herbiers, des eaux-fortes, des sérigraphies, autant de chapelles pour se recueillir et bander joyeusement avec le paysage.