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Les balades des transitions

 

Lundi 6 juin 2022

Littoral Fleuve / 17h-20h Avec le collectif SAFI et le collectif des Gammares 

De la Joliette à Bougainville  

Lundi 20 juin 2022

Littoral Fleuve/9h-12h Avec le collectif SAFI  et le collectif des Gammares 

D’Arenc à Gèze. 

Lundi 20 juin 2022

Littoral Port /17h-20h Avec Nicolas Mémain, la coopérative Hôtel du Nord et le collectif du quai de la Lave.

De la digue du Large au quai de la Lave suivi d’un temps convivial.

Balades des transition session #1 – juin 2022

du littoral au bassin versant

La notion de Littoral désigne communément le bord de mer, l’interface entre l’étendue maritime et la terre ferme. 

Dans le cas de Marseille, cette bande de terre est en grande partie remblayée sur la mer et s’appelle Grand port Maritime de Marseille.

Mais le littoral est aussi une forme et son échancrure peut former une baie, propice à des anses portuaires. La baie c’est aussi des milieux naturels qui sont reliés à l’eau des fleuves, à des bassins versants.  

Il est communément admis que Marseille s’est développée et a construit son emprise territoriale, son économie et ses usages dans la relation à ses ports (le port antique, le vieux port puis les différentes extensions vers le nord qui constituent aujourd’hui la Grand Port Maritime jusqu’à l’Estaque). 

Mais qu’en est-il aujourd’hui de la compréhension de cette histoire portuaire dans ses multiples acceptations? Quelles cultures associées pouvons-nous encore partager quand les usages du port par la population sont très limités, l’accès à la mer quasi impossible dans une grande partie de la ville, et les projets peu connus au-delà de la visible activité de transports (passagers, croisières ou fret containers) ? 

La culture portuaire pourrait-elle aussi être la culture de la baie, de la baie comme à la fois, espace d’usages mais aussi d’habitats, de corridors pour d’autres vivants dont nous avons besoin pour nous-mêmes habiter ? 

La culture portuaire pourrait-elle être aussi celle des fleuves ? Dans le cas du littoral portuaire de Marseille, le petit fleuve côtier Aygalades Caravelle entretient de nombreuses relations avec les milieux marins qu’il finit par rejoindre, malgré la forte dégradation de son fonctionnement. Mais il porte aussi en lui toute une histoire de zone arrière portuaire qui dit le développement urbain, social, paysager de la ville du 19ème et du 20ème siècle. 

Parler de transition à partir du littoral permettra d’aller à la rencontre de ces dimensions plurielles pour, sans craindre la complexité, amorcer des manières de s’y relier par une connaissance plus partagée de la baie tant dans ses fonctions portuaires, ses usages maritimes que son fonctionnement écologique.

En partenariat avec la ville de Marseille dans le cadre des"Lundis de la Transition" proposés par la mairie de Marseille pour préparer la ville de demain et faire face aux défis sociaux et environnementaux qui attendent la cité phocéenne.

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Un nouveau sentier à Toulon

Telle l’écume de mer qui recouvre des zones de l’estran, le Sentier Métropolitain de Toulon Provence Méditerranée est dans cette épaisseur, dans cet entre-deux, à la lisière entre terre et mer. Ses grandes bulles nous transportent du sentier du littoral, l’ancestral sentier des douaniers, jusqu’aux monts toulonnais (Faron, Coudon, Baou de Quatre Auro, Gros Cerveau et Caume) où serpentent le GR51, le GR99 et autres sentiers de randonnée. Elles guident nos pas à la recherche de ce qui lie l’entre-monts-et-mer où s’est constituée la trame urbaine de la Métropole Toulon Provence Méditerranée, le long des petits fleuves côtiers toulonnais. 

L’ÉCUME, comme acronyme d’ÉCologie Urbaine Méditerranéenne, pourrait être le nom du Sentier Métropolitain de TPM : le récit d’une métropole dont chaque commune s’adapte au changement climatique en tirant parti des bénéfices de la nature en ville.

Cette épaisseur côtière est marquée par une histoire longue de peuplement et ce sont toutes les trajectoires de l’eau et les manières dont les humains s’y sont liés qui permettent de la comprendre. Les communes de la métropole ont toutes cette histoire commune. Faire avec l’eau douce, entre mer et monts.

Le Sentier Métropolitain de TPM se constitue de trois grandes boucles principales, reliant toutes les communes de la métropole. Trois boucles donc trois récits qui tissent ensemble une histoire commune.

Boucle centrale : une source et deux fleuves détournés 

Toulon. Étymologie : Telo, pied de montagne ou source, du nom du Dieu Celtique, esprit de la source dite de Saint-Antoine où s’abreuvaient les premiers toulonnais. La boucle centrale tourne autour du mont Faron en suivant les deux fleuves côtiers dont les chevelus hydrographiques se départagent leurs eaux entre le Revest-les-Eaux et la Valette-du-Var : le Las et L’Eygoutier (qu’on nomme aussi la rivière des amoureux). Sous la domination romaine, Telo devient « Telo Martius » du nom du dieu latin de la guerre, le pied de montagne possède une particularité naturelle qui le dédiera à un usage militaire, sa rade. Les deux fleuves-côtiers s’y jetaient jusqu’à ce que Vauban, ingénieur royal sous Louis XIV au XVIIème siècle, ne les détourne pour lutter contre l’envasement de la précieuse rade. Les eaux qui ont donné naissance à la ville ont été détournées. Aujourd’hui encore, l’eau potable vient en grande partie du barrage des Dardennes, qui interrompt le cours du Las pour rassembler toutes les eaux de cette vallée peuplée de sources. 

Cette boucle centrale suit les cours d’eau, raconte leurs détournements, la qualité géographique de leurs anciennes embouchures. En proposant de les remonter, le sentier donne à voir d’anciens savoirs vernaculaires avec l’eau, les jardins, les béals, les moulins, mais aussi des formes plus récentes de bassins de rétention exemplaires ou le projet de restauration du tronçon busé de la Ripelle, affluent du Las… L’eau coule des monts, et l’eau est source de vie si l’on sait faire avec. De cet acte de détournement fondateur, le Las devient Rivière Neuve et l’Eygoutier abandonne les anciens marais salants du quartier de la Rode pour se jeter en souterrain vers le Mourillon. La rade est préservée des dynamiques sédimentaires et on érige les remparts. Aujourd’hui que les remparts se transforment en arc vert, se pose à nouveau cette question : comment hériter de ce détournement qui a consacré Toulon à son histoire militaire, lorsque l’on sait l’importance de réapprendre à faire avec l’eau pour garder des villes habitables ?

Boucle ouest : un trait de côte et deux canaux bien différents

La Seyne-sur-Mer. Étymologie : la Sagne, roseau des mers qui peuplaient ces zones autrefois marécageuses. La boucle suit ici le trait de côte. L’ancienne ville industrielle aujourd’hui balnéaire, dont l’histoire populaire a été le ventricule gauche du cœur de la métropole qu’est la rade, a artificialisé son trait de côte. On a avancé sur la mer et les marécages de roseaux ont disparu. On a stabilisé l’isthme de Saint-Mandrier. En reliant conchyliculture et station climatique huppée début XXe sur la corniche Tamaris, jusqu’au nouveau centre de technologie de la mer, ce tronçon nous raconte les relations à une mer qui aujourd’hui reprend du terrain. En s’éloignant de la mer, on a dû apprendre à faire avec l’eau douce. 

La partie Nord de la boucle suit le canal des arrosants, dont la prise d’eau se fait sur la Reppe, autre fleuve-côtier important. C’est un très vieux canal, datant du XVe siècle. Il a fait les heures de gloire de l’horticulture à Ollioules. Par son Sud, elle traverse Six-Fours-les-Plages, en reliant d’anciens hameaux agricoles, dissimulés dans l’étalement urbain. En dehors de Fabregas, irrigué par l’Oïde descendant du mont du cap Sicié, on n’y trouvera pas de grand domaine agricole comme au nord. Il n’y avait que peu d’eau et l’on vivait de cultures sèches ou de petites polycultures qui organisaient le territoire en hameaux. L’arrivée du Canal de Provence dans les années soixante, technologie de l’eau ultra moderne amenant l’eau du Verdon sous pression, rebat les cartes et permet ce déploiement résidentiel qui rend le territoire parfois difficilement lisible. La relation à l’eau s’invisibilise mais la boucle propose de la convoquer à nouveau dans nos géographies mentales.

À l’est : deux zones humides et une vallée agricole 

Boucle est : Hyères. Étymologie : Eyras, l’aire, fort probablement en référence aux grandes aires de séchage de sel. La Boucle Est relie cette grande zone humide salée que sont les vieux salins et les salins des Pesquiers, à l’une des dernières grandes zones humides littorales d’eau douce : le Plan, véritable central park métropolitain, à cheval entre le Pradet et la Garde. Le sel a fait la richesse d’Hyères et le Plan dévoile le potentiel écologique d’un fleuve comme l’Eygoutier, et l’importance des espaces d’expansion de crues.  Une troisième grande histoire d’eau se rencontre sur la boucle Est. Celle de la vallée du Gapeau en suivant l’une de ses dérivations : le canal Jean Natte. Ce canal a permis le développement agricole et horticole de Hyères et de la Crau. On y croise des serres en abondance, plus ou moins désaffectées, nous rappelant cette grande histoire de la fleur coupée. “Hyères-les-Palmiers”, entre la puissance du sel et la puissance de l’eau douce, est devenue la ville-jardin, la cité plantée. Ses jardins d’acclimatation qui exportaient ses orangers jusqu’à Versailles résonnent comme une ressource précieuse dans le contexte climatique actuel. 

Cette boucle s’ouvre sur les grands espaces agricoles, horticoles, salicoles et vinicoles de la métropole jusqu’aux cultures en restanque et du Canebas sur la commune de Carqueiranne. Elle permet d’en comprendre l’histoire parfois complexe, allant de formes industrielles jusqu’au jardins partagés expérimentaux, dans ses relations avec les cours d’eau existant, auxquels s’ajoutent à ceux précités le Roubaud, le Grand Vallat et tant d’autres. Ces fleuves, selon leur définition, se jettent dans la mer, et l’avancée du biseau salé, l’intrusion du sel dans les nappes souterraines, nous mettent face à l’importance de la conversation atemporelle entre l’eau douce et l’eau salée. C’est dans cette conversation qu’il nous faut apprendre à habiter.

Le projet Nature 4 City Life est un projet coordonné par la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, avec la ville de Marseille, la métropole Aix-Marseille Provence, la métropole Toulon Provence Méditerranée, la métropole Nice Côte d’Azur, Air Paca, le Laboratoire Ecologie Population Développement (université AMU), le Bureau des guides du GR2013.

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Nature for City life : 3 guides

5 ans d’exploration des relations ville / nature par 3 guides

En transposant la pratique de la grande randonnée dans nos territoires métropolitains, les actions émergeant du projet Nature for city Life informent les divers acteurs de la ville (habitants, aménageurs urbains, élus, étudiants…) sur le rôle des infrastructures vertes et bleues urbaines face aux changements climatiques. Une approche narrative et basée sur l’exploration sensible est privilégiée, favorisant une appropriation active des enjeux et une implication des participants à travers balades, ateliers thématiques, bivouacs, outils éditoriaux et d’observation ou encore conception d’un nouveau sentier dans la métropole Toulon Provence Méditerranée.

Sur le GR2013, des marches mensuelles sont ainsi proposées par Nicolas Mémain et le collectif SAFI, et dans la métropole toulonnaise, par Paul-Hervé Lavessière, en vue de la construction d’un Sentier Métropolitain du Grand Toulon.

Pendant 5 ans, ces guides, vont élaborer, une petite université populaire d’écologie métropolitaine – une « mission de service public pour penser, marcher, transmettre ».

Le projet Nature 4 City Life est un projet coordonné par la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, avec la ville de Marseille, la métropole Aix-Marseille Provence, la métropole Toulon Provence Méditerranée, la métropole Nice Côte d’Azur, Air Paca, le Laboratoire Ecologie Population Développement (université AMU), le Bureau des guides du GR2013.

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Le Bureau des guides recrute !

UN / UNE  ATTACHÉ(E) DE COMMUNICATION

Le Bureau des guides du GR2013 est à la recherche d’un·e attaché·e de communication afin d’agrandir son équipe et poursuivre sa mission de faire découvrir le territoire du sentier métropolitain ainsi que les pratiques des artistes-marcheurs.. Cette personne travaillera en collaboration avec l’équipe, en particulier la coordinatrice des publics, pour faire évoluer la stratégie de communication du Bureau des guides du GR2013 et la mettre en œuvre en développant un style éditorial original.

Les missions : 

Au sein d’une équipe salariée de 5 à 7 personnes, il/elle aura pour missions principales :

Création de contenu

Participer à la rédaction des différentes productions éditoriales du Bureau des guides du GR2013, en collaboration avec les graphistes des projets et l’équipe : 

  • dossiers de présentation et bilans des actions auprès des institutions
  • supports éditoriaux des balades (carnets de balade et de programmation.)

Communication numérique

Élaborer avec l’équipe le plan de communication et le mettre en œuvre :

  • Assurer l’actualisation et l’animation du site internet,
  • Animer et optimiser les réseaux sociaux du Bureau des guides,
  • Construire les newsletters mensuelles,
  • Assurer le suivi de la revue de presse,
  • Aider à la gestion du contenu audiovisuel et photographique.

Suivi de la billetterie et du public des balades 

Assurer le suivi de chaque événement public depuis son annonce jusqu’au jour de l’événement, pour développer la fréquentation, la diversité des publics et l’ancrage local des propositions du Bureau des guides : 

  • rassembler les informations nécessaire à son annonce publique
  • communication sur les différentes supports numériques 
  • mobilisation de publics cibles (partenaires, communautés, etc.)
  • suivi des mails de demande d’information / besoin d’aide, annulation, etc

Vie de l’association 

  • participation active à la vie d’équipe (réunions, moments de réflexion collective)
  • présence souhaitée lors des événements publics organisé par le Bureau des guides du GR2013
  • participation active à la vie collective des 8 Pillards, lieu de vie et de travail du Bureau des guides GR2013. 

Profil : 

Intérêt pour le secteur du spectacle vivant, urbanisme, patrimoine et la culture en général. Les questions d’environnement, d’écologie politique et les approches contemporaines du vivant. L’éducation populaire, l’accompagnement des initiatives citoyennes et les méthodologies collectives.

  • Formation supérieure dans le domaine de l’information-communication ou du journalisme.
  • Expérience préalable dans une fonction similaire au sein d’un établissement culturel, d’une association ou d’une aventure collective.
  • Permis B souhaité
  • Anglais parlé, écrit et lu souhaité
  • Notions des logiciels de la suite Adobe (Photoshop, Indesign et Première) et maîtrise d’Office
  • Maîtrise de l’univers WordPress
  • Connaissances en community management et bonne culture du numérique y compris dans ses dimensions critiques (veille digitale, référencement, e-réputation)

Qualités recherchées :

  • Excellentes capacités rédactionnelles et maîtrise de l’orthographe.
  • Créativité 
  • Dynamisme, autonomie, rigueur, écoute, esprit d’équipe 
  • Disponibilité et souplesse sur les horaires.

Modalités : 

Nos bureaux sont situés au 51 bd Paul Arène, Marseille 14e. Déplacements sur les sites des événements.

Le temps de travail et la rémunération seront définis avec les candidats en fonction de leurs profils et expériences.

Le poste est à pourvoir en janvier 2024.

Les candidats doivent faire parvenir une lettre de motivation et un curriculum vitæ détaillé, avant le 10 décembre par mail à contact@gr2013.fr 

Les candidats pré-sélectionnés seront invités à un entretien individuel le 15 décembre, avec plusieurs membres de l’association.

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À vos marques !

Des balades-ateliers pour découvrir la pratique du balisage

©Alice Durot

Sur des chemins où le réseau ne passe pas, deux traits sur un caillou seront toujours bienvenus ! 

Pour fêter les 10 ans du GR® de Pays 2013 Marseille Provence Métropole dit GR2013, le sentier se fait beau et va bénéficier de quelques retouches. Un trait de jaune et un trait de rouge, légers, juste pour orienter le regard et attirer le marcheur.

Encadrés par les baliseurs du groupement d’intérêt associatif Garlaban Carpiagne Sainte-Baume, 20 marcheurs pourront s’initier à la question du balisage et se questionner sur son avenir. Ce moment de découverte donnera à certain·es – on l’espère – l’envie de se lancer dans la pratique du  balisage en se formant gratuitement auprès de la Fédération française de randonnée.

À vos marques ! un cycle de  balades-ateliers proposé par le Bureau des guides du GR2013 en complicité avec les baliseurs de la FFR Bouches-du-Rhône à l’occasion des 10 ans du sentier du GR2013 !

Une édition du topoguide du GR2013 (Éditions Wildproject) sera offerte à chaque participant·e.

Alors À vos marques ! pour 3 rendez-vous :  

Dimanche 11 décembre 2022 : Depuis St Jerome au Vallon Dol

Samedi 7 janvier 2023 : Aix en Provence – Parc départemental de l’Arbois / Cabriès – Réaltor Tronçon est / spéciale galette !

Samedi 21 janvier 2023 : Aix en Provence – Parc départemental de l’Arbois / Cabriès – Realtor Tronçon ouest

À vos marques ! un cycle de balades-ateliers proposé par le Bureau des guides du GR2013 en complicité avec les baliseurs de la FFR Bouches-du-Rhône à l’occasion des 10 ans du sentier du GR2013 ! Une édition du topoguide du GR2013 (Éditions Wildproject) sera offerte à chaque participant·e.

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Raphaël Caillens

Jardinier poète

Raphaël Caillens foule sans cesse les chemins buissonniers hors des cases conventionnelles d’un métier unique. Architecte-paysagiste de formation, pluridisciplinaire de cœur, se nommant plutôt « jardinier-poète », il s’est frotté aux arts de la scène et de la performance et porte toujours un regard artistique et critique lors de ses interventions. Chacun de ses projets s’anime autour d’un lieu singulier, où l’on peut prendre le temps de se poser, d’élaborer des tentatives de vivre ensemble : ce que les personnes ressentent de commun dans ce lieu, comment elles peuvent l’expérimenter, le développer, comment il devient source de possible. Ainsi se tisse – entre le goût du lien humain, respectueux et généreux, la sensibilité du paysage quel qu’il soit, la patience d’œuvrer avec tous les éléments vivants, la résistance à l’immédiateté consommatrice et spectaculaire – un savoir-être ensemble qui laisse émerger la beauté.

Evelyne Bachoc

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Pensez avec les pieds

Des balades apprenantes pour cultiver les savoirs

Entendre avec son dos 

C’est d’abord dans l’engagement physique que le sens se crée. J’entends souvent le malaise gronder dans mon dos, lorsque nous traversons à pied les quartiers de Marseille. Nos marches ne sont pas des visites guidées mais des réflexions collectives riches en apparitions, et lorsque nous passons ensemble un petit front de guerre sociale, l’émotion gronde. Je vous entends, vous qui marchez, mal à l’aise dans le contact physique avec l’exclusion violente ou l’injustice. Pour passer, il y a l’humour ou le désir de ne pas se laisser séparer entre parties de ville, le désir d’hostire entre citoyens.

C’est insuffisant et un brin « gnan-gnan » – et pourtant nous sommes de plus en plus nombreux à marcher entre parties de ville qui ont été antagonisées. Longue tradition du corps à corps sans intermédiaire qui avait mis en toute en 1983 la Marche pour l’égalité et contre le racisme (…)

Mais nous qui marchons, pris dans les circonstances du microfront de guerre sociale, c’est trop souvent le modèle muséal que nous brandissons en protection face à la remontée de refoulé collectif. La sensation de 200 ou de muséification de la ville se dit avec violence, se ressent dans le corps en marche. Une sensation qui ne renvoie pourtant qu’à soi-même, à son propre savoir comme pouvoir; surpris en incultes de la Vie. Je perçois dans mon dos la profonde émotion de celles et ceux qui se rencontrent, le débat intérieur qui les assourdit. Alors je suis assurée que cette ville que nous sommes en train de penser avec les pieds ne s’entend plus.

Petits front de guerre sociale – récit d’hospitalité n°7 : Christine Breton

Je ne puis méditer qu’en marchant ; sitôt que je m’arrête, je ne pense plus, et ma tête ne va qu’avec mes pieds.

Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions, dans Oeuvres complètes, t.1, paris, Le Seuil, « L’intégrale », 1967 p.279

Expérimentons de nouvelles formes d’éducation populaire pour faire face aux enjeux de la crise écologique

1/ S’informer, se sensibiliser et faciliter l’émergence d’une connaissance complexe chez les divers acteurs de la ville (habitants, professionnels, élus) sur le rôle multifonctionnel des infrastructures vertes et bleues (IVB), les lisières urbaines et les thématiques de la transition écologique.

2/ S’approprier activement les enjeux et s’impliquer grâce à une approche narrative, basée sur l’exploration sensible et la conversation située.

3/ Constituer une connaissance partagée par l’interaction des savoirs et des personnes. Articuler nos savoirs de terrain et notre pensée théorique pour favoriser le « concernement ».


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La balade sonore du ruisseau

Une balade sonore pour découvrir le ruisseau Caravelle-Aygalades

Ecoutez-la depuis l’entrée principale de la Cité des Arts de la Rue, au 225 avenue Ibrahim Ali 13015, ou bien depuis l’entrée du Jardin de la cascade, 32 bis rue Augustin Roux 13015. Une balade pour découvrir le ruisseau Caravelle-Aygalades, le Jardin de la cascade et le collectif des Gammares. Les photos de chaque piste vous indiquent là où déclencher les points d’écoute. Avant toute chose, écoutez l’intro. Une création avec des sons empruntés aux formidables artistes sonores Christophe Modica, Erikm, Yosi Horikawa et Meitei.

©Pierre Tandille

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