David Poullard

Typographe topographique

Après ses études à l’école Estienne et à l’Université Paris VII – Jussieu, David Poullard intègre l’Atelier national de recherche typographique. Il crée les polices de caractères « Ordinaires », inspirées des stations de métro parisiennes, devenues centrales dans ses projets. En parallèle de son travail de designer graphique pour des institutions publiques, il explore le langage quotidien et banal, notamment à travers les projets « Tentatives d’étirement du français figé », avec Guillaume Rannou, et « Mots d’angle », avec Marie Chéné. Ses expérimentations personnelles, telles que « Phrases d’une lettre » et « Tout autour » ou « Chemins de lus » interrogent les habitudes de lecture. En 2021, il dirige le projet de recherche « Mot pour mot » aux Laboratoires d’Aubervilliers. En tant qu’enseignant, il partage son expertise en édition imprimée à l’école supérieure d’art d’Aix après avoir enseigné le design graphique et typographique dans plusieurs écoles d’art en France.

Atelier thérapeutique : Alimenterre (mon cher Watson)

Issue de la rencontre avec des médecins et nutritionnistes de l’Hôpital de la Timone, des personnes concernées par les problèmes alimentaires et le MUCEM, Alimenterre est une série de balades-ateliers et un guide de cueillette conçus par le collectif SAFI pour se relier à l’alimentation par la marche.

« Souvent on réduit les problèmes alimentaires à ce qu’on met dans son assiette, mais maintenant on sait que ce n’est pas que ça, qu’il y a du stress, et souvent aussi la tentative de trouver sa place. Oui, ça a à voir avec l’en- quête de soi ! »
Manuela Joguet, chargée des publics du champ social et du handicap au MUCEM
(lire son témoignage complet dans le fanzine Paysage pas sage #1)

Au cours du printemps 2024, le groupe de participant·e·s participera à la visite guidée de l’exposition Le Grand Mezzé au Mucem (guidée par le Collectif SAFI et Manuela Joguet), à une journée de cueillette et de fabrication de (??) dans les jardins de (??) à La Grognarde puis à un atelier botanique (??) à la Timone. Ils·elles participeront aussi à la création d’un livret de cueillette à l’attention de futurs publics qui pourraient avoir les mêmes attentes.

Voici quelques images des rencontres en cours…

Rendez-vous : 48h de l’agriculture urbaine

Une série de rendez-vous buissonniers pour se poser ensemble quelques questions à propos des terres et de la subsistance alimentaire, du côté de Sainte Marthe.

Ciné-conférence plein-air
Vendredi 24 mai 2024
Aux Jardins de Julien (voir sur maps)

18h30 – Conférence et discussion avec Jean-Claude Balbot ( agriculteur membre de l’Atelier Paysan* et co-auteur du manifeste Reprendre la terre aux machines), Geoffrey Couanon (réalisateur de Douce France), Marc Rosmini (professeur de philosophie et membre des Jardins de Julien)
*L’Atelier Paysan accompagne la conception et le colportage des technologies paysannes. Les auteur·es, paysan·nes, syndicalistes et militant·es, sociétaires de la coopérative, font le constat que les alternatives paysannes, aussi incroyablement riches soient- elles, s’avèrent totalement inoffensives face au complexe agro-industriel, plus prédateur que jamais. Ils ont mené pendant plusieurs années une enquête approfondie des pratiques du monde agricole qu’ils ont restituée au travers d’un manifeste Reprendre la terre aux machines.

20h – Buffet à prix libre

21h – Projection : Douce France de Geoffrey Couanon (documentaire, 1h35) en présence du réalisateur
Amina, Sami et Jennyfer sont lycéens en banlieue parisienne, dans le 93. Avec leur classe, ils se lancent dans une enquête inattendue sur un gigantesque projet de parc de loisirs qui implique d’urbaniser les terres agricoles proches de chez eux. Mais a-t-on le pouvoir d’agir sur son territoire quand on a 17 ans ?

entrée libre sur inscription

Ateliers botaniques À cueillir
Samedi 25 mai 2024
Aux Jardins de Julien, à l’Après M et à Tour-Sainte

Cet atelier botanique est une invitation à relier et découvrir trois lieux et initiatives situés entre terres agricoles et grands ensembles. On apprendra à reconnaître quelques plantes sauvages comestibles en partageant les histoires qu’elles racontent de l’ancien terroir bastidaire et de son urbanisation.

10h-12h > aux Jardins de Julien (voir sur maps)
14h-16h > à Tour Sainte (voir sur maps)
14h-16h30 > à l’Après M* (voir sur maps)

*précédé d’une visite et d’une présentation de l’Après M. Et à 16h30 on peut tous se retrouver pour le goûter et découvrir la nouvelle recette du Mac Fleuri !

entrée libre

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Atelier-Discussion
Dimanche 26 mai 2024
À la Ferme de Capri (voir sur maps)

Comment les fermes, les jardins partagés et les centres sociaux travaillent ensemble sur la question de la subsistance ? Échanges d’expériences, d’envies et d’idées avec Jean-Claude Balbot de l’Atelier Paysan, des acteurs associatifs et éducatifs locaux.

entrée libre

Informations pratiques

L’édition : À cueillir

Un herbier à compléter

Ce carnet confectionné par le Collectif SAFI vous invite à parcourir le terradou de Marseille pour aller à la rencontre de 8 plantes spontanées et méditerranéennes à cueillir en marchant.

La récolte est une relation au lieu, elle permet de percevoir un monde habité dans lequel vous pénétrez. Il ne s’agit pas seulement de trouver la plante, mais de chercher celle qui correspond à vos besoins tout en pensant à l’être qu’elle est, au don qui vous est offert et à la réciprocité de ce don.
Les prélèvements par petites touches, en petite quantité, pour vos usages immédiats, vous incitent à la déambulation, tout en pensant à celles et ceux qui viendront après vous.

Collectif SAFI

À cueillir, un herbier à compléter et 8 histoires de plantes pour découvrir l’ancien terroir des bastides et se relier à son devenir. Un peu de scotch papier et un crayon vous permettrons de le compléter. Il existe plusieurs qualité de scotch papier, les rouleaux de kraft gommé ou les masking tape.

En-Quête de terres

Nous avons choisi de marcher 2024 sur des chemins de quêtes et d’enquêtes. Petit jeu de mot facile pour dire un constat complexe : nous ne trouverons pas de sens à notre quotidienneté si nous ne nous rendons pas sensibles aux relations et aux inter-dépendances dans lesquelles nous habitons.  Alors, embarquons dans ces en-quêtes qui revisiteront nos relations à la terre mais aussi les modèles de production alimentaires dans lesquelles se construisent à la fois nos habitudes et nos alternatives. On ouvre les pistes en multipliant les rencontres…

En-Quête de terres est un chemin d’enquêtes parcouru avec la Cité de l’Agriculture, le tiers-lieu de Tour-Sainte, la ferme de Capri, Terre de partage et d’entraide, le COMAC, le collectif Sols vivants Terres fertiles, l’Après M, l’Atelier paysan, les Jardins de Julien, les paysan·ne·s de Sainte-Marthe, l’APHM et le MUCEM

L’approche sur le mode enquête imprègne l’ensemble de nos démarches en cours. Pour comprendre comment elle traversera les balades, les rencontres, et les façons de penser, feuilletez le fanzine 2024 Paysage pas sage #1.

Et puis… À travers son roman-photo Terres communes, Amélie Laval vous invite à revivre la marche symphonique agricole vécue en mai 2023, pour réfléchir à la place de l’agriculture à Marseille et aux liens qu’elle crée entre les habitant·e·s.

La profondeur du temps

Entre la perspective macroscopique du temps long et celle microscopique du présent, Caspar et Elsa vous invitent à une exploration à travers les époques géologiques pour mieux comprendre l’histoire climatique de notre planète et la relier à notre quotidien, en toile de fond le paysage singulier de l’étang de Berre.
Au cours de cette marche de 4,9 km, nous retracerons les 490 millions d’années écoulées depuis que la vie est apparue hors des océans pour coloniser la croûte terrestre. Dans ce voyage à travers les cinq extinctions massives qui ont profondément altéré le climat, la flore et la faune terrestres et marines, nous assisterons à la formation des premières forêts, ensevelies pendant soixante millions d’années pour devenir le charbon que nous brûlons aujourd’hui dans les hauts fourneaux de l’usine d’ArcelorMittal pour la production d’acier et de fonte.
En longeant le littoral, nous contemplerons le travail invisible des cyanobactéries et autres planctons, qui absorbent le dioxyde de carbone et se déposent dans les fonds marins pendant une grande partie du Mésozoïque, formant ainsi d’immenses poches de matières carbonées transformées en bitume, en plastique et en kérosène dans les raffineries.
Dans cette balade entre passé géologique et futur incertain, les indices de ce passé lointain se fondent dans nos paysages. Alors, que nous réserve le prochain kilomètre ?  

Caspar et Elsa Noyons, originaires d’Amsterdam, ont suivi des études en architecture et en art. Caspar se spécialise dans la création de maquettes, de dessins et d’installations qui illustrent les grands concepts scientifiques tels que l’évolution et la cosmologie, en utilisant un langage poétique et mythologique. De son côté, Elsa explore les éléments de son environnement proche et observe leur évolution lente. Elle affectionne particulièrement la création de jeux d’exploration sur des territoires spécifiques, invitant d’autres à y participer pour confronter différentes manière de regarder. Actuellement, ils résident et travaillent à Marseille.

Informations pratiques

  • 20 avril 2024 – 10h-15h

10h-15h, non loin de l'étang de Berre (infos à venir) Prévoir eau, pique-nique et bonnes chaussures.

Caspar Noyons

Mytho-architecte du cosmos

Né à Amsterdam fait des études d’architecture au TU Delft. Son travail artistique commence dès la fin de sa licence et consiste par le biais de maquettes, de dessins et d’installations à raconter les grands faits des sciences, comme l’évolution et la cosmologie, dans un langage poétique et mythologique. Aujourd’hui Caspar vit et travaille à Marseille.

www.instagram.com/caspar_noyons/

Éclairs verts dans le bitume

Venez découvrir les secrets cachés des plantes sauvages fissuricoles qui poussent dans les brèches urbaines des recoins des rues, tout en plongeant dans l’histoire du quartier Vauban. Angelika, notre guide biologiste vous entraînera dans une série de petits jeux et d’exercices pour semer des idées vertes dans les quartiers. on terminera la virée par une jolie ascension à travers un petit sentier escarpé sur la colline de Notre-Dame, préparez vos baskets !

Après son master en biologie, Anjelika Solé part étudier les singes dans une forêt indienne puis les dauphins et les tortues marines en Mer Rouge en Egypte. Désormais médiatrice scientifique au Muséum de Marseille, elle anime de multiples sorties découverte de la biodiversité urbaine.

Une balade proposée dans le cadre du festival « La voie est belle » de la mairie du 6&8.

Informations pratiques

  • 13 avril 2024 – 14h-16h

Départ : 14h devant le Centre Municipal de Vauban au 114 boulevard Vauban 13006 Marseille Retour au même endroit à 16h Prévoir eau et bonnes chaussures.