← Tous les projets

Il jouait de l’Arbois debout 

Tribute to Hendrik Sturm (1960-2023)

Balade polyphonique autour de l’Arbois

“L’image qui me guide est celle du mille-feuilles des couches cartographiques thématiques d’un système d’information géographique. Il correspond, du moins en partie, à ce que les géographes nomment co-spatialité c’est à dire à« la superposition des territoires et des réseaux » . L’analyse de la co-spatialité des territoires me fournit la matière et les arguments pour construire un itinéraire précis : existe-t-il des interactions entre ces couches co-présentes et où se situent alors les « micro-fentes » qui les relient ?” Hendrik Sturm

À partir du concept de mille feuille développé par Hendrik Sturm, les artistes-marcheurs du GR2013 reviendront sur les traces de celui qui a parcouru mille fois l’Arbois. Une enquête spatio-temporelle des plus feuilletées, en l’hommage d’un grand marcheur minutieux.


← Tous les projets

Clovis Deschamps Prince

Plasticien bivouaqueur

« Je travaille dans et avec le paysage. Paysages réels dans lesquels j’erre et je bivouaque. Paysages fantasmés à travers les récits de Science-Fiction et de Fantasy. Pendant ces ballades, je glane les formes, les sensations et les matériaux qui composent ma pratique de sculpturale et performative. Les savoirs faire de la céramique ou la teinture végétale, me permettent de conscientiser l’économie de mon corps dans un paysage et de m’inscrire dans une généalogie de gestes. Le plus souvent, chaque pièce est pensée sur le mode de la rencontre avec un lieu et ses habitantxs (qui ne sont pas forcément humain•e•s). En ce moment, je vis à Marseille alors je tisse des liens avec l’arrière pays Provençal. Je fantasme la « Nature » comme une marge accueillante où je peux m’indéfinir dans un devenir poreux. J’essaye de partager ces expériences en agençant des espaces collectifs où nous pouvons imaginer de nouvelles façons d’habiter et de faire. »

← Tous les projets

Lazare Lazarus

Jardinier naturiste

Pute et jardinier, Lazare Lazarus dessine des corps qui s’ouvrent comme des fenêtres sur des bouquets de garrigue brulante, là où le calcaire chauffe sous les agaves dressées comme des temples, où les oponces saignent au soleil, et cognent contre le rivage, où les pins, plaqués au creux des éboulis, dégagent des parfums de foutre et de résine. Lazare imagine des contrées émouvantes pour recueillir la mémoire des corps et raconter nos désirs en lutte. Des herbiers, des eaux-fortes, des sérigraphies, autant de chapelles pour se recueillir et bander joyeusement avec le paysage.

← Tous les projets

La Fête du Ruisseau 2023

Un week-end pour prendre soin du fleuve côtier Caravelle/Aygalades

Les conclusions les plus évidentes cachent parfois les situations les plus mystérieuses. Demandez à vos voisin.e.s marseillais.e.s d’où vient l’eau qu’ielles boivent. La plupart répondront en riant quelque chose comme, « du robinet, bien sûr. Vous en voulez ? Il suffit de tourner la poignée.” 

Il en va ainsi, tout particulièrement si vous avez passé votre vie à maîtriser la survie en appartement. Mais le robinet n’est que le dernier endroit par lequel l’eau est passée, non pas là d’où elle vient. Avant cela, elle était dans des tuyaux, et avant encore dans des conduites d’eau. Elle y est arrivée depuis une station de potabilisation à Sainte Marthe, et avant encore depuis le canal de Marseille, connecté à un autre canal – le canal usinier EDF, connecté à un lac de stockage… « Dites-moi donc le nom du lac et je saurai d’où vient vraiment l’eau. – Serre-Ponçon… ». 

Trouver son nom et, mieux encore, marcher sur les bords de ce lac s’apparente définitivement à une première étape vers l’acquisition d’un sens du soin et de la gratitude. 

Mais ce lac n’est qu’un endroit parmi d’autres où l’eau est passée. Elle est arrivée par le ruissellement des eaux de pluie, de la neige tombée des nuages et de la fonte des glaciers. Et ces glaciers ? Et ces nuages ? D’où viennent-ils alors ? Des eaux évaporées de l’océan ? De la rencontre de deux systèmes climatiques ? Quelles que soient les forces impliquées dans la formation d’un nuage ou d’un glacier particulier, la source de chaque goutte d’eau qui s’y trouve demeure un profond mystère. Si quoique ce soit peut être dit sur l’état par excellence de l’eau, c’est probablement qu’elle ne finit ni ne commence nulle part, mais qu’elle est prise dans un cycle permanent qui l’emmène d’une forme et d’un emplacement vers un autre.

Savoir que l’eau est toujours prise dans un cycle a une grande valeur pratique (quelle que soit la fragilité de notre perception de chaque phase du cycle). Cela signifie, par exemple, que rejeter des eaux usées ou chimiquement polluées ne permettra pas vraiment de se débarrasser de ces polluants. Ils seront juste transportés dans le flux suivant, où qu’il soit : la prise d’eau d’une ville en aval, peut-être, ou à travers le sol pour s’infiltrer ensuite dans des puits. Et un jour elle s’infiltre dans nos corps et nos tissus dansants. Ce savoir est la base de ce que l’on pourrait appeler « une politique sensible du cycle de l’eau ». 

C’est une invitation à fêter notre ruisseau, les 30 septembre et 1 octobre 2023, pour le raconter dans ces cycles, le danser dans ces cycles, et construire ensemble quelque chose de cette politique commune des cycles. Des gestes simples comme glaner, nettoyer, se raconter des histoires, se faire des costumes, se dire ce qui a été fait le long de ce ruisseau cette année, lire et voir les futurs de ce ruisseau. 

©Pierre Tandille
La Fête du ruisseau se prépare toute l’année avec les riverain.es du ruisseau de plus ou moins loin. Les projets Made in the river, porté par la coopérative Hôtel du Nord, et Renouer avec la canne, porté par le Bureau des guides du GR 2013, sont soutenus par l’Etablissement Public d’Aménagement et de Gestion des Eaux (EPAGE) Huveaune-Côtiers-Aygalades (HuCA). Génies des berges et Écailles ont été développés dans le cadre des résidences Rouvrir le monde financées par la DRAC PACA. L’atelier cartographique Eaux Vives, les podcasts Les Redescentes du ruisseau ainsi que le projet Vraiment vraiment sont soutenus par l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse dans le cadre de l’appel à projet Eau et participation citoyenne coordonné par l’Etablissement public d’aménagement Euroméditerranée. Radio ruisseau est une initiative de la compagnie La Conflagration en co-production avec Lieux Publics - centre national et pôle européen de création pour l’espace public. La Fête du ruisseau est organisée par l’ensemble des acteurs du collectif des Gammares en partenariat avec Lieux publics - centre national et pôle européen de création pour l’espace public, le centre social de la Gavotte Peyret, l’Espace jeunes Septèmes et la commune de Septèmes-les-Vallons, Sud Side, le FRAC PACA, les artistes contributeurs, les riverain.es du ruisseau. Elle est soutenue par l’Etablissement Public d’Aménagement et de Gestion des Eaux (EPAGE) des bassins versants Huveaune-Côtiers-Aygalades (HuCA), l’Agence de l’eau RMC dans le cadre du contrat de baie de la Métropole Aix Marseille Provence pour la valorisation des milieux aquatiques et de l’appel à projet Eau et participation citoyenne. Elle se déroule dans le cadre d’un Dimanche aux Aygalades et de l’opération Rivières Propres. Le collectif des Gammares réunit des associations et acteurs actifs le long du ruisseau pour favoriser un meilleur partage des connaissances, relier les initiatives et les territoires du bassin versant, proposer des actions communes et prendre soin du fleuve côtier. Il réunit à ce jour l’association AESE (Action Environnement Septèmes et Environs), l’association Jardinot et l’école de jardinage du jardin du cheminot, la coopérative Hôtel du Nord, les CIQ riverains, les AAA (Association des Amis des Aygalades), Les arts de la crue, le réseau Cap au Nord Entreprendre, Lieux publics- centre national et pôle européen pour la création en espace public, le Bureau des guides du GR2013, le Collectif SAFI et les artistes-voisins de la Cité des arts de la rue.

← Tous les projets

Hospital nature

Festin thérapeutique / Ivresse forestière / Tourisme inter-espèce

L’hôpital Nature, telle une hospitalité naturelle, sera activé pour la première fois dans le cadre des Nuits des Forêts. Un processus de création, initié par Robin Decourcy, dont la danse et le soin seront ici les meilleurs alliés pour concevoir des performances inclusives et participatives, autour de la source du Fauge. 

Des objets matérialisent la création artistique grâce à une collaboration avec l’architecte constructeur Florent Chiappero. Abbaye cistercienne, arbres centenaires, faune et flore du site de St Pons composent un vaste terrain de mémoires, mais aussi un milieu fragile : celui de notre avenir, de la disparité de l’eau et de la menace sur la vie animale. Ce qui nous invite à la question centrale de l’HOSPITAL NATURE : Qui soigne qui ? 

Artistes associé.es : Raphaël Caillens, jardinier-poète. Mathilde Monfreux, chorégraphe. 

Hospitalités du GR2013 

Les « Hospitalités du GR2013 » réunissent des projets associant marche à la construction d’aménagements d’accueil et d’observation le long du sentier. Portées avec des collectifs d’artistes-constructeurs et d’architectes, elles proposent des interventions liées aux usages et aux lieux, des espaces de convivialité et de rassemblements, des installations publiques et poétiques.

Hospitalités du GR2013 dans le cadre des Nuits des Forêts 2023 
https://nuitsdesforets.com

← Tous les projets

Yoann Thubin

Curieux naturaliste

Après une formation en sciences du vivant, animation nature, et technique de l’image, il est aujourd’hui un photographe et vidéaste naturaliste qui évolue aussi dans le domaine de la vulgarisation scientifique. Ses activités oscillent entre l’observation et la reproduction de phénomènes naturels dans un cadre de recherche et de création artistique, et la diffusion de ces connaissances auprès du grand public. Par le biais de l’image ou d’animations « live », d’expositions ou de randonnées, il essaye incite à regarder autrement le monde qui nous entoure, à en faire sentir toute la diversité, à attiser la curiosité. Toujours avec la volonté de mêler arts et science, nature et culture, connaissance et création. Et ce au travers de divers projets personnels ou collectifs, comme le projet Bertrik, lieu associatif d’art et nature dans les Alpes-Maritimes (moissons.eu/)

← Tous les projets

Objectif Lune : on a marché sur la terre 

Trois jours d’itinérance pour cheminer dans l’entre deux

Un jour on a levé les yeux et elles étaient là. 

Striées de blanc et de rouge, elles balisaient le grand paysage à des dizaines de kilomètres à la ronde. 
Elles brillaient de leur énergie érigée. Loin et près à la fois, elles nous orientaient. 
À leur pied on pouvait venir manger des coquillages.
Un autre jour, plus tard, on nous a dit qu’elles étaient devenues inutiles, que les cuisiniers et les coquillages aussi.
On a démantelé ce jour-là les guinguettes, on a laissé les cheminées.
Et plus elles nous guidaient et plus on se perdait, jusqu’à ne plus trop savoir à quoi on tenait dans tout ça, au rouge, au blanc, aux moules, aux ampoules, au passé industriel, aux futures ruines, à l’entre deux.
Alors on est parti marcher avec énergie dans le grand démantèlement, sous la lune pour y explorer un peu autrement …  la terre.

Durant trois jours tantôt sous le soleil et tantôt sous la lune nous partirons à la rencontre des paysages et de ses habitants. À travers divers récits ancrés dans ce territoire, nous tenterons d’éclairer à la lumière des astres nos rapports à la terre, au risque, à l’héritage et à la transformation.

Ce voyage sera une tentative de comprendre joyeusement ce qui constitue nos modernités et de  travailler nos oppositions, nos contradictions de loin ou de proche, pour faire atterrir nos possibles rêves.

Il faudra aussi accorder du temps à notre subsistance et construire ensemble les lieux pour qu’ils nous rassemblent, tissés de désirs et de soin.

©Super Terrain

La bande-son du voyage

par Phaune radio

Le vendredi 7 juillet 2023 – à partir de 16h 

Marche nocturne suivie d’un bivouac

Nous marcherons…

Dans des paysages complexes, mystérieux, beaux, effrayants et nécessaires.

À partir de la gare de Lavera jusqu’au bivouac dans la Plaine de St Julien les Martigues.

Avec Nicolas Mémain, Robin Decourcy et Emeline Guillaud, Phaune Radio (Floriane Pochon et Clément Baudet), Camille Goujon, et le collectif musical Grand Huit.

Le samedi 8 juillet 2023

Journée d’ateliers et explorations de proximité suivie d’un bal intuitif

Nous tisserons, nous cuisinerons, nous habiterons…

A l’abri du vent, entre deux massifs, entre les rivages industriels de Lavera et la carte postale de la côte bleue, dans un lieu interstitiel nous invitant au songe, dans une plaine agricole encaissée et suspendue entre mer et étang.  Ici les souvenirs des rivages traversés la veille forment peu à peu un paysage collectif, et on fantasme les ruines du futur tout en habitant par nos gestes et par nos sens un peu plus profondément ces lieux qui nous accueillent.

En compagnie du collectif SAFI, du Beurre dans les épinards, de Lazare Lazarus, Nelle Gevers, Clovis Deschamps Prince, Geoffroy Mathieu et Bertrand Stofleth, Olivier Bost, François Wong et Pierre Fleurence.

Puis nous danserons

La cour du château s’éveille et se remplit d’un orchestre inédit. Ensemble, s’initient des jeux ouverts de soins de danse, de contact de salon, puis de transe en danse. Entre les mondes nous lâchons prise et libérons la vibration  collective. 

En compagnie de Robin Decourcy (conception) avec les Musicien.nes – Sophie Azambre le Roy, Jules Beckman, Juri Caneiro, Eloïse Decazes, Adrien Nuguet

Le dimanche 9 juillet 2023 

Marche vers la mer

Nous repartirons…

Vers la mer. 

Une petite balade et une grande baignade en compagnie de tout le monde.

Écouter les cheminées

Dora, Sophie et Thierry nous racontent leur rapport au paysage de la plaine Saint-Julien de Martigues… par Phaune Radio

Objectif Lune : on a marché sur la terre est une aventure collectivement imaginée à l’occasion des 10 ans du GR2013 par le Bureau des guides du GR2013 et les artistes invité•es, en complicité avec des habitant•es qui depuis longtemps nous partagent leur sens des lieux. Nous remercions tout particulièrement Thierry Seren et les Paysans producteurs, Dora Manticello et la Caravelle, Agnès Jouanaud, Sophie Bertran Balanda ainsi que José de Demandolx pour son accueil au Château d’Agut.

Le Bureau des guides du GR2013 est soutenu pour cette année-anniversaire par le département des Bouches du Rhône, la région Sud, la métropole Aix-Marseille, la ville de Marseille et le Ministère de la culture. Remerciements à la ville de Martigues et à son Comité feux, à la Rara Woulib et à tous les habitants-marcheurs qui depuis 10 ans arpentent avec nous nos lieux de vie.
Pour en savoir plus sur les artistes-compagnons des 10 ans du GR2013 : https://bureaudesguides-gr2013.fr/les-10-ans-du-gr2013-2/

L’équipe du Bureau des guides du GR2013 pour Objectif Lune on a marché sur la terre, c’est : Marielle Agboton, Noémie Behr, Sébastien Castelain, Julie de Muer, Antoine Devillet, Marine Torres, Floriane Verrier. Merci également à Aurélie et Willy Le Corre.


← Tous les projets

ANNULÉE // De Gare en gare : Aix –> Pas-des-lanciers

La balade est annulée, jeudi 23 mars jour de grève !

Une plongée au coeur du code génétique du GR2013 en compagnie de Nicolas Memain 
On ouvrira la page 33 du topo, une balade de gare à gare
Ou il faudra peut-être enlever les chaussures pour traverser une rivière
Pique nique tiré du sac.

© Philippe Conti
0
    0
    Ton panier
    Ton panier est videRetour à la boutique