Des Trente Glorieuses à la montée des eaux
Dimanche 22 avril 2018 – Martigues
Dimanche 22 avril 2018 – Martigues
1001 NUITS #14 – Une Visite de circonstances – Où Mathias Poisson se glisse silencieusement dans le paysage pour souligner le visible et l’invisible à coups de pinceaux tremblants
Une visite de circonstance se fait toujours en groupe. Elle combine savamment plusieurs objectifs simultanés comme saluer le paysage droit dans les yeux et profiter de l’occasion pour lui poser quelques interrogations délicates. Ou bien voir ce qui est gros comme une maison et sentir en même temps l’infinitésimal influencer la courbure des trajectoires. Ou encore s’entraîner à vadrouiller en suivant méticuleusement l’art de la promenade tout-terrain détaillé sur le mode d’emploi fourni par nos soins.
Pour cela, nous partirons du centre, aussi appelé milieu et dériverons progressivement vers l’extérieur instable et gribouillant. Nous suivrons des schémas et des tablettes en nous tenant fermement à quelques cordages et autres supports résistants. Ensemble, nous ferons des circonvolutions maitrisées jusqu’à ce qu’une excursion saint-savournicaine soit envisageable. Et là, advienne que pourra…
Mathias Poisson est artiste promeneur. Auteur de plusieurs guides touristiques expérimentaux, dessinateur de cartes sensibles, guide de visites artistiques et aventureuses, il questionne les modes de représentation de la promenade autant par l’écriture, le dessin et la performance. Son approche est basée sur la traduction des sensations au contact des espaces publics.
Une coproduction Le Bureau des Guides – GR 2013, association -able et Mp2018 Quel AmourLes sous-sols de la forêt Randonnée avec le Club Le Pilon du RoiSaint Savournin est la première localité des Bouches du Rhône où l’on trouve en 1443 trace écrite de l’activité d’extraction de lignite (charbon)…Cette balade sans difficulté particulière partira entre collines et forêt à la rencontre des histoires géologiques, industrielles et sociales de cette partie du bassin minier de Provence.
En écho à cette proposition découvrez l’exploration dessinée de la face nord du massif de l’étoile par Mathias Poisson à la Vitrine du 152 Canebière du 1 juin au 2 septembre.
1001 NUITS #12 – Nos voisins américains – Où Hendrik Sturm explore et raconte les petits conflits de voisinage avec le camp de soldats américains installé sur le plateau de l’Arbois
A la sortie de la seconde Guerre mondiale le plateau de l’Arbois est devenu un grand camp militaire américain, une ville éphémère : the Calas Staging Area.
Des centaines de milliers de soldats y transitaient soit sur le chemin de retour en Amérique (s’ils avaient accumulé assez de points de service et mérite), soit sur le chemin de la guerre en Allemagne, dans le Pacifique et au Japon.
Pendant leur séjour en Provence, le hameau de Calas était l’agglomération la plus proche du camp. Quelques traces matérielles subsistent, la mémoire aussi.
Hendrik Sturm est artiste-promeneur et aime enquêter sur les territoires qu’il traverse. Aux Archives Départementales il a trouvé une liasse de documents de la Claim Commission (150 W 176) qui donne des éléments de la cohabitation franco-américaine à cette époque…
Une coproduction Le Bureau des Guides – GR 2013 et Mp2018 Quel Amour
1001 NUITS #11 – Les agneaux sont dans la bergerie – Où Stéphane Massy & la Troupe Secrète nous proposent, perdus dans la montagne, une rave tendre et un concert sauvage pour humains civilisés
Ce jour là, vous prendrez vos dispositions. Rien de bien compliqué : ce que vous prévoyez ordinairement pour aller faire une balade en forêt d’une part, ce que vous prévoyez pour aller en soirée de l’autre. Vous pourrez avoir déjà vos bijoux sur vous, ou vous apprêter à l’issue de la marche qui mènera jusqu’à nous.
Nous vous attendrons, au beau milieu de notre campement, au coeur du massif de la Sainte Baume solés depuis une semaine de tout contact avec la civilisation.
Le jour glissera le long des signes de notre vie quotidienne : tentes, ustensiles de cuisine, douche solaire, les groupes électrogènes et les camions blindés de batteries un peu plus loin.
Et peu à peu, alors que la montagne commencera à résonner de nos chants, la nuit nous rejoindra, effaçant les traces de notre présence. Resteront la lumière des projecteurs et les ombres de notre Troupe Secrète, inattendue et saisissante…
En immersion une semaine dans les montagnes du Parc de St Pons avec les musiciens Philippe Boyer, Lionel Romieu, six détenus de la Maison d’arrêt de Digne et leurs accompagnateurs, Stéphane Massy orchestrera un singulier concert sous les rayons du soleil et de la lune.
En construisant un répertoire inspiré de la vie du campement, l’ex-leader du groupe « Tante Hortense », co-fondateur des Disques Bien et aujourd’hui aux manettes du groupe de chanson électronique Massy Inc, nous propose une histoire des lieux directement tirée de cette aventure humaine : composé à partir d’écrits produits in situ à partir de cette expérience de vie en commun, de documents d’archive et des rencontres avec ceux qui prennent soin de ces paysages, chacun deviendra aussi l’interprète ou le musicien d’une situation unique propice à faire avec ce qu’on est, pas avec ce qu’on croit savoir.
Une coproduction DFSPIP des Alpes de Haute Provence et des Hautes Alpes, Le Bureau des guides – GR 2013 et Mp2018 Quel Amour
1001 NUITS #10 – Le chant du signe – Où les tracés d’Alias IPIN naviguent de ruines en ruines en quête d’harmonie
« Ma toute première rencontre à la Romaniquette fut un couple de cygnes qui niche ici.
Harmonie. Nicher… C’est bien de cela que l’on parle ici, de personnes qui, un temps, en quête d’harmonie, se sont fait un nid.
Le nid s’est délabré, vandalisations successives, loi littoral, sentier des douaniers, tempêtes…
Le nid, n’est plus aujourd’hui, que débris.
Je propose ici un chant du cygne.
Non pas le mien, mais celui de ces maisons à l’avenir incertain.
Les bulldozers ne sont pas loin. Je propose un champ de signes.
Signes maritimes, car l’étang de Berre est la mer, qui, le long de ce fil rouge de l’ARMONI,
nous racontent un poème abstrait. »
A la frontière entre Art Urbain et Art Contemporain, Germain Prevost Alias Ipin axe ses recherches autour de l’idée des “dystopies graphiques” dans son travail de rue et d’atelier.
À travers cette installation in situ dans le quartier abandonné situé derrière la plage de la Romaniquette, le vocabulaire abstrait qu’il développe parle bel et bien de l’Homme et de sa place dans la société et dans un territoire.
Remerciements à Antoine Leclere pour son énorme coup de main et à Hélène Biscuit pour ses créations sonores.
Avec la participation de la ville d’Istres et l’aide de TOLLENS. Une coproduction Le Bureau des Guides – GR 2013 et Mp2018 Quel Amour
72 rue Bellefont
13920 Saint Mitre les Remparts
35 avenue Victor Hugo
13170 Les Pennes Mirabeau