Louise Gras

Chineuse d’histoires

Louise Gras, doctorante en sciences politiques au laboratoire art-dev à l’université Paul Valéry, travaille dans le cadre de sa thèse sur l’histoire du marché aux puces de Marseille, et sur la façon dont l’Etat et la municipalité gouvernent des espaces commerçants populaires. 

Christelle Gramaglia

Sociologue des territoires pollués

Christelle Gramaglia est sociologue à l’INRAE de Montpellier depuis 2007. Elle est titulaire d’un doctorat en socio-économie de l’innovation (mention sociologie), obtenu à l’Ecole des Mines de Paris en 2006. La même année, elle a effectué un stage post-doctoral à l’Institut Max Planck pour l’histoire des Sciences de Berlin.

Depuis 2021, elle est habilité à diriger des recherches. Son mémoire de HDR, intitulé « Pollutions, vies altérées et nouvelles socialités chimiques » devrait être publié en 2022. Si elle continue à travailler sur la construction des savoirs sur les pollutions, à partir de la mesure et de l’observation, elle consacre désormais une partie de son temps à la question de la réhabilitation des milieux abimés par le productivisme : friches industrielles et rivières.

Laurence Nicolas

Ethnologue des peuples du littoral

Laurence Nicolas est anthropologue et travaille sur les questions d’appropriation et de représentation de l’espace littoral, les conflits environnementaux, l’habitat précaire, l’étude des pratiques de nature, à caractère professionnel ou de loisir, et la mutation des espaces ruraux et industriels.
Certaines de ses recherches portent aussi sur les représentations sociales relatives à la ressource hydraulique et sur les perceptions liées au risque d’inondation et de submersion marine.
À l’issue de sa thèse d’anthropologie, elle cofonde, en 2008, un bureau d’études sociologiques et ethnologiques, RESSOURCE, spécialisé dans l’analyse des conflits d’usage, l’étude des représentations et perceptions des territoires, les différents types de rapports à la nature et les pratiques liées à l’environnement.
Un grand nombre de ses travaux ont porté sur le territoire du delta du Rhône. En 2008, elle publie Beauduc, l’utopie des gratte-plage. En 2020, elle fonde un cabinet d’expertise ethnologique : Façons de dire

Elise Boutié

Anthropologue spécialiste des sujets brûlants

Issue du cinéma documentaire, Elise Boutié est aujourd’hui doctorante en anthropologie sociale à l’EHESS, sous la direction de Birgit Müller. Ses recherches, menées essentiellement en Californie, portent sur la façon dont les transformations de l’environnement forcent les collectifs humains à se réadapter à un paysage qu’ils croyaient contrôler. Son travail de master était consacré à l’étude des effets de la privatisation de l’eau dans un désert californien où l’usage et la rareté de cette ressource posent aujourd’hui la question de sa gestion sous l’angle du bien commun. Sa thèse s’intéresse désormais aux feux de forêt et à la catastrophe qu’ils peuvent engendrer. En partant d’une enquête de terrain menée en Californie du nord, dans la ville de Paradise, il s’agit pour elle de s’intéresser à la façon dont les habitants de cette ville de 27 000 âmes située dans une forêt de conifères et détruite par un méga-feu le 8 novembre 2018, sont affectés et réagissent à la perte de leur habitat familier. Des collectifs écologistes aux membres de l’église évangéliste, en passant par les populations les plus vulnérables son travail pose la question de la justice environnementale dans le contexte néo-libéral états-unien et emprunte autant à l’anthropologie politique de l’environnement qu’à l’anthropologie de la catastrophe.

Autour de sa thèse