Paysagiste visionnaire
Son goût pour l’hybridation des disciplines, ainsi qu’une interrogation sur « notre place dans l’espace », sont nés aux débuts de sa formation à l’école des Beaux-Arts, et ont trouvé leur sens ensuite à l’Ecole du Paysage de Versailles, où elle a découvert l’épaisseur des sites. Après plusieurs années d’exercice en agences d’architecture, elle s’installe à son compte en créant le collectif Trajectoires (prix 2014 des Albums des Jeunes Architectes et Paysagistes, décerné par le Ministère de la Culture.)
Depuis 2015, elle poursuit seule son activité, en ne se limitant plus au cadre professionnel proposé par les marchés publics. Aménagement de territoire et d’espaces public, mais aussi création de jardin, travail collaboratif et écriture sont désormais, des aspects complémentaires d’une seule démarche. Elle tente ainsi de donner à sa pratique une forme d’ensemble sur la base des hypothèses de travail suivantes :
Travailler avec le paysage envisagé comme une matière croisant questions environnementales, sociales et culturelles, pour penser collectivement des conditions de vie en commun.
Travailler dans le paysage envisagé comme une invention essentielle de la culture occidentale, un laboratoire vivant où s’exerce la tension entre Sujet et Société, dans la manipulation matérielle et symbolique d’un donné topo-historique.
Travailler depuis la dimension affective du paysage et sur son pouvoir imaginaire, pour interroger la fabrication d’un réel qui fait consensus.