LE VOYAGE ESTIVAL 2022

Poursuivant sa quête infinie de Pamparigouste, le drôle d’équipage reprend cet été ses explorations de l’étang de Berre, et rajoute quelques chapitres à sa folle aventure !


Sensibilisation aux enjeux écologiques de l’étang et à sa réhabilitation, valorisation des mémoires riveraines et créations artistiques partagées, le Voyage estival propose à l’occasion d’une navigation du Ressentiscaphe, la plateforme flottante du Collectif SAFI, des temps de rencontres sur les rives avec les artistes Camille Goujon, Maxime Paulet, les Pas Perdus, Hélène Dattler, Grégoire Édouard ou encore Fabrice Gallis et son laboratoire des hypothèses. 


Cette année ce sont aussi les enfants qui vont fabriquer l’expédition. Missionné•es par le Bureau des guides et un mystérieux navigateur errant, un équipage de jeunes aventurier•es mènera une quête de 10 jours pour rencontrer artistes et habitants des rives, et créer la carte qui redonnera sa place à la lagune.


Alors direction l’étang !

Plusieurs rendez-vous vous permettront de rejoindre l’équipage sur les rives :

Lancement de la deuxième semaine du voyage estival Pamparigouste, avec une enquête/performance de Camille Goujon, suivi d’un pique-nique

18 juillet – 09h30 > 13h30 / Parc de la Poudrerie, St Chamas

 Réservation gratuite ici

Apéro de départ du Voyage en Ressentiscaphe 

Retrouvailles et présentation du voyage avec les artistes et collectifs riverains.

18 juillet – 18h30 > 22h / Lavoir de St Chamas (pas de réservation)

Accostage Pamparigouste ! Restitution et partage des multiples aventures du voyage avec l’ensemble des artistes et l’équipage des enfants.

22 juillet – 17h > 23h / Plage du Cercle de voile de Rognac (pas de réservation)

Collectif SAFI (artistes marcheurs-cueilleurs, plasticiens)

Au cœur de l’aventure Pamparigouste depuis son amorce en 2019, le collectif SAFI a élaboré la plateforme d’observation et de navigation du Ressentiscaphe.
À partir de l’hypothèse d’inviter les moules à “s’accrocher » à la vie dans l’étang de Berre, le Ressentiscaphe invite à mesurer la vie à la surface et dans les profondeurs de l’étang à l’aide de nos perceptions sensibles. 
Produisant de multiples histoires à partager sous forme de performances, d’ateliers et d’installations plastiques, le collectif SAFI et son radeau mettent en récits les milieux marins de l’étang et leurs interactions avec le vivant, les activités humaines, l’industrialisation…

Le point de départ de cette enquête commence par la mort d’un arbre qui a été abattu et découpé en rondelles
dans le parc de la Poudrerie. Pourquoi est-il mort ? Quel âge avait-il ? Qui l’a découpé en morceau ? En élargissant le périmètre d’investigation, on découvre que les vieux platanes plusieurs fois centenaires ont tous été « décapités » à 30 cm du sol.
À travers les stigmates de ces arbres, c’est l’histoire de ce territoire qui est dévoilé: trois siècles de la plus ancienne Usine Seveso de l’Etang de Berre : Le parc de la poudrerie royale de Saint-Chamas-Miramas. 
Autour de cette enquête différents spécialistes du parc seront invités à dialoguer sur les sujets de botanique, d’écotoxicologie, de Pipe-Line et des risques industriels.
Hélène Dattler (scénographe, plasticienne) et Grégoire Edouard (photographe)

Hélène Dattler et Grégoire Edouard sont embarqués dans l’équipe Pamparigouste. Par ailleurs habitante des rives de l’étang, Hélène Dattler a elle-même éprouvé le rejet puis l’attachement progressif à l’étang au fur et à mesure qu’elle en explorait les paysages, qu’elle en comprenait l’histoire et en imaginait les invisibilités. Inversement Grégoire Edouard a rencontré l’étang dans cette fascination pour ce vaste paysage à la fois vivant et abimé, miroir en abyme d’une histoire plus vaste que lui-même qui fait écho mais qu’on n’ose saisir si l’on n’y habite pas.

Dans la rencontre avec des jeunes lycéens en filière agricole, ils ont déplacé ensemble cette frontière de qui est l’habitant qui ne l’est pas en s’hybridant avec les paysages. 
En 2021 le compagnonnage engagé depuis 2019 avec le Lycée agricole des Calanques a ainsi abouti à un corpus d’images et de textes (Mon ile- Exposition médiathèque de St Chamas février mars 2022) donnant formes et sens à ces hybridations humaines et non humaines, ces fées de Pamparigouste réactualisent la légende dans sa vive contemporanéité anthropocène.


Fabrice Gallis et Sophie Lapalu

Adeptes des hypothèses flottantes, des actions furtives et des navigations incertaines, l’artiste Fabrice Gallis et sa coéquipière Sophie Lapalu rejoindront cet été l’équipage de Pamparigouste. 
Dans le sillage de leur propre projet maritime Embed (voyage en voilier réalisé à partir de protocoles d’œuvres artistiques embarquées) et poursuivant les multiples inversions engagées par le récit de Parmparigouste, leur travail s’attachera à explorer l’attente et les zones de fiction que les narrations d’exploration peuvent susciter. 
A partir de l’histoire de Donald Crowhurst, navigateur perdu en mer mais qui avait truqué son journal de bord pour ne pas perdre la face lors de la première course autour du monde en solitaire sans escale, ils co-écriront en complicité avec les communautés locales une enquête à la fois documentaire et fictionnée d’une navigation inachevée dans les confins de l’étang.

Maxime Paulet (artiste designer)

L’histoire de l’embarquement du designer Maxime Paulet dans l’aventure Pamparigouste part d’une nasse revisitée pour nettoyer la surface des lacs, des rivières, fleuves, mers et océans, en invitant les gens qui naviguent, glissent ou nagent à agir plus facilement.
C’est avec l’idée de cet outil de dépollution aux allures de gros poisson qu’il nomme le Pèlerin il rejoindra peu à peu l’équipage, son exploration sensible du territoire et l’envie commune de servir un écosystème aussi fragile que passionnant.
Le dessein se précise en rencontrant l’équipe du Tara qui, de retour de mission, accostera à Martigues le temps d’une journée riche en expériences et nourrira l’intuition qu’un dialogue entre artistes et scientifiques pourrait s’engager sur à la fois les besoins fonctionnels nécessaires et les narrations pour répondre aux défis marins, y réfléchir et agir.
Entre phase d’enquêtes auprès des acteurs scientifiques et résidences estivales auprès des habitants et usagers, un premier kit d’outils de mesures élémentaires inspiré du matériel scientifique a été conçu et testé par l’artiste.

Collectif artistique Les Pas Perdus (plasticiens)

Le collectif produit ici une nouvelle action et installation en invitant des « occasionnels de l’art » à participer à la production d’objets de fantaisie exposés au regard des publics des territoires sur lesquels ils interviennent. A partir de matériaux naturels (coquillages, rochers, bois flottés, …), d’objets ordinaires ramassés sur la plage, et de vaisselle colorée, travaillés in situ et aussi en atelier par les artistes du collectif accompagnés par les publics participants, des formes curieuses et inattendues surgissent à travers la métamorphose de l’obsolète, du délaissé, de l’usuel, en oeuvre d’art.
La Berdoulette est un objet d’art décoratif dans lequel chacun y voit un peu ce qu’il veut: c’est ça qui fait que c’est un objet universel.  

Dans le cadre de l’expédition Pamparigouste.