Le sauvage en ville

Suivez le guide à la découverte du quartier, de ses particularités, et de ses habitants: les mousses, lichens, plantes, oiseaux, insectes, etc… La ville n’est pas que notre domaine, la vie sauvage s’y invite toujours, et de plus en plus. Avec notre aide, ou à notre insu… Un aspect qui ne peut plus être négligé dans le développement urbain et qui peut apporter bien des avantages et curiosité. Pas toujours facile à voir ; venez ouvrir l’œil !

Photographe/vidéaste, naturaliste et médiateur scientifique, Yoann Thubin travaille depuis plusieurs années à faire découvrir les sciences et les milieux naturels à travers l’image, l’immersion, l’échange et les arts visuels.

Une balade proposée dans le cadre du festival “La voie est belle” de la mairie du 6&8

En voisinages

Biotope urbain et convivialités : d’un milieu sécrété par les habitants à un milieu programmé et façonné par la techno-structure. Raphaël vous propose une traversée des métamorphoses urbaines engendrées par Euroméditerranée, serpentant entre les chantiers et gratte-ciels comme des interstices et vestiges urbains. 

Jardinier poète et artiste marcheur, habitant de la Cabucelle Marseille 15ème depuis 1999, Raphaël Caillens est un témoin à ce titre de la transformation urbaine du secteur d’Euroméditerranée et de ses marges.

Hospital nature

Observatoire du paysage au cœur du Parc départemental de Saint-Pons.

Une première phase d’enquête s’est initiée sur plusieurs mois sous la direction de Robin Decourcy, chorégraphe, en collaboration avec Florent Chiappero, architecte du Studio Baïnem.

Cette période a été l’opportunité d’explorer le parc, en capturant ses diversités paysagères, naturelles, et historiques, tout en dévoilant sa dimension mystique. C’était également un moment privilégié pour interagir avec les équipes de la garde à cheval et les forestiers, qui ont contribué à une compréhension approfondie du site, de sa subtilité à sa vie quotidienne. De l’autre côté, l’observation des pratiques des visiteurs a enrichi notre perspective.

Cette première étape s’est clôturée par une performance collective lors de la Nuit des Forêts, mettant en lumière l’importance de l’eau dans ce paysage tout en symbolisant le passage du flambeau pour la poursuite du travail. Terrains Vagues a été invité à participer à la conception de cette hospitalité, marquant ainsi une transition significative.

Festin thérapeutique / Ivresse forestière / Tourisme inter-espèce

L’hôpital Nature, telle une hospitalité naturelle. Un processus de création, initié par Robin Decourcy, dont la danse et le soin seront ici les meilleurs alliés pour concevoir des performances inclusives et participatives, autour de la source du Fauge. Des objets matérialisent la création artistique grâce à une collaboration avec l’architecte constructeur Florent Chiappero. Abbaye cistercienne, arbres centenaires, faune et flore du site de St Pons composent un vaste terrain de mémoires, mais aussi un milieu fragile : celui de notre avenir, de la disparité de l’eau et de la menace sur la vie animale. Ce qui nous invite à la question centrale de l’HOSPITAL NATURE : Qui soigne qui ?

Une proposition de Robin Decourcy.
Artistes associé·es : 
Raphaël Caillens, jardinier-poète. Mathilde Monfreux, chorégraphe. 

. Le 17 juin 2023 au sein du Parc départemental de Saint-Pons à Gémenos dans le cadre des Nuits des Forêts.

Réalisation vidéo : Léa Sellam

Sunrise

Un concert bivouac du samedi 18 mai au dimanche 19 mai 2024

« Nous habitons des sols divers, des territoires inégaux, des mémoires particulières mais nous regardons tous·tes le même lever de soleil. »

Une expérience de désorientation pour ressentir et se raconter d’autres histoires de ville… Cela commencera par une veillée, premier partage de goûts, de sons et de récits. Après quelques heures de sommeil en mode bivouac, la marche démarrera dans la nuit jamais noire et rencontrera rapidement le massif. Débutera alors l’ascension, pour entrer dans le nocturne avec nos corps. Au sommet deux ciels scintillent, celui des étoiles et celui de la ville. La musique pourra naître, tendue vers l’aurore, variations dans la recomposition lente du paysage. Alors, éveillé·es par un concert à l’affût de nos perceptions, nous écouterons le soleil se lever sur Marseille. Une invitation à contempler et revisiter, par ce geste simple, nos liens à ce qui est, et reste, notre espace de vie.

En préparation de ce lever de soleil partagé, le Bureau des guides et le collectif SAFI proposeront, le samedi 4 mai de 9h30 à 16h au GRAIN de la Vallée, une balade-atelier autour de la cueillette et de la macération des plantes de la vallée de l’Huveaune. Ces préparations botaniques et gustatives contribueront à la veillée et à la marche nocturne. Inscription ici

Avec Juri Caneiro et Sanvad Trio, le collectif SAFI, les associations Rives et cultures et Chantepierre et la communauté du GRAIN de la Vallée. Conception et production Bureau des guides du GR2013.
En partenariat avec la ville de la Penne-sur-Huveaune, le GRAIN de la Vallée et avec le Sunrise Project développé en Toscane par les organisations italiennes La Fattoria di Germagnano et CasermArcheologica 

Dans le cadre de la Biennale des écritures du réel #7 proposée du 20 mars au 25 mai 2024 proposé par le Théâtre de la cité –> www.theatrelacite.com


Informations pratiques

  • 18 - 19 mai 2024

Nécessite une bonne condition physique et un équipement adapté à la randonnée. Tente fournie par le Bureau des guides, sac de couchage et matelas non fournis. Bivouac prévu de 22h30 à 3h du matin au Grain de la Vallée (La Penne-sur-Huveaune). Heure de fin dans la matinée. 20 € - repas + petit déj. inclus Dès 14 ans

Louise Gras

Chineuse d’histoires

Louise Gras, doctorante en sciences politiques au laboratoire art-dev à l’université Paul Valéry, travaille dans le cadre de sa thèse sur l’histoire du marché aux puces de Marseille, et sur la façon dont l’Etat et la municipalité gouvernent des espaces commerçants populaires. 

Sur les traces des objets qui se vendent sur les trottoirs depuis 200 ans…

Une balade qui propose d’arpenter les rues de l’arrière zone portuaire de Marseille pour retracer une partie de l’histoire des différentes places du commerce de rue dans la ville. De l’ancienne église Saint-Martin au bout de la rue Peyssonnel en passant par les ruelles de la porte d’Aix et la place de Strasbourg, il s’agira de dessiner à l’aide d’archives, de souvenirs multiples et de morceaux de murs et de trottoirs, le portrait d’un écosystème marchand s’étant déployé pendant plusieurs siècles sur le macadam. En recherchant les traces et en observant leur effacement, on discutera aussi de la place faite à ces formes commerçantes dans la ville au fil des transformations de celle-ci.


En compagnie de Louise Gras, doctorante en sciences politiques au labo art-dev à l’université Paul Valéry de Montpellier.

Quand arrive le printemps ?

Que veut-on voir dans une balade ou l’orientation de nos sens ?

Une balade représente une fusion des sensations récoltées au fur et à mesure de la marche, combinée à une accumulation de connaissances potentielles. Comment maintenir à la fois l’émerveillement face aux détours inattendus et l’attention portée à la multitude d’éléments et de traces, plus ou moins dissimulés, que des siècles d’histoires et d’activités humaines ont laissés. Il s’agit de laisser les sens s’attarder, que ce soit la vue, l’odorat, ou les sons qui nous entourent, et d’observer chaque détail, comme par exemple les indices de changements climatiques ou les éléments qui ont modelé le paysage. Au cours de cette balade, nous traverserons les traces de l’époque gallo-romaine jusqu’à la période pétro-anthropocène, en explorant les vestiges des farots et les témoignages de la Seconde Guerre mondiale.

En compagnie de Christophe Galatry, photographe et marcheur, qui anime l’association par ce passage, infranchi* depuis 2009 en exploration de la ZIF autour du Golfe de Fos.

Balades mensuelles INDEX

Explorer les environs sous un angle nouveau…

L’INDEX représente le deuxième doigt de la main, celui qui guide et oriente, mais aussi celui qui donne la parole en public. Dans nos balades nos guides connaissent la route (et tant d’autres choses), mais ce sont aussi les marcheurs, avec leurs récits et leurs anecdotes, qui enrichissent les explorations et notre répertoire de connaissances.

À l’échelle de la métropole et de la bio-région, les marches explorent une diversité de sujets, allant des trames de continuité écologique aux enjeux de l’eau, en passant par la vie animale et végétale en milieu urbain, les particularités des sols, les décisions d’aménagement urbain, et ses histoires.

Initié par une poignée d’artistes marcheurs, la création du GR2013, ce chemin de 365 km représente « une œuvre d’art en soi, équivalant à la réalisation de 1000 tableaux » (Baptiste Lanaspeze).

Après une décennie d’existence, de nouveaux artistes (photographes, sociologues, paysagistes, artistes, historiens ou urbanistes..) ajoutent leur touche en ouvrant de nouvelles voies d’exploration et de réflexion qui laissent autant de place au corps qu’à l’esprit, à la connaissance sensible.

« C’est dans cette complexité qu’on pourra peut-être un jour comprendre le territoire pour mieux penser son devenir ». Antoine Devillet, un guide exceptionnel.

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