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Urbanisme du futur

04/02/2023 : ZUP numéro UN

une journée promenée dans les plus belles urbanités provinciales françaises,

à travers les 13ème et 14ème arrondissements de Marseille,

de Malpassé aux Arnavaux, environ 10 km, pique nique tiré du sac.

archéologie de l’action publique,

dans le monstre qu’a étée la ZUP n°1 de Marseille,

et après 20 ans de rénovation urbaine façon ANRU

06/03/2023 : Martigues

Une exploration des rives Nord du chenal de Caronte, du site de l’île, qui s’élèvera vers la colline en traversant le rêve des Trente Glorieuses « d’habiter la forêt » (ensembles de Paradis Saint-Roch, Notre-Dame des Marins) qui enquêtera le front de ville aux Rayettes avec, à l’horizon, la forêt de Castillon.

Comment la nature rend service à la vie urbaine, et de l’aide qu’elle nous apportera pour s’adapter au changement climatique.

Ces balades bénéficient du soutien de la Région Sud, de la Métropole Aix-Marseille-Provence et de la Ville de Marseille.

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Monographies de rivières

Balades

Ces balades bénéficient du soutien de la Région Sud, de la Métropole Aix-Marseille-Provence et de la Ville de Marseille.

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Terres communes

Une école populaire autour de la relation Architecture & Agriculture

Une école populaire de la relation Architecture & Agriculture invitant à rencontrer les acteurs locaux et internationaux de cette révolution. Une programmation originale autour de l’exposition Taking the Country’s Side afin de revisiter ensemble nos territoires : des cycles de marches, de visites de sites et de rencontres des acteurs de terrain, des conférences, des cours et tables-rondes, des ateliers proposés aux établissements scolaires mais également aux techniciens, élus et habitants du territoire.

TAKING THE COUNTRY’S SIDE | PRENDRE LA CLEF DES CHAMPS : l’Histoire de la relation entre Architecture & Agriculture, exposition proposée par Sébastien Marot. Du 10 février au 21 mai 2023, à la Friche Belle de Mai (Marseille).

En mesurant l’impasse environnementale à laquelle notre monde est confronté, cette exposition entend susciter une réflexion – à la fois rétrospective et prospective – sur le lien étroit qui unit ces deux disciplines jumelles que sont l’agriculture et l’architecture, et sur leur divorce croissant depuis la révolution industrielle. Elle vise à apprendre des agronomes, activistes et projeteurs qui ont réfléchi à l’hypothèse d’une décroissance énergétique ainsi qu’à la recomposition et à la pérennisation des territoires vivants. 
Pour sa présentation à Marseille en 2023, l’intention est d’augmenter l’exposition par une réflexion originale et illustrée sur l’histoire et l’actualité du régionalisme et de la notion de biorégion, laquelle entend réindexer les modes d’habitat, de production et de coexistence sur le métabolisme de ces vastes “communaux“ que sont les territoires “géographiques”, à l’échelle, par exemple, des bassins versants.


Cycle Terres communes du 24 au 30 avril à la Friche Belle de mai.

Cinq jours d’école buissonnière, à la Friche la Belle de mai et alentours. À l’occasion de sa venue à Marseille, l’exposition de Sébastien Marot « TAKING THE COUNTRY’S SIDE | Prendre la clef des champs » ouvre un nouveau chapitre sur les biorégions. 

En écho à cette proposition, nous vous proposons d’engager une vaste discussion sur l’avenir de nos territoires métropolitains.

TERRES COMMUNES est un projet porté par la Cité de l'Agriculture et le Bureau des guides du GR 2013, en partenariat avec : La Friche la Belle de Mai, Opera Mundi, l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Marseille (ENSA-M) et l’Institut Méditerranée de la Ville et des Territoires (IMVT), la Maison de l’Architecture et de la Ville PACA, le CAUE13, les Grandes Tables, Image de Ville, les éditions Wildproject avec le soutien dès 2022 de : la Ville de Marseille et la Direction Régionale des Affaires Culturelles | DRAC PACA

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Conversation marchée

Le CHI FU MI de l’eau (Pierre/Feuille/Nuage)

Est-ce c’est l’eau qui forme la roche ou la roche qui guide l’eau?

Est-ce que la source tombe dans le lac ou le lac coupe la source?

Est-ce que la grenouille habite la rivière ou la rivière qui vit dans grenouille?

Nous avons tous joué au jeu Pierre/Feuille/Ciseaux. 

D’origine asiatique, ce jeu de signes des mains investit la question du hasard et interroge l’ordre du monde, en proposant  la mise en relation de gestes, d’entités mais aussi d’intuitions.  

La rivière existe par plein d’éléments premiers (une géologie, des espèces, des rythmes…) qui composent et recomposent les interactions du vivant.

Ces conversations marchées accompagnées par un scientifique, nous invite à déplier le hasard à partir de la rivière dans laquelle nous habitons, 

Lire ses énergies, entendre son rythme et ses logiques et se replacer peut-être au bon endroit du monde ?

CHI (pierre)

(date à venir) : Géologie Sources Caravelle

A partir du massif de l’Etoile, remonter vers les sources du ruisseau Caravelle-Aygalades pour explorer les relations intimes, chimiques entre l’eau et la roche.

FU (feuille)

1er mars 2023 : Espèces aquatiques

Suivre le ruisseau Caravelle-Aygalades dans se traversée de Saint-Antoine pour explorer la variété des espèces qui habitent l’eau. 

Invité : Évelyne Franquet, écologue à l’Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Écologie

Pierre/Feuille/Ciseaux est un jeu de signes qui investit la question du hasard et interroge l’ordre du monde. Sur ce principe, une série de conversations marchées, accompagnées par un scientifique, nous invitent décrypter l’écologie de la rivière Caravelle-Aygalades, à lire ses énergies, entendre son rythme et comprendre ses logiques.Evelyne Franquet est Maître de conférences de l’Université Aix-Marseille en écologie des eaux continentales Méditerranéennes et Co-responsable, au sein du laboratoire IMBE, de l’équipe Vulnérabilité Ecologique et Conservation. Cette chercheuse se penche sur le lit du ruisseau et nous présente les espèces étranges et fascinantes qui sont l’objet de ses recherches, les Diptères chironomidae. Elle nous raconte leur présence dans le ruisseau, leurs conditions de vie et l’habitat que constitue le fleuve Caravelle-Aygalades.

Inscription

MI (nuage)

(date à venir) : Hydrologie

A l’endroit où l’air rencontre le fleuve de l’Huveaune et la mer, explorer le cycle de l’eau jusqu’aux nuages.

©Stéphane Brisset
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Trame verte pratiquée

25 mars 2023 : Géographie animale

Pister les pollens

Le pollen est une poussière éclaireuse qui nous guide sur la piste de la trame verte.La trame verte est une idée, un outil d’aménagement du territoire qui vise à préserver la biodiversité en mettant en place des corridors écologiques pour que les espèces se déplacent et accomplissent leur cycle biologique. Ces concepts, un peu obscurs sont intéressants à interroger depuis le réel.

Cette balade est une invitation à mettre nos corps à l’épreuve de la trame verte. En suivant les flux invisibles des pollens, poussière vivante à l’origine des plantes, nous observons de près les conditions d’un cycle biologique et percevons, avec tous nos sens, les interactions à l’oeuvre dans la biosphère.

© Geoffroy Mathieu
Ces balades bénéficient du soutien de la Région Sud, de la Métropole Aix-Marseille-Provence et de la Ville de Marseille.

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L’âge du faire

Balades-ateliers de gestes partagés avec le Collectif SAFI

Et si l’âge de raison devenait une invitation à retrouver les gestes qui nous manquent?

Cette série de balades-ateliers nous propose d’explorer quelques gestes pour à la fois prendre connaissance de soi et du monde.

Chaque balade permet d’aller à la rencontre d’un espace dans lequel des histoires humaines tentent de se tisser avec ce qui vit là. 

Comment quelques plantes d’une friche bastidaire peuvent devenir les « raconteuses » des histoires qui nous manquent, comment des macérations végétales nous aident à nous lever pour marcher dans le nocturne, comment la canne nous invite à la musique et aux instruments de marche?

Replacer les gestes collectifs au coeur de nos attentions contribue peut-être à fabriquer des manières d’habiter en commun.

Les journées se composent d’une courte balade pour regarder ce que le végétal nous apprend de la ville et des sols, puis se poursuit par un atelier dans un lieu compagnon.

Récits À cueillir

lundi 8 avril 2024
de 9h30 à 16h30 à Tour Sainte 

Aller à la rencontre des histoires que portent les plantes « spontanées », les écouter et trouver des manières d’en faire des récits de lieux à partager.

Cette journée est proposée pour se former ensemble à découvrir les capacités narratives de quelques plantes caractéristiques de l’ancien terroir bastidaire. 

Elle est destinée à des jardiniers, éducateurs, associations et acteurs•rices du territoire qui s’intéressent aux liens d’attachement aux lieux, ainsi qu’aux croisements entre les enjeux des sols,  des terres agricoles et de l’alimentation

Cette journée est une étape d’En-Quête de terres, une série de conversations et de rendez-vous pour explorer sur le terrain les liens entre subsistance, usages des terres et justice alimentaire.

En partenariat avec le tiers lieu de Tour Sainte et les Jardins de Julien.
L’atelier s’adresse en priorité aux personnes qui sont amenées à transmettre. Inscription sur demande à contact@gr2013.fr

Macérats

samedi 4 mai 2024
de 9h30 à 16h30 au Grain de la vallée

Préparer des macérations à boire, à siroter, à s’imprégner et qui nous aideront à gravir les montagnes ou à s’enfoncer dans la terre… 

Cette journée préparera une grande marche nocturne qui nous conduira le 18 mai vers un lever de soleil en haut d’un des sommets de la vallée de l’Huveaune à l’occasion du concert-bivouac SUNRISE.

En partenariat avec le Grain de la Vallée, Rives et cultures et la Biennale des écritures du réel.

Inscription

Sonorités

dimanche 2 juin 2024
de 10h à 16h30 à Saint-André

Souffler, frapper, pianoter, la Canne de Provence dont on connait les qualités pour le tressage et la construction est également une magnifique ressource pour fabriquer des instruments aux multiples sonorités.

Cette journée enrichira la démarche musicale de plein air portée par de multiples collectifs et habitants du bassin de Séon, qui aboutira à un grand « Caminando » musical pour la Fête de la musique du 21 juin. 

En partenariat avec la Fanfare des familles, l’Atelier sous le Platane, Hôtel du Nord et l’Harmonie de l’Estaque.

Inscription

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Les balades des transitions

 

Lundi 6 juin 2022

Littoral Fleuve / 17h-20h Avec le collectif SAFI et le collectif des Gammares 

De la Joliette à Bougainville  

Lundi 20 juin 2022

Littoral Fleuve/9h-12h Avec le collectif SAFI  et le collectif des Gammares 

D’Arenc à Gèze. 

Lundi 20 juin 2022

Littoral Port /17h-20h Avec Nicolas Mémain, la coopérative Hôtel du Nord et le collectif du quai de la Lave.

De la digue du Large au quai de la Lave suivi d’un temps convivial.

Balades des transition session #1 – juin 2022

du littoral au bassin versant

La notion de Littoral désigne communément le bord de mer, l’interface entre l’étendue maritime et la terre ferme. 

Dans le cas de Marseille, cette bande de terre est en grande partie remblayée sur la mer et s’appelle Grand port Maritime de Marseille.

Mais le littoral est aussi une forme et son échancrure peut former une baie, propice à des anses portuaires. La baie c’est aussi des milieux naturels qui sont reliés à l’eau des fleuves, à des bassins versants.  

Il est communément admis que Marseille s’est développée et a construit son emprise territoriale, son économie et ses usages dans la relation à ses ports (le port antique, le vieux port puis les différentes extensions vers le nord qui constituent aujourd’hui la Grand Port Maritime jusqu’à l’Estaque). 

Mais qu’en est-il aujourd’hui de la compréhension de cette histoire portuaire dans ses multiples acceptations? Quelles cultures associées pouvons-nous encore partager quand les usages du port par la population sont très limités, l’accès à la mer quasi impossible dans une grande partie de la ville, et les projets peu connus au-delà de la visible activité de transports (passagers, croisières ou fret containers) ? 

La culture portuaire pourrait-elle aussi être la culture de la baie, de la baie comme à la fois, espace d’usages mais aussi d’habitats, de corridors pour d’autres vivants dont nous avons besoin pour nous-mêmes habiter ? 

La culture portuaire pourrait-elle être aussi celle des fleuves ? Dans le cas du littoral portuaire de Marseille, le petit fleuve côtier Aygalades Caravelle entretient de nombreuses relations avec les milieux marins qu’il finit par rejoindre, malgré la forte dégradation de son fonctionnement. Mais il porte aussi en lui toute une histoire de zone arrière portuaire qui dit le développement urbain, social, paysager de la ville du 19ème et du 20ème siècle. 

Parler de transition à partir du littoral permettra d’aller à la rencontre de ces dimensions plurielles pour, sans craindre la complexité, amorcer des manières de s’y relier par une connaissance plus partagée de la baie tant dans ses fonctions portuaires, ses usages maritimes que son fonctionnement écologique.

En partenariat avec la ville de Marseille dans le cadre des"Lundis de la Transition" proposés par la mairie de Marseille pour préparer la ville de demain et faire face aux défis sociaux et environnementaux qui attendent la cité phocéenne.

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Un nouveau sentier à Toulon

Telle l’écume de mer qui recouvre des zones de l’estran, le Sentier Métropolitain de Toulon Provence Méditerranée est dans cette épaisseur, dans cet entre-deux, à la lisière entre terre et mer. Ses grandes bulles nous transportent du sentier du littoral, l’ancestral sentier des douaniers, jusqu’aux monts toulonnais (Faron, Coudon, Baou de Quatre Auro, Gros Cerveau et Caume) où serpentent le GR51, le GR99 et autres sentiers de randonnée. Elles guident nos pas à la recherche de ce qui lie l’entre-monts-et-mer où s’est constituée la trame urbaine de la Métropole Toulon Provence Méditerranée, le long des petits fleuves côtiers toulonnais. 

L’ÉCUME, comme acronyme d’ÉCologie Urbaine Méditerranéenne, pourrait être le nom du Sentier Métropolitain de TPM : le récit d’une métropole dont chaque commune s’adapte au changement climatique en tirant parti des bénéfices de la nature en ville.

Cette épaisseur côtière est marquée par une histoire longue de peuplement et ce sont toutes les trajectoires de l’eau et les manières dont les humains s’y sont liés qui permettent de la comprendre. Les communes de la métropole ont toutes cette histoire commune. Faire avec l’eau douce, entre mer et monts.

Le Sentier Métropolitain de TPM se constitue de trois grandes boucles principales, reliant toutes les communes de la métropole. Trois boucles donc trois récits qui tissent ensemble une histoire commune.

Boucle centrale : une source et deux fleuves détournés 

Toulon. Étymologie : Telo, pied de montagne ou source, du nom du Dieu Celtique, esprit de la source dite de Saint-Antoine où s’abreuvaient les premiers toulonnais. La boucle centrale tourne autour du mont Faron en suivant les deux fleuves côtiers dont les chevelus hydrographiques se départagent leurs eaux entre le Revest-les-Eaux et la Valette-du-Var : le Las et L’Eygoutier (qu’on nomme aussi la rivière des amoureux). Sous la domination romaine, Telo devient « Telo Martius » du nom du dieu latin de la guerre, le pied de montagne possède une particularité naturelle qui le dédiera à un usage militaire, sa rade. Les deux fleuves-côtiers s’y jetaient jusqu’à ce que Vauban, ingénieur royal sous Louis XIV au XVIIème siècle, ne les détourne pour lutter contre l’envasement de la précieuse rade. Les eaux qui ont donné naissance à la ville ont été détournées. Aujourd’hui encore, l’eau potable vient en grande partie du barrage des Dardennes, qui interrompt le cours du Las pour rassembler toutes les eaux de cette vallée peuplée de sources. 

Cette boucle centrale suit les cours d’eau, raconte leurs détournements, la qualité géographique de leurs anciennes embouchures. En proposant de les remonter, le sentier donne à voir d’anciens savoirs vernaculaires avec l’eau, les jardins, les béals, les moulins, mais aussi des formes plus récentes de bassins de rétention exemplaires ou le projet de restauration du tronçon busé de la Ripelle, affluent du Las… L’eau coule des monts, et l’eau est source de vie si l’on sait faire avec. De cet acte de détournement fondateur, le Las devient Rivière Neuve et l’Eygoutier abandonne les anciens marais salants du quartier de la Rode pour se jeter en souterrain vers le Mourillon. La rade est préservée des dynamiques sédimentaires et on érige les remparts. Aujourd’hui que les remparts se transforment en arc vert, se pose à nouveau cette question : comment hériter de ce détournement qui a consacré Toulon à son histoire militaire, lorsque l’on sait l’importance de réapprendre à faire avec l’eau pour garder des villes habitables ?

Boucle ouest : un trait de côte et deux canaux bien différents

La Seyne-sur-Mer. Étymologie : la Sagne, roseau des mers qui peuplaient ces zones autrefois marécageuses. La boucle suit ici le trait de côte. L’ancienne ville industrielle aujourd’hui balnéaire, dont l’histoire populaire a été le ventricule gauche du cœur de la métropole qu’est la rade, a artificialisé son trait de côte. On a avancé sur la mer et les marécages de roseaux ont disparu. On a stabilisé l’isthme de Saint-Mandrier. En reliant conchyliculture et station climatique huppée début XXe sur la corniche Tamaris, jusqu’au nouveau centre de technologie de la mer, ce tronçon nous raconte les relations à une mer qui aujourd’hui reprend du terrain. En s’éloignant de la mer, on a dû apprendre à faire avec l’eau douce. 

La partie Nord de la boucle suit le canal des arrosants, dont la prise d’eau se fait sur la Reppe, autre fleuve-côtier important. C’est un très vieux canal, datant du XVe siècle. Il a fait les heures de gloire de l’horticulture à Ollioules. Par son Sud, elle traverse Six-Fours-les-Plages, en reliant d’anciens hameaux agricoles, dissimulés dans l’étalement urbain. En dehors de Fabregas, irrigué par l’Oïde descendant du mont du cap Sicié, on n’y trouvera pas de grand domaine agricole comme au nord. Il n’y avait que peu d’eau et l’on vivait de cultures sèches ou de petites polycultures qui organisaient le territoire en hameaux. L’arrivée du Canal de Provence dans les années soixante, technologie de l’eau ultra moderne amenant l’eau du Verdon sous pression, rebat les cartes et permet ce déploiement résidentiel qui rend le territoire parfois difficilement lisible. La relation à l’eau s’invisibilise mais la boucle propose de la convoquer à nouveau dans nos géographies mentales.

À l’est : deux zones humides et une vallée agricole 

Boucle est : Hyères. Étymologie : Eyras, l’aire, fort probablement en référence aux grandes aires de séchage de sel. La Boucle Est relie cette grande zone humide salée que sont les vieux salins et les salins des Pesquiers, à l’une des dernières grandes zones humides littorales d’eau douce : le Plan, véritable central park métropolitain, à cheval entre le Pradet et la Garde. Le sel a fait la richesse d’Hyères et le Plan dévoile le potentiel écologique d’un fleuve comme l’Eygoutier, et l’importance des espaces d’expansion de crues.  Une troisième grande histoire d’eau se rencontre sur la boucle Est. Celle de la vallée du Gapeau en suivant l’une de ses dérivations : le canal Jean Natte. Ce canal a permis le développement agricole et horticole de Hyères et de la Crau. On y croise des serres en abondance, plus ou moins désaffectées, nous rappelant cette grande histoire de la fleur coupée. “Hyères-les-Palmiers”, entre la puissance du sel et la puissance de l’eau douce, est devenue la ville-jardin, la cité plantée. Ses jardins d’acclimatation qui exportaient ses orangers jusqu’à Versailles résonnent comme une ressource précieuse dans le contexte climatique actuel. 

Cette boucle s’ouvre sur les grands espaces agricoles, horticoles, salicoles et vinicoles de la métropole jusqu’aux cultures en restanque et du Canebas sur la commune de Carqueiranne. Elle permet d’en comprendre l’histoire parfois complexe, allant de formes industrielles jusqu’au jardins partagés expérimentaux, dans ses relations avec les cours d’eau existant, auxquels s’ajoutent à ceux précités le Roubaud, le Grand Vallat et tant d’autres. Ces fleuves, selon leur définition, se jettent dans la mer, et l’avancée du biseau salé, l’intrusion du sel dans les nappes souterraines, nous mettent face à l’importance de la conversation atemporelle entre l’eau douce et l’eau salée. C’est dans cette conversation qu’il nous faut apprendre à habiter.

Le projet Nature 4 City Life est un projet coordonné par la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, avec la ville de Marseille, la métropole Aix-Marseille Provence, la métropole Toulon Provence Méditerranée, la métropole Nice Côte d’Azur, Air Paca, le Laboratoire Ecologie Population Développement (université AMU), le Bureau des guides du GR2013.
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