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Les remontées et redescentes du Ruisseau

En 2017…

Le travail préparatoire au projet , est l’occasion de porter un regard neuf sur le territoire des Aygalades, depuis les abords du ruisseau jusqu’à ses confins métropolitains.
Au printemps 2017, en préalable au grand projet urbain du futur Parc de Bougainville, dans le périmètre de l’opération Euromed II, le Bureau des guides propose de prendre le temps de rassembler l’ensemble des connaissances, des habitants et des experts, afin de chercher la véritable mesure des lieux, de reconnaitre ce morceau du territoire et de partager le récit de ces enquêtes de terrain. Cette exploration collective permettra de partager cet état des lieux avant le temps de la concertation autour des propositions d’aménagement.

Cette première expédition est conduite avec Natural Solution, l’IMBE dans le cadre d’une commande d’Euromediterranée. Une exploration, étude et caractérisation du ruisseau des Aygalades, menée par L’IMBE avec Natural Solutions, MerTerre et le Bureau des Guides, pour le compte de l’Agence de l’Eau et Euroméditerranée, avec L’AGAM, la Métropole AM-P et la ville de Marseille, dans le cadre du CONTRAT DE BAIE le 29 et 30 mai 2017.

Ce premier travail sur le territoire des Aygalades donne lieu à une série de travaux artistiques et à un travail cartographique en lien avec le Ruisseau des Aygalades : La part manquante du Collectif SAFI, Carto-morphologie d’Alexandre Lucas et La remontée de Philippe Conti.

Puis en 2023

Organisées en 2023, les grandes redescentes sont des marches collectives associant ceux et celles qui sont amené.es à prendre en compte le cours d’eau dans les projets de développement urbain, ceux et celles qui produisent des connaissances sur le cours d’eau et des « agents de conversation » qui facilitent et restituent l’expérience.

Ces 4 explorations du cours d’eau sont proposées sur 4 tronçons distincts aux acteurs et actrices territoriaux: EPAGE, GEMAPI, PAPI, Métropole, acteurs techniques des collectivités, élus en charge des questions de l’eau et/ou de la transformation urbaine du bassin versant.

Elles se déroulent de mars à mai, sur le temps de la matinée et du repas. Ce dernier sera l’espace de discussions collectives en nous permettant de mettre en commun et d’échanger sur ce que la redescente dans le lit du cours d’eau ou depuis ses berges aura suscité.

Animation : Théodora Fragiadakis

C’est l’histoire d’un cours d’eau oublié dans les plis de la ville de Marseille. Le ruisseau Caravelle-Aygalades coule sur 17 km, du massif de l’Étoile jusqu’au bassin d’Arenc où il se jette dans la Méditerranée. Busé, invisibilisé, au fil du temps, il a été considéré comme un égout le long de l’autoroute A7. Mais ici, depuis quelques années, des habitants, des artistes et des scientifiques arpentent les collines pour remonter le fil de son histoire et tenter d’en prendre soin.

Une invitation à l’exploration et à la redécouverte. Au rythme de la marche, parfois les pieds dans l’eau, en compagnie de celles et ceux qui se préoccupent de ce cours d’eau qui semble aujourd’hui minuscule.

Comme un ruisseau : un podcast en 4 épisodes réalisé par Urban prod à partir de balades proposées par le Bureau des guides du GR2013 et produit par Euroméditerranée avec le soutien de l’Agence de l’Eau.

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Les récits des Aygalades

Des histoires autour du Ruisseau…

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OURS – La revue

Lancement du n°1 –> le 15 décembre 2019

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Balade du Capri Sun – Opération Plastic Valley

Je marche le long du ruisseau Caravelle-Aygalades, sur le bord du fossé, je pousse du pied un sachet argenté, brillant comme un diamant. Je le retourne, il me sourit. C’est un sachet de CAPRI SUN tropical cruch, la boisson à la mode, déchet omniprésent de ma rivière préférée. 

Cette marche de Septèmes-Les-Vallons à Marseille invite à découvrir le ruisseau des Aygalades dans le contexte particulier d’une journée de ramassage citoyen des déchets du ruisseau (Calanques propres coordonnée par l’association Mer-Terre).

Plusieurs points de ramassage le long du fleuve côtier ont ainsi été ainsi organisés par diverses associations récemment regroupées en collectif, le collectif des Gammares, pour mener ensemble avec conviction mais aussi avec humour L’Opération Plastic Valley

La balade du Capri Sun relie ainsi les points de collectes de déchets, permet de faire des rencontres et propose de raconter cette action de mobilisation autour du devenir du Ruisseau des Aygalades/Caravelle.

L’action collective

Nous menons cette promenade dans une démarche de dynamique collective.

La situation du ruisseau des Aygalades/Caravelle, très dégradé dans son fonctionnement écologique mais aussi dans les représentations que l’on s’en fait (il est souvent perçu comme inexistant, comme un égout ou au mieux comme un cours d’eau sans véritable fonction) nécessite à la fois de retrouver de la connaissance (pour comprendre ce qu’il est) et de l’imaginaire (pour se motiver à agir).

Nous avons pour cela préparé quelques outils à utiliser ensemble au cours de la balade…

Le « Panini Capri Sun Valley » est un album d’images à coller tout au long de la balade, et qui nous raconte la rivière tout en nous invitant à collectionner des pochettes de Capri sun.

Chaque point de rendez-vous permet ainsi de découvrir un aspect des histoires du ruisseau et de ramasser les Capri suns, grâce à des pinces en canne de Provence fabriquées pour l’occasion.

A la source

A partir du Vallon du Maire on peut choisir de regarder au loin les montagnes où se forme la source ou de s’intéresser à l’eau qui est à nos pieds.

Le Ruisseau Caravelle/Aygalades trouve ses sources dans le Massif de l’Etoile, à la lisère entre Septèmes et Bouc Bel air. Lafarge y exploite une carrière et une cimenterie. Au fil du temps, la carrière a excavé la roche formant peu à peu deux lacs constitués des multiples sources du vallon. Ces lacs sont plus bas que le niveau naturel du ruisseau et ont de fait captés l’eau et fortement bouleversé le débit, l’eau n’étant plus versée dans le lit que par pompage, en fonction des niveaux d’eau de ces bassins de rétention à vocation industrielle.

Quant à l’eau qui coule sous nos yeux, elle est également très liée à un usage industriel, celui de la société SPI Pharma qui fabrique des produits pharmaceutiques notamment à base de sels d’aluminium.

Nous rencontrons dans ce vallon un groupe de jeunes ramasseurs accompagnés par le centre social de la Gavotte-Peyret.

Ils nous racontent leur prise de conscience de l’existence du fleuve notamment en découvrant peu à peu le lit du cours d’eau à proximité de leurs espaces de vie (collège, stade…). Un livre sur le ruisseau est également en préparation avec cette jeune équipe, en lien avec la trame turquoise mise en place par la ville dans le cadre de l’agenda 21.

Nourriture/Energie/Médicaments : un tryptique industriel

Nous nous installons sous les frênes, au bord de l’eau pour écouter la lecture d’une histoire qui raconte les liens étonnant entre SPI Pharma et le Capri Sun, à l’origine de deux pollutions majeures du ruisseau.

Un peu plus haut dans le Vallon du Maire, au-dessus du terrain de pétanque, un filet d’eau coule dans un fossé, en fait, une dérivation du Ruisseau des Aygalades. Il s’écoule depuis l’usine SPI Pharma, dont la grille me barre l’accès. J’imagine que Spi Pharma utilise cette eau pour son processus industriel. En me penchant au-dessus du filet d’eau, j’aperçois le fond couvert de neige. Je tends la main vers le fond de l’eau, c’est solide ! On dirait du sel. Un sel qui aurait pétrifié chaque brindille et transformé le fond de l’eau en paysage polaire.

Au milieu de cet étrange paysage une botte de paille, je m’interroge.

La récente étude de l’Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Écologie marine et continentale a révélé et mesuré la présence d’ions d’aluminium et d’arsenic dans la rivière. Les mesures effectuées à la source ont affiché une conductivité entre 400 et 1000 microsiemens/ cm, en aval de l’effluent les mesures sont entre 8 000 et 16 000 microsiemens/cm et sur l’effluent lui-même le capteur a saturé à 40 000 microsiemens/cm.

SPI Pharma a évoqué 1,6 millions euros de dépenses en 3 ans pour la gestion de l’environnement.

Mais alors… La botte de paille ?
Serait-ce une réponse frugale, fragile, de l’entreprise face à son problème de filtration des eaux usées ?

SPI Pharma fabrique des anti- acides, des adjuvants pour les vaccins, des poudres pour comprimés et notamment une poudre d’aluminium hydroxide.

Spi pharma est une branche d’ABF Ingrédients, une holding qui regroupe des industriels qui produisent des adjuvants alimentaires ou industriels :

À travers ses filiales ABF Ingrédients produit des céréales soufflées, des aliments extrudés, des saveurs de synthèses, des émulsifiant, des lubrifiants, des adjuvants pour médicaments et du carburant bio éthanol à partir de sucre.  Le triptyque nourriture, énergie et médicament est en place.

Là réapparaît la petite poche d’aluminium, aperçut plus tôt, dans et aux abords de la rivière,  le CAPRI SUN, brillant comme un diamant dans la rivière.

Cette boisson à base de jus de fruit qu’un chimiste Allemand Rudolf Wild, appelons le Mr «Sauvage», a inventé en 1969. Il est fabriqué sans édulcorants, sans arômes artificiels, sans colorants et sans conservateurs, mais bourré de sucre – 19 gr par poche.

Le succès auprès des enfants lui vaut de vendre en 2014 plus de 6 milliards de poches dans les 119 pays – une par habitant de la planète. La NASA qui adore la pochette argentée fabriquée à base de polyester, d’aluminium et de polyéthylène a collaboré en 2011 avec les ingénieurs et mis au point une poche à envoyer dans l’espace.  En 2014 Wild flavors, fabricant du Capri Sun est racheté par la holding Archer Daniel Midland(ADM) une entreprise qui produit du sucre, des colorants, des saveurs de synthèse des émulsifiants, des levures pour l’alimentation et la médecine mais aussi et du bio carburant à base de sucre.

Ce trio gagnant : médicament, nourriture et pétrole, cela vous dit quelque chose ?

SPI Pharma qui fabrique Gaviscon, ABF Ingredients qui fabrique Capri Sun…

Se pourrait-il que derrière cette drôle d’association, Capri Sun et Gaviscon, on trouve un monde agroalimentaire globalisé qui viendrait, pour rentabiliser ses excédents, échouer ses déchet dans les nos rivières, nous laissant seul prendre en charge le coût de leurs bénéfices ?

Peu après dans le lit du ruisseau, nous rencontrons l’Espace Jeune de Septèmes-Les-Vallons. Une équipe composée notamment de très jeunes habitants se mobilise sur le nettoyage du lit. Un jeune garçon nous explique ce qu’est un bassin versant et pourquoi fleuve et mer dialoguent ensemble. Une fois encore on constate que la présence du ruisseau, longeant la route mais encaissé, est peu perceptible dans les usages urbains habituels. C’est en allant à sa rencontre, ici les pieds dans l’eau, qu’on mesure sa présence, sa fraicheur et qu’on se rend mieux compte de son rôle.

Inventaire

A la lisière de Marseille nous rencontrons le groupe organisé par l’AESE (Action Environnement Septèmes et Environs).

Ils ont ramassé toute la matinée et viennent de finir de catégoriser les déchets amassés. Chaque point de collecte le long du ruisseau utilise les mêmes outils pour comptabiliser les déchets. On distingue ainsi les matériaux (plastique, verre, caoutchouc…), les natures de certains objets identifiables (bouteilles, vêtements, pneus…), on repère les marques des produits, on pèse…

Pour ce point de collecte où les habitants on ramassé environ 3h on trouve donc 150 kg de déchets et un inventaire plutôt poétique…

1 Iphone 7

2 rameurs

1 rasoir électriqure

1 porte vélo

1 grille-pain

1 fer à repasser

1 moteur

1 valise

Des jarres en terre

Du Polystyrène

De très nombreux emballages de mozzarella

Des urnes mortuaires

Des tuyaux d’arrosage

Des pots de peintures

198 canettes de bière Heineken

46 kg déchets divers

12kg de vêtements

9kg de plastiques

16 kg de carton

30 kg de métal

… et des colonies de Capri Sun

Inventer le chemin

Arrivés à Saint Antoine nous retrouvons quelques membres du Comité d’Intérêt de Quartier de Saint Antoine. Ici le ramassage s’arrête car le CIQ nous raconte la relation travaillée de longue date et avec persévérance avec les services de la ville et qui permet d’effectuer régulièrement des nettoyages.

Nous voyons toutefois ici et là des sacs poubelles et des cartons de pizza.

Ce qui nous préoccupe ici c’est de pouvoir marcher le long des berges. Aucun trottoir ne nous permet de suivre le fil de la rivière. La chasse au Capri Sun se transforme en exploration des abords pour finalement inventer un chemin nous permettant de garder la rivière à l’oeil.

Le récit dessiné

A la cascade de la Cité des arts de la rue où plus de 80 personnes de tous âges se sont mobilisés pour le ramassage, on en est aussi à la caractérisation avec 1 tonne de déchets ramassés !

A l’ombre des figuiers qui bordent le ruisseau, les participants de la balade racontent à tous les initiatives rencontrées et les questions abordées au cours de ce grand voyage au fil de l’eau. Stéphane dessine à partir des récits de chacun, révélant peu à peu l’image commune de cette première opération collective à l’échelle du ruisseau pour défendre et prendre soin du fleuve, de sa vallée et de la mer Méditerranée.

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Conversation marchée #3

Les Conversations marchées invitent des scientifiques, écologues, botanistes, naturalistes… À éclairer notre regard. Elles nous donnent à voir et à comprendre ce qui constitue nos paysages de proximité, les enjeux qui les traversent et en quoi ils participent d’un écosystème.Pour cette troisième conversation marchée, Christine Robles nous raconte l’importance de la banque de graines du sol à Foresta, les interactions sol-plantes et les mécanismes qui influencent le développement et la circulation des végétaux.

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Voix d’eau – 2019

Les conférences de l’année 2019

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Voix d’eau – 2018

Les conférences de l’année 2018

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Le littoral caché

Istres-Le Ranquet

Traversée tranquille du centre d’Istres avant de rejoindre le littoral de l’Étang de Berre. Un chemin entre pinède et espaces habités, où l’on croise cabanons, bases nautiques et cigales. Une balade pour prendre le temps d’observer la vie aquatique et végétale.  

Istres : Gare SNCF, parking —> Plage du Ranquet.

TER en gares d’Istres et Martigues ; Bus 34 Marseille-Martigues. Retour par le bus du réseau Ulysse n°25 ou 29. (Pensez à vérifier les horaires des bus.)

Prenez votre casque, votre téléphone ou votre lecteur MP3, et laissez-vous guider à l’oreille…

Promenade sonore n°39, départ au niveau du Castellan.

Contemplez les évolutions du paysage avec l’Observatoire Photographique du Paysage au point de vue n°32(Le Ranquet), n°33(Sentier du littoral), n°34(Allées du Redon), n°35(Chemin du Safre).

Enreg-Istres : Istres raconté par les cinéastes amateurs, un film de Claude Bossion.

Les amis du vieil Istres : le site propose de nombreuses données historique ainsi qu’une grande bibliographie sur la région…

Pléiades #10 : ensemble de récits collectés dans le cadre des soirées 1001 NUITS.

En chemin : Calcarénite au coquillage, Restanques, Bateau de Suffren, Criques.

#pinède #sentiercaché #cabanon #lespiedsdansleau #ombre #nature #coquillages

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