


En 2015, la réédition de l’atlas routier Michelin oublie de faire figurer la nappe bleue de l’étang de Berre. Intrigué par cette disparition, le Bureau des guides du GR2013 imagine une expédition collective pour partir à sa recherche. Elle prend le nom de Pamparigouste, en écho au pays lointain ou imaginaire d’une vieille légende provençale. À partir de l’hypothèse d’inviter les moules à « s’accrocher » à la vie dans l’étang de Berre, le collectif SAFI imagine alors le Ressentiscaphe, une drôle d’embarcation pour découvrir la vie de l’étang, retrouver la capacité de la ressentir et de l’écouter, avec nos corps comme instruments de mesure et de perception. Après plusieurs navigations, l’équipage ramène des récits et des jeux qu’il partage avec vous dans ce cahier, pour que, à votre tour, vous plongiez dans l’étang et découvriez celles et ceux qui l’habitent.

Caravelle-Aygalades est un joli petit fleuve côtier qui a été relégué au rang de réseau d’assainissement.
Il a vu son lit naturel canalisé et maltraité et a lentement disparu de la mémoire collective des marseillais, mais pas complètement… Car la volonté d’un groupe de riverains motivés, les Gammares, et de nouvelles lois sur la qualité des cours d’eau participent aujourd’hui à sa redécouverte. Les rivières sont des lieux de vie pour de nombreuses espèces animales et végétales. Elles permettent aussi de comprendre pourquoi et comment les humains ont circulé et habité leurs rives. En suivant le fil de Caravelle-Aygalades, nous pouvons découvrir le monde fascinant de ce cours d’eau urbain, remonter le temps et observer ses liens étroits avec les habitants. Mais nous pouvons aussi comprendre ce qui, petit à petit, a fait disparaître une partie de la rivière et perturbé son alimentation en eau. Ce cahier vous accompagne vers la connaissance de ce petit fleuve. C’est un support pédagogique — accompagné d’un espace ressource en ligne (voir p.44)— qui se pratique en petits groupes et s’utilise au bord de l’eau pour faire l’expérience du fleuve.

Entre ville, mer et colline, la situation exceptionnelle de Foresta contribue à ménager des perméabilités.
Ces 20 hectares de verdure représentent un possible parc public qui amorce une reconnexion entre des espaces métropolitains aujourd’hui fragmentés et contribue à améliorer le cadre de vie des habitants des quartiers nord.
L’histoire de Foresta constitue également un récit commun du territoire. Nourri de traditions ouvrières et
culturelles où l’hospitalité est une valeur éprouvée. Accueillir, être accueilli… C’est sur ce socle que s’invente le futur parc métropolitain de Foresta.
Ce cahier est a été conçu pour vous inviter à découvrir ce patrimoine historique, culturel et naturel qui fait de Foresta un lieu exceptionnel. Il a été réalisé par les élèves des classes de CM1 de l’école primaire de Plan d’Aou accompagné par les artistes du collectif SAFI, grâce au soutien du Comité d’Actions Associatives Hachette.
Ces cahiers sont disponibles à l’achat : 5 euros l’unité + frais de port / 15 euros les 3 frais de port compris. Si vous souhaitez en commander, écrivez-nous à contact@gr2013.fr en renseignant vos nom, adresse, nombre et cahiers que vous souhaitez.
Si vous cueillez ici, c’est qu’une parcelle de terre a traversé ces épisodes. Elle fleurit encore et porte, enfouie dans ses profondeurs, une somme de graines liée aux activités qui l’ont traversées. Elles nous racontent des histoires…

Les reconnaissez-vous ? Mauve, coquelicot, robinier, silène, roquette, nepeta, fenouil… Ces plantes comestibles poussent spontanément sur le terroir marseillais, le terradou en provençal. En vous promenant à Sainte-Marthe, vous les croiserez partout : entre deux parcelles agricoles, au pied des immeubles ou même sur les ronds-points.
Le collectif SAFI a conçu un petit livret de balade, l’Herbier À cueillir, idéal pour se familiariser avec ces plantes et découvrir ce qu’elles nous racontent.

Goûter une tisane de plantes cueillies à côté, chercher les chemins de la tomate, rencontrer celles et ceux qui cultivent à proximité, partager la cuisine et imaginer des sauces de quartier pour l’Après M !
Pendant une semaine, le Bureau des guides propose avec le collectif SAFI et l’Après M, une résidence pour nourrir la réflexion autour des fonctions culinaires, mais aussi des transmissions patrimoniales et pédagogiques qui pourraient se développer dans les prochaines années entre l’Après M et les terres agricoles à proximité.
Dans ce cadre, le collectif SAFI propose d’expérimenter des alternatives au ketchup. En utilisant des ingrédients récoltés dans le territoire, entre cueillettes sauvages et productions agricoles, ils invitent à créer une collection de 6 sauces, piquantes ou non, qui offrent des variantes locales et originales, porteuses d’histoires du quartier tout en mettant en perspective les modes de production.
Tout au long de la semaine un programme de balades, de jeux et d’ateliers permettront de se rencontrer, d’aller se promener et de cuisiner. N’hésitez pas à passer nous voir à tout moment, on vous accueille pour une tisane, une conversation, et les burgers de l’Après M !
Le samedi, une grande balade et un inédit concours de sauces concluront cette étape de l’aventure, et qui ne sera pas la dernière… Bienvenu·e·s !

En-quête de terres restitue une aventure collective menée de septembre 2024 à mai 2025 avec un groupe de jeunes Marseillais·e·s de la classe de CPES de Marc Rosmini au Lycée Antonin Artaud. Inspirée du film Douce France de Geoffrey Couanon, cette enquête les a invité·e·s à sortir du cadre scolaire pour interroger les liens entre agriculture urbaine, précarité alimentaire et coexistence entre ville et nature.
Leurs interrogations les ont conduits dans les quartiers de Sainte-Marthe et de la Busserine, derniers bastions du terroir agricole confrontés à l’expansion urbaine, où se croisent mémoire des sols, enjeux alimentaires et aspirations pour un avenir plus soutenable. Iels filment, photographient, enregistrent tout.

Le 30 avril 2025, alors que le projet des élèves arrive à son terme, le magazine radio Le Nez Dehors de Radio Grenouille accueille Astrid et Hamza, enquêteurs en CPES, ainsi qu’Antoine et Marielle du Bureau des guides, pour discuter du projet.

« Comment Marseille pourrait-elle mieux nous nourrir ? »
C’est la question à laquelle nous avons essayé de répondre. Pour cela, nous sommes allés sur le terrain, à la rencontre d’agriculteur·ices, d’associations, d’élu·e·s et de technicien·ne·s du territoire.
En mode « enquête », nous avons réalisé des interviews avec toutes ces personnes.
Vous pouvez les (ré)écouter ici :



– Épisode 1 : Le problème de la carotte
Rencontre avec Florence, agricultrice, le 7 novembre 2024 à la Ferme Le Rugissement du lapin
– Épisode 2 : Chez nous il y a plein de choses qui sont comestibles
Rencontre avec Jeff, agriculteur, le 12 novembre 2024 aux Jardins de Julien
– Épisode 3 : Le hamburger sauvage
Rencontre avec Kamel (président), Mohamed (responsable logistique et chantier insertion), Lila (bénévole), et d’autres bénévoles de l’Après M, le 13 janvier 2025 à l’Après M
– Épisode 4 : Les premiers écologistes, c’est les pauvres
Rencontre avec Yazid, le 13 janvier 2025 aux à Terre d’entraide et de partage (jardins partagés dans le parc de Font Obscur.



– Épisode 5 : La démocratie alimentaire
Rencontre avec Aïcha Sif (adjointe au maire en charge de la préservation des terres agricoles, de l’agriculture urbaine, de l’alimentation durable et des fermes municipales), le 4 février 2025 au Lycée Antonin Artaud
– Épisode 6 : Encyclopédie fragmentaire du quartier de Sainte-Marthe
Cette fois-ci, nous avons reçu un bonhomme en bleu – Nicolas Mémain – qui a beaucoup marché dans Marseille. Il est venu partager des fragments de passé incrustés dans le présent du quartier où se déroule notre quête.
– Épisode 7 : Qu’est-ce que le droit à l’alimentation ?
Rencontre avec Yohann, chargé de mission d’Action contre la Faim, afin de clarifier les notions qui gravitent autour du droit à l’alimentation.



– Épisode 8 : Le MIN (1/4) : Le carreau des producteurs
Notre grande expédition au MIN (Marché d’Intérêt National) s’ouvre à 4 heures du matin par la rencontre avec les producteurs. Sur le site des Arnavaux se côtoient producteurs et grossistes. Quelles sont les différences entre ces deux mondes à 100 mètres d’écart ?
– Épisode 9 : Le MIN (2/4) : Le carreau des grossistes
Nous posons des questions aux grossistes : de quelles régions proviennent leurs produits ? Où poussent-ils et comment sont-ils acheminés jusqu’ici ?
– Épisode 10 : Le MIN (3/4) : Petit déjeuner philosophique
7 heures du matin. Après 3 heures de visite du MIN, c’est l’heure du petit déjeuner.
– Épisode 11 : Le MIN (4/4) : Fruits et légumes solidaires
C’est au milieu des unités de transformations qui récupèrent les invendus que se termine cette expéditio au MIN de Marseille. Une conclusion qui mêle alimentation, solidarité, emplois et machines.



Journaliste et réalisatrice de formation, Suzel Roche développe depuis plus de vingt ans une pratique documentaire multimédia, questionnant le passé pour mieux penser au présent les enjeux particuliers ou collectifs. Les travaux quelle mène s’appuient sur des recoupements d’archives, la collecte de témoignages, l’écriture et la captation d’images et de sons, pour tenter de rassembler, relier, retrouver les transversalités, les lignes de fuite et de possibles propres à chaque histoire.

Franco-marocaine née à Toulouse et élevée en Auvergne, Mariam Benbakkar est une photographe, vidéaste, autrice, performeuse et curatrice.
Depuis son arrivée à Marseille il y a 11 ans, elle s’est passionnée pour Marseille et s’est plongée dans les archives afin d’en proposer des visites décoloniales depuis 2 ans.
Elle est la co-fondatrice du collectif Filles de Blédards, avec lequel elle organise depuis 2018 des événements avec des artistes émergent·e·s autour des imaginaires post-coloniaux.
Elle co-écrit depuis trois ans avec la chaîne Histoires Crépues les émissions « On Discute ! » : des débats mouvants, avec des anonymes, autour des questions politiques de racisme et discriminations en France.
Elle aime travailler en intelligence avec d’autres artistes, penseur·euse·s, poètes et militant·e·s autour des questions de l’héritage colonial en France. L’idée étant que sa promotion et sa connaissance grandissent afin qu’il devienne un sujet incontournable dans le débat public et la prise de décisions politiques.



photos © Camille Varenne