Du ruisseau au robinet, c’est… Une grande balade de l’eau, Un voyage dans des spirales vitales qui ne cessent de se reproduire, L’histoire de cycles aux multiples dimensions, Une balade qui vous emmène dans la ville et à travers les collines, ses crêtes et ses vallons le premier samedi de juin.
Sous nos pieds l’eau coule, sur nos têtes s’envole, s’évapore contre nos corps et abreuve nos souffles et nos sols ou bien surgit dans nos peurs et devient source de rêves. Nos relations à l’eau sont multiples et nous vous proposons d’explorer des chemins ensemble pour partager des connaissances petit à petit récoltées, des explorations collectives à l’enthousiasme battant et des rencontres hors du commun. Il est sûr qu’à la fin de cette journée, le titre ne sonnera plus comme une simple canalisation ou comme un toboggan d’eau usagée.
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La Grande balade de l’eau est une balade polyphonique du Bureau des guides du GR2013 avec le collectif des Gammares. Les actions du collectif sont soutenues par l’EPAGE HUca, la Ville de Marseille et la Région Sud.
Après ses études à l’école Estienne et à l’Université Paris VII – Jussieu, David Poullard intègre l’Atelier national de recherche typographique. Il crée les polices de caractères « Ordinaires », inspirées des stations de métro parisiennes, devenues centrales dans ses projets. En parallèle de son travail de designer graphique pour des institutions publiques, il explore le langage quotidien et banal, notamment à travers les projets « Tentatives d’étirement du français figé », avec Guillaume Rannou, et « Mots d’angle », avec Marie Chéné. Ses expérimentations personnelles, telles que « Phrases d’une lettre » et « Tout autour » ou « Chemins de lus » interrogent les habitudes de lecture. En 2021, il dirige le projet de recherche « Mot pour mot » aux Laboratoires d’Aubervilliers. En tant qu’enseignant, il partage son expertise en édition imprimée à l’école supérieure d’art d’Aix après avoir enseigné le design graphique et typographique dans plusieurs écoles d’art en France.
Issue de la rencontre avec des médecins et nutritionnistes de l’Hôpital de la Timone, des personnes concernées par les problèmes alimentaires et le MUCEM, Alimenterre est une série de balades-ateliers et un guide de cueillette conçus par le collectif SAFI pour se relier à l’alimentation par la marche.
Une « en-quête de soi » ?
“Souvent on réduit les problèmes alimentaires à ce qu’on met dans son assiette, mais maintenant on sait que ce n’est pas que ça, qu’il y a du stress, et souvent aussi la tentative de trouver sa place. Oui, ça a à voir avec l’en-quête de soi !
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Par l’identification des plantes, on peut donner du sens à ce qui nous entoure et aussi à soi, en apprenant à les voir autrement que comme des mauvaises herbes. La terre, c’est un lien qui nous sécurise. En ville, on a perdu cette relation qui permet de se sentir quelque part. Marseille était une ville où l’agriculture était très présente il n’y pas si longtemps, avec une production maraîchère bonne pour la santé. Je trouve ça important de s’en rappeler.
On peut s’alimenter avec des choses qui sont belles, qui sont bonnes à manger, mais aussi avec des savoirs, des conversations et en apprenant à regarder autrement. C’est ce que permettent la marche et les artistes. Alors on va inviter des gens à se mettre en mouvement. Les soignant·es vont apporter leur part d’éducation à l’alimentation et avec les artistes, on va amener le plaisir, le goût de connaître, de rencontrer des gens et au final de se sentir bien dans la nature, même celle qui subsiste en ville, ce qu’on a parfois oublié. Se sentir à la maison.”
Témoignage de Manuela Joguet, chargée des publics du champ social et du handicap au MUCEM (à retrouver dans le Fanzine du Bureau des guides #1)
5 avril 2024 : balade et cueillette dans les jardins de la Grognarde, rencontre avec des habitant·e·s du collectif des Hautes herbes.
19 avril 2024 : Atelier de dégustation narrative à l’AP-HM Hopital de la Conception
27 mars 2025 – Journée de cueillette à la Grognarde, accompagnée du livret de balade conçu lors des précédentes rencontres
Une balade tranquille de la Grognarde aux Caillols
Les rencontres ont permis de concevoir une balade ainsi qu’un petit livret d’accompagnement. Il vous invite à prendre l’air pour découvrir un parcours de cueillette dans le quartier de la Grognarde, à l’est de Marseille. En portant attention aux plantes et en observant le paysage, vous pourrez percevoir l’histoire de ce petit territoire, rencontrer comment des habitants se sont mobilisés pour en prendre soin et vous relier à ce qui vous nourrit.
Des rendez-vous buissonniers pour se poser ensemble quelques questions à propos des terres et de la subsistance alimentaire, du côté de Sainte Marthe.
Ciné-conférence plein-air Vendredi 24 mai 2024 Aux Jardins de Julien (voir sur maps)
18h – Conférence et discussion avec Jean-Claude Balbot ( agriculteur membre de l’Atelier Paysan* et co-auteur du manifeste Reprendre la terre aux machines), Geoffrey Couanon (réalisateur de Douce France), Marc Rosmini (professeur de philosophie et membre des Jardins de Julien) *L’Atelier Paysan accompagne la conception et le colportage des technologies paysannes. Constatant que les alternatives paysannes, aussi incroyablement riches soient- elles, s’avèrent totalement inoffensives face au complexe agro-industriel, ils ont mené pendant plusieurs années une enquête approfondie des pratiques du monde agricole et de ses conséquences sur la précarité alimentaire. Et c’est très inspirant!
20h – Buffet à prix libre avec l’association Du Beurre dans les épinards
21h – Projection : Douce France de Geoffrey Couanon (documentaire, 1h35) en présence du réalisateur Amina, Sami et Jennyfer sont lycéens en banlieue parisienne, dans le 93. Avec leur classe, ils se lancent dans une enquête inattendue sur un gigantesque projet de parc de loisirs qui implique d’urbaniser les terres agricoles proches de chez eux. Mais a-t-on le pouvoir d’agir sur son territoire quand on a 17 ans ? – entrée libre sur inscription
Ateliers botaniques À cueillir Samedi 25 mai 2024 Aux Jardins de Julien, à l’Après M et à Tour-Sainte
Savez-vous que les plantes sont des conteuses ?Cette journée d’ateliers botaniques est une invitation à relier et découvrir trois lieux et initiatives situés entre terres agricoles et grands ensembles de Sainte-Marthe. On apprendra via des courtes balades à reconnaître quelques plantes sauvages comestibles en partageant les histoires qu’elles racontent de l’ancien terroir bastidaire et de son urbanisation.
10h-12h > aux Jardins de Julien (voir sur maps) Entrée libre sur inscription
*précédé d’une visite et d’une présentation de l’Après M. Et à 17h on peut tous se retrouver pour le goûter et découvrir la nouvelle recette du Mac Fleuri ! Entrée libre sur inscription
Ce carnet confectionné par le Collectif SAFI vous invite à parcourir le terradou de Marseille pour aller à la rencontre de 8 plantes spontanées et méditerranéennes à cueillir en marchant.
La récolte est une relation au lieu, elle permet de percevoir un monde habité dans lequel vous pénétrez. Il ne s’agit pas seulement de trouver la plante, mais de chercher celle qui correspond à vos besoins tout en pensant à l’être qu’elle est, au don qui vous est offert et à la réciprocité de ce don. Les prélèvements par petites touches, en petite quantité, pour vos usages immédiats, vous incitent à la déambulation, tout en pensant à celles et ceux qui viendront après vous.
Collectif SAFI
À cueillir, un herbier à compléter et 8 histoires de plantes pour découvrir l’ancien terroir des bastides et se relier à son devenir. Un peu de scotch papier et un crayon vous permettrons de le compléter. Il existe plusieurs qualité de scotch papier, les rouleaux de kraft gommé ou les masking tape.
Les Zones à Ménager (ZAM) désignent des espaces où le Bureau des guides du GR2013 s’investit sur le long terme pour interroger nos modes d’habitat, entre nature et urbanité. Ce sont des lieux propices aux échanges et à la création de liens entre divers acteurs : habitant·e·s, scientifiques, artistes, aménageurs. Ces territoires sont des endroits où savoirs, pratiques et communautés se tissent, nourrissant des dynamiques de soin.
Aux côtés de l’étang de Berre et du ruisseau Caravelle-Aygalades, c’est SAINTE-MARTHE qui va concentrer nos attentions : un quartier de Marseille à la croisée de nombreux enjeux sociaux, agricoles et environnementaux que nous explorons à pied depuis plusieurs années. À travers ces marches, nous cherchons à documenter et préserver la mémoire des lieux, tout en incitant à la découverte de cette zone encore méconnue.
Grâce à une mobilisation collective et à une évolution des politiques publiques, les terres agricoles de Sainte-Marthe ont été partiellement épargnées des projets d’urbanisation. Dans le cadre du programme Nature for City Life (2017-2022), nous avons mené des balades et ateliers avec les agriculteurs, aménageurs, habitant·e·s et le public marseillais. Ce dialogue a contribué à nourrir un projet de parc agricole porté par la métropole et la ville.
Aujourd’hui, ce projet soulève de nouvelles interrogations : comment réorganiser ces espaces de manière imaginative et collaborative, en associant institutions, agriculteurs, riverains, habitants des quartiers populaires et passionnés de nature ? Comment faire coexister des quartiers urbains et des sols vivants, pour que ces interactions deviennent une source de pratiques communes, de rencontres et de co-apprentissage ? Quel rôle peut jouer l’agriculture urbaine face aux besoins alimentaires d’une grande ville, avant tout dépendante des grands circuits agro-industriels ?
Fruit de tout ce cheminement, la Zone à Ménager Sainte-Marthe est mûre, en 2025, pour être baptisée Zone à Manger !
La Maison Lull
Nichée près des fermes urbaines de Sainte-Marthe dans la traverse Santa Cruz, la Maison Lull sera le QG de notre enquête et un lieu de rencontre pour les élèves, habitants, jeunes et associations locales, tout au long de l’année.
Entre la perspective macroscopique du temps long et celle microscopique du présent, Caspar et Elsa vous invitent à une exploration à travers les époques géologiques pour mieux comprendre l’histoire climatique de notre planète et la relier à notre quotidien, en toile de fond le paysage singulier de l’étang de Berre. Au cours de cette marche de 4,9 km, nous retracerons les 490 millions d’années écoulées depuis que la vie est apparue hors des océans pour coloniser la croûte terrestre. Dans ce voyage à travers les cinq extinctions massives qui ont profondément altéré le climat, la flore et la faune terrestres et marines, nous assisterons à la formation des premières forêts, ensevelies pendant soixante millions d’années pour devenir le charbon que nous brûlons aujourd’hui dans les hauts fourneaux de l’usine d’ArcelorMittal pour la production d’acier et de fonte. En longeant le littoral, nous contemplerons le travail invisible des cyanobactéries et autres planctons, qui absorbent le dioxyde de carbone et se déposent dans les fonds marins pendant une grande partie du Mésozoïque, formant ainsi d’immenses poches de matières carbonées transformées en bitume, en plastique et en kérosène dans les raffineries. Dans cette balade entre passé géologique et futur incertain, les indices de ce passé lointain se fondent dans nos paysages. Alors, que nous réserve le prochain kilomètre ?
Caspar et Elsa Noyons, originaires d’Amsterdam, ont suivi des études en architecture et en art. Caspar se spécialise dans la création de maquettes, de dessins et d’installations qui illustrent les grands concepts scientifiques tels que l’évolution et la cosmologie, en utilisant un langage poétique et mythologique. De son côté, Elsa explore les éléments de son environnement proche et observe leur évolution lente. Elle affectionne particulièrement la création de jeux d’exploration sur des territoires spécifiques, invitant d’autres à y participer pour confronter différentes manière de regarder. Actuellement, ils résident et travaillent à Marseille.
Né à Amsterdam fait des études d’architecture au TU Delft. Son travail artistique commence dès la fin de sa licence et consiste par le biais de maquettes, de dessins et d’installations à raconter les grands faits des sciences, comme l’évolution et la cosmologie, dans un langage poétique et mythologique. Aujourd’hui Caspar vit et travaille à Marseille.
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