Clovis Deschamps Prince

Plasticien bivouaqueur

« Je travaille dans et avec le paysage. Paysages réels dans lesquels j’erre et je bivouaque. Paysages fantasmés à travers les récits de Science-Fiction et de Fantasy. Pendant ces ballades, je glane les formes, les sensations et les matériaux qui composent ma pratique de sculpturale et performative. Les savoirs faire de la céramique ou la teinture végétale, me permettent de conscientiser l’économie de mon corps dans un paysage et de m’inscrire dans une généalogie de gestes. Le plus souvent, chaque pièce est pensée sur le mode de la rencontre avec un lieu et ses habitantxs (qui ne sont pas forcément humain•e•s). En ce moment, je vis à Marseille alors je tisse des liens avec l’arrière pays Provençal. Je fantasme la « Nature » comme une marge accueillante où je peux m’indéfinir dans un devenir poreux. J’essaye de partager ces expériences en agençant des espaces collectifs où nous pouvons imaginer de nouvelles façons d’habiter et de faire. »

Lazare Lazarus

Jardinier naturiste

Pute et jardinier, Lazare Lazarus dessine des corps qui s’ouvrent comme des fenêtres sur des bouquets de garrigue brulante, là où le calcaire chauffe sous les agaves dressées comme des temples, où les oponces saignent au soleil, et cognent contre le rivage, où les pins, plaqués au creux des éboulis, dégagent des parfums de foutre et de résine. Lazare imagine des contrées émouvantes pour recueillir la mémoire des corps et raconter nos désirs en lutte. Des herbiers, des eaux-fortes, des sérigraphies, autant de chapelles pour se recueillir et bander joyeusement avec le paysage.

Nelle Gevers

Glaneur de pierres et d’histoires

Nelle glane et raconte des histoires invoquant des collections de pierres à venin, des stone butches qui transmettent leurs langages rocailleux, des feux-follets fossilisées au détour des chemins, des crues chantantes et des gestes boueux.

Il aime créer des espaces semi-fictifs, comme pour s’inviter dans nos rêves et hallucinations et s’inviter à incarner des rôles imaginaires et désirants. Son travail prends forme la d’installations, de costumes, d’autels, de collectes, dessins et d’invitations à se confier des histoires. 

Camille Fallet

Photographe enquêteur de l’imaginaire

Camille Fallet a commencé par documenter les paysages de l’Aveyron, où il a grandi, et poursuit une série sur les Molènes, hautes plantes qu’on trouve presque partout dans le monde, disséminées par le vent et les automobiles. À la manière d’un enquêteur, Camille Fallet relève à chaque fois dans un environnement donné des éléments potentiellement significatifs. Sa recherche est aussi celle d’images antérieures, liées à un imaginaire personnel. Dans cette mémoire visuelle associative, la notion de découpage, au double sens d’extraction et de séquence, tient une place essentielle. Elle constitue le lien entre les bandes dessinées, les films fantastiques et les livres d’artistes utilisant la photographie à travers lesquels son regard s’est formé.

Il fait parti de l’équipe initiatrice du projet INVENTAIRE qui rassemble une vaste sélection de travaux photographiques réalisés sur l’aire métropolitaine des Bouches-du-Rhône depuis les années 1980. Il réunit aujourd’hui près de 60 photographes et plus de 5000 images. Ce rassemblement inédit d’oeuvres photographiques a pour vocation de s’exposer en ligne pour y présenter côte à côte des séries d’images qui révèlent, en les parcourant, ces territoires balayés par un même vent.

 
 

 

Benjamin Bechet

Documentariste du vivre ensemble humains-non humains

Assumant une pratique photographique à la grammaire évolutive, Benjamin Béchet s’interesse autant à l’approche documentaire qu’à la mise en scène.
Il a cofondé des collectifs et participé à des aventures collectives : Dolce-Vita, Odessa Photograpie(s) ou encore l’agence coopérative Picturetank.
L’envie de pluridiscipliranité l’a aussi bien mené à la réalisation de films multimédias pour Médecins Sans Frontières qu’à la mise en scène d’autoportraits et de cadavres exquis.
Il travaille avec la presse française (Geo, Elle, Society, Obs…), étrangère (New York Times, Vanity Fair, Spiegel, Stern…) et des ONG (MSF…).

Il se consacre depuis 2020 à la nouvelle sensibilité accordée au vivant et aux relations « humains-non humains». 

Site web

Ses photos durant le bivouac avec l’ENSAM

Benoît Guillaume

Dessinateur de plein-air

« Je suis né en 1976. J’ai travaillé comme graphiste, mais maintenant, c’est surtout du dessin. Dessin en extérieur et bandes-dessinées, voilà mon hygiène.
Quand j’étouffe un peu trop chez moi, je sors et, si j’ai la chance d’être dans une grande ville, je me bats contre les foules. Le reste du temps, si je suis dans le sud, je fais pareil avec les calanques. « 

https://benoitguillaume.org

Pierre Tandille

Créateur de projets sur papier et sur écran autant que dans la ville

Après son diplôme à la Haute École des arts du Rhin (HEAR Strasbourg), Pierre Tandille commence à travailler avec différentes structures culturelles, associations et artistes. Il collabore avec d’autres designers ainsi qu’avec des architectes-constructeurs pour des projets sur papier et sur écran autant que dans la ville, sur divers matériaux. Considérant son travail comme une forme documentaire, il accorde beaucoup d’importance au travail d’enquête préalable durant laquelle il observe et questionne le contexte d’intervention, la production de contenu, les procédés d’impression et de fabrication, ainsi que les outils de diffusion. Ce goût pour l’enquête l’amène à collaborer régulièrement avec des artistes, des designers ainsi qu’avec des enfants ou des passants pour chercher ensemble, lors de sessions de travail ou d’ateliers publics. Dans son rapport au lecteur, il aime ouvrir des espaces de jeu et d’ambiguïté créative grâce à un vocabulaire de formes libres et de couleurs pures.

Pierre et Aéro Club Studio collabore régulièrement avec le Bureau des guides par le biais des éditions DEHORS ainsi qu’avec le collectif Gammares.

Site web

Amélie Laval

Militante du roman-photo spéculatif

À Marseille depuis 2014, Amélie Laval a d’abord travaillé pour une association d’éducation populaire. Elle a ainsi participé aux activités de la Baguette Magique, une revue autoéditée et réalisée par un groupe d’habitantes de la cité de la Castellane Par ailleurs, elle lance un atelier d’édition en risographie avec d’autres artistes et publie plusieurs projets féministes (A life defiant 2017, Sorcières 2018). Elle mène désormais des projets de narration visuelle utilisant tour à tour le roman-photo, la scénographie, le photocollage et le dessin. Son premier roman-photo de science-fiction Le syndicat des algues brunes est paru en 2018 aux éditions FLBLB. Elle créé régulièrement des images pour la revue Panthère Première et anime des ateliers de fanzines et d’autofiction photographique avec des groupes d’habitant.e.s.

Elle a collaboré avec les Gammares pour l’illustration de la Gazette n°2 , mais aussi sur la restitution du débat autour du projet d’éoliennes offshore dans le golfe de Fos.

https://cargocollective.com/amelielaval