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Viens visiter mon quartier !

Balades urbaines et connectées

Une troupe de jeunes vont tenter de mettre en récit Belsunce et de produire une balade originale valorisant le patrimoine de ce quartier. Cette balade se déclinera en application pour smartphone intégrant vidéos, sons et jeux et également en une balade urbaine physique.
Durant un an, ils vont suivre un programme alternant accompagnement à l’insertion professionnelle et initiation aux métiers du numérique, du son, de l’image, du théâtre et de la balade urbaine, avec des intervenants de plusieurs structures
locales (Impact Jeunes, Contact Club, Transmission & Développement, Urban Prod, Théâtre de l’Œuvre, Bureau des guides GR 2013, la Compagnie). Il s’agit d’une réalisation collective à partir de leurs envies et d’un travail d’enquête mené sur le territoire.
Ils vont pouvoir découvrir les éléments d’histoire qu’ils ignorent pour la plupart, mais aussi s’appuyer sur l’histoire qu’ils sont les seuls à connaître. C’est cet équilibre entre “la grande histoire” et l’histoire vécue qui produira un récit unique et captivant pour les visiteurs, et qui permettra de valoriser leurs propres connaissances.

Un projet coordonné par Tabasco Video et en partenariat avec Impact Jeunes, Contact Club, Transmission & Développement, Urban Prod, Théâtre de l’Œuvre, Bureau des guides GR 2013, la Compagnie

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Les Venants

Une expérience sensible au cœur du quartier de la Joliette en reliant le FRAC au Mucem

Les Venants propose une expérience sensible au cœur du quartier de la Joliette en reliant le FRAC au Mucem. Les élèves des établissements scolaires venant à Marseille durant une journée peuvent ainsi déambuler entre les deux structures et être transportés dans un voyage imaginé par 4 artistes-auteurs : Nicolas Mémain, Geoffroy Mathieu, Mehdi Ahoudig et Hadrien Bels.

Associant regard et écoute et mêlant images contemporaines et anciennes, histoires, souvenirs et anecdotes… ce voyage entre les deux lieux invite à emprunter des chemins parallèles et à poser un regard singulier sur la ville.

Le quartier de la Joliette est un quartier en permanente mutation. Bordant la mer depuis le Vieux-Port, il a d’abord été lieu de villégiature puis centre industriel de Marseille avant que la fin des échanges de matières par bateaux ne ralentisse son activité. Le projet Euroméditerrannée initié dans les années 1990 l’a progressivement transformé en implantant successivement entreprises et centres commerciaux. Aujourd’hui réhabilité, le patrimoine industriel de la Joliette côtoie de nombreuses institutions culturelles à l’architecture très contemporaine inaugurées pour la plupart en 2013. Ce nouveau visage où passé et présent s’entremêlent nous raconte une part de l’histoire de Marseille, et de son identité.

Commanditaires : FRAC et Mucem dans le cadre du dispositif  TRAIT D’UNION 

Application créée par Mardi8 en tant que mécène du projet, en collaboration avec Le Bureau des guides du GR2013, producteur exécutif.

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Penser à partir du paysage

Lieu et espace d’expérience où nous vivons, percevons et pensons, témoin des transformations du monde, des crises qui le traversent et des interactions qui s’y déploient, le paysage est un milieu où cohabitent humains et non humains, en même temps que « le miroir d’aspirations et de nouvelles pratiques pluridisciplinaires ».

Le Bureau des guides s’associe à Opera Mundi pour proposer deux conférences marchées chaque année : une au printemps et une à l’automne afin que la pensée raisonne dans les paysages.

Dimanche 26 novembre 2023 / 9h30 -16h30 
Géo-politique des sens autour de l’Étang de Berre

Elsa Dorlin, philosophe, directrice de recherche au CNRS, professeure à l’Université Toulouse-Jean Jaurès

Antoine Devillet, chercheur en écophilosophie

Elsa Dorlin invite à repenser le soin depuis une histoire politique des sens. Ou comment porter attention à la façon dont les vulnérabilités sont distribuées socialement et géographiquement autour de l’Étang de Berre. Une journée marchée et conversée en partenariat avec Le Bureau des guides – GR 2013.

Ces conversations marchées font partie de la saison de conférences et ateliers pluridisciplinaires d’Opera Mundi DE L’EAU De la terre aux océans.

Dimanche 22 mai 2022
Marcher avec le Paysage avec Alexis Zimmer, historien de la santé et de l’environnement 

Les territoires et milieux dans lesquels nous vivons nous font. Il convient de prendre cet énoncé de façon littérale. Ces milieux façonnent nos imaginaires, nos modes de pensée et de sentir, mais aussi nos corps, nos biologies, nos santés. L’enjeu de cette balade est de nous rendre sensible à la façon dont, très concrètement, nos organismes et nos environnements se façonnent réciproquement et à la façon dont les histoires réciproques de nos sociétés et de nos environnements permettent d’en saisir certains aspects.

Un cycle de conférence proposé par Opera Mundi.

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AirWalk

Mesurer la qualité de l’air à travers l’observation des lichens.
Depuis 2022, des parcours sont imaginés par le Bureau des guides et les chercheur·se·s de l’Institut écocitoyen pour la connaissance des pollutions (IECP) avec des artistes invité·e·s. Ces balades permettent de découvrir les méthodes de biosurveillance, de rencontrer des habitant·e·s impliqué·e·s tout en partageant des pratiques sensibles et des récits territoriaux proposés par les artistes.

Mesurer la qualité de l’air

La qualité de l’air est un enjeu majeur du développement des territoires, compte-tenu du lien entre les expositions aux polluants atmosphériques et l’état de santé des populations.

L’IECP conduit depuis 2011 un suivi de la pollution atmosphérique par l’étude et l’analyse des lichens : on parle de biosurveillance lichénique. Un tel suivi permet une approche complémentaire aux analyses instrumentales réalisées par les acteurs scientifiques ou le réseau de surveillance de la qualité de l’air. 

Les résultats de ce projet montrent concrètement les niveaux d’exposition (bioaccumulation) et l’impact à long-terme des polluants atmosphériques sur la communauté lichénique (bioindication), sur une échelle géographique étendue.  La première campagne d’étude, conduite en 2011, a tout d’abord concerné les zones proches des principaux émetteurs de pollution, notamment les villes de Fos-sur-Mer et Port-Saint-Louis-du-Rhône. Aujourd’hui, c’est un suivi trisannuel qui est organisé sur la totalité du territoire métropolitain.

Le sentier du GR2013 comporte des stations d’observation lichénique appartenant au réseau de biosurveillance de la qualité de l’air développé par l’IECP. Ce réseau a permis de produire une cartographie des cumuls d’expositions aux polluants atmosphériques et d’évaluer leurs impacts sur la biodiversité lichénique. Des citoyens volontaires, formés aux méthodes d’observations, participent à cette biosurveillance de la qualité de l’air (Observatoire citoyen de l’environnement – VOCE).  

Les lichens sont de bon bio-indicateurs, car ils permettent d’évaluer à l’œil nu la qualité de l’air d’un espace : plus la qualité de l’air est bonne, plus la diversité lichénique est grande.
Parce qu’il grandit lentement mais tout au long de l’année, qu’il se nourrit de l’air ambiant (il n’a pas de racine) et qu’il n’a pas de système d’excrétion pour se débarrasser des déchets, le lichen est très exposé aux constituants de l’air. On parle alors de bioaccumulation lichénique. Leur analyse permet de connaître précisément les éléments qui constituent l’air d’une vaste zone, comme celle que vous traverserez [lors des balades que nous vous proposons] Collectif SAFI, Carnet AirWalk

Cycle des balades Air walk

En 2022, le cycle Inspirations lichéniques vous a emmenés dans 4 conversations marchées animées par l’artiste plasticien Côme Di Meglio.
Vendredi 3 juin 2022
# Balade Hydratation – Sainte-Victoire, entre Le Tholonet et Aix-enProvence
Mardi 14 Juin 2022
# Balade Combustion – La Couronne, entre Lavéra et la Couronne
Vendredi 24 Juin 2022
# Balade Digestion – L’Arbois, entre Cabriès et Vitrolles
Vendredi 1er juillet 2022
# Balade Consommation – les traverses Marseillaises, entre La Barasse et Font obscure
Vous pouvez retrouver le carnet Inspirations Lichéniques qui accompagnait ces 4 marches.

En 2024, le collectif SAFI prend le relais avec deux nouveaux parcours expérimentés au printemps à proximité de l’Étang de Berre et de Fos-sur-Mer.
Samedi 27 avril 2022
# Balade Érosion – de Istres à Saint-Chamas
Samedi 8 juin 2024
#2 de Port-de-Bouc à Fos-sur-mer
Ces deux balades de création ont permis de récolter l’avis des participant·e·s, d’élaborer le carnet de médiation AirWalk et de former les guides à la grande constellation de balades AirWalk prévue Samedi 12 octobre 2024.

Samedi 12 octobre 2024 : la Galaxie Air Walk

Fruit de ces observations collectives menées par l’IECP, le collectif SAFI et le Bureau des guides du GR2013, la Galaxie Airwalk proposera 6 balades en simultané.

Illustrations : Stéphane Brisset
Ces marches sont proposées dans le cadre du projet AIRWALK, financé par le programme DIAMS et porté par l’Institut Ecocitoyen en partenariat avec le Bureau des guides du GR2013. DIAMS (Digital Alliance for Aix-Marseille Sustainability/Alliance numérique pour le développement durable d’Aix-Marseille), offre l’opportunité au territoire métropolitain d’expérimenter de nouvelles façons d’appréhender la qualité de l’air tout en développant des solutions innovantes. DIAMS est un projet de la Métropole Aix-Marseille-Provence cofinancé par le programme UIA (Urban Initiative action) et soutenu par l’Union Européenne.

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Marseille en temps de peste

Octobre 2022

Le temps de deux balades en compagnie de Nathalie Cazals et l’Agonie du palmier, nous reviendrons sur la célèbre épidémie de peste noire qui a frappé Marseille et bouleversé la vie quotidienne de ses habitants au début du XVIIIe siècle.
Origine du fléau, premiers signes de contamination, parcours individuels et collectifs, tentatives pour endiguer l’épidémie et lieux emblématiques au cœur de la cité. De l’arrivée du célèbre Grand-Saint-Antoine, navire porteur de la peste, jusqu’à l’intervention du Chevalier Roze et de Monseigneur de Belsunce, héros Marseillais du bien commun. Une opportunité de comprendre et de se réapproprier ce qui fait notre patrimoine !

Des balades produites en 2021 par le Bureau des guides du GR2013 pour le Musée d’histoire de Marseille dans le cadre de l’exposition « Marseille en temps de peste, 1720-1722 »

Archéologies urbaines partant de pestes avec Nathalie Cazals les mercredi 5 octobre de 17H-19H30 et samedi 8 octobre 2022 de 15H-17H30.

TempeSte au Panier avec l’Agonie du palmier le samedi 1er octobre 2022 à 11h et 16h


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Points de vues d’adoptants

Du 19 octobre 2021 au 15 janvier 2022

L’Observatoire photographique du paysage depuis le GR®2013 est un projet mené par Geoffroy Mathieu et Bertrand Stofleth depuis 2012 dans le cadre de Marseille Provence 2013, Capitale européenne de la culture.

Il documente en 100 photographies  la grande richesse des paysages de la métropole qui révèlent un frottement perpétuel entre ville et nature. Il consiste à mettre en place sur le territoire, un système de veille photographique des paysages grâce à la reconduction périodique et régulière.

Projet artistique de représentation des paysages usagés de la métropole, il interroge le protocole des Observatoires du Paysage en inversant les notions de commanditaire/commandité, et en considérant les images produites comme proposition d’analyses et non comme illustrations de problématiques connues.

70 des 100 photographies ont été adoptées par les habitants pour en assurer les reconductions depuis 2012. Les 30 restantes ont été reconduites annuellement par les créateurs de l’OPP, Geoffroy Mathieu et Bertrand Stofleth.

À travers cette exposition, les adoptants des points de vue dressent le bilan de leur observation aux travers d’images et de paroles.

La Vitrine du sentier est soutenue par le Département des Bouches-du-Rhône dans le cadre de la redynamisation du centre-ville de Marseille.

L’OPP depuis le GR2013 est soutenue par  Aix Marseille Provence Métropole et le FRAC Paca. Il a été créé grâce à une  commande publique du Ministère de la Culture et de la Communication – Centre National des Arts Plastiques ; coproduction Marseille-Provence 2013, avec les participations de la Mission Interministérielle, Projet Métropolitain et de la mission France Territoire Liquide.


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Palimpseste

CONCERT COMMENTÉ ET PARTAGÉ

L’Ensemble C Barré développe des promenades musicales en milieu rural ou urbain invitant à percevoir un territoire, un lieu, un monument sous un regard nouveau à travers la marche et la musique d’aujourd’hui. Ce voyage surprise révélera des lieux insolites, parfois méconnus ou habituellement inaccessibles au public comme des monuments, des sites industriels, des friches, des sites naturels, des mines, des canaux… À travers la consultation d’archives municipales, de ressources historiques, de témoignages, d’informations, d’anecdotes ou même de chants auprès des habitants, Hendrik Sturm et Jean Christophe Marti retraceront l’histoire du télégraphe Chappe, premier réseau de télécommunications datant de la fin du XVIII° siècle.

Artiste promeneur : Hendrik Sturm / Compositeur : Jean-Christophe Marti avec les musiciens de l’Ensemble C Barré- direction musicale Sébastien Boin

http://www.permeable.org
Palimpseste est une proposition de l'Ensemble C Barré en partenariat avec le Bureau des guides GR2013, le Musée d’Histoire de la Ville de Marseille et le Conservatoire CNRR - Marseille. Avec le soutien de la Ville de Marseille, du CNM - Centre National de la Musique, la DRAC PACA, La Région SUD PACA, la SACEM, Mécénat Musical Société Générale, et la Fondation Orange. Les promenades musicales sont proposées dans le cadre des 38èmes journées européennes du patrimoine. Retrouvez les œuvres interprétées lors des promenades lors d’un concert commenté par Jean-Christophe Marti le dimanche 19 septembre à 19h - Auditorium du Musée d’histoire de Marseille, 2 rue Henri Barbusse. En savoir plus sur le projet : https://www.cbarre.fr/fr/les_actus/palimpseste/

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Le voyage estival [2021]

Juillet 2021 – des résidences d’artistes dans les bases de voile et les clubs nautique du littoral & des ateliers, des marches et des navigations sur les rives de l’étang de Berre

L’équipage de l’expédition Pamparigouste reprend ses explorations de l’étang de Berre et rajoute quelques chapitres à sa folle aventure ! En associant comme toujours les habitant·es des rives et les visiteur·es des terres plus lointaines de la métropole ; des ateliers, des marches et des navigations nous conduirons à Martigues, Berre-l’Étang, Saint-Chamas ou encore Miramas, en grande complicité avec les bases nautiques et clubs de voile des communes.

Avec le voyage du Ressentiscaphe, qui embarquera de jeunes habitant·es-explorateurs·trices du centre social Aquarelle (quartier Béalé de Berre), nous retrouverons les escapades écologiques et poétiques du collectif SAFI, l’art de la collection et de l’animation des imaginaires de Camille Goujon ainsi que les enregistrements sonores de Pascal Messaoudi. Nous croiserons au passage l’artiste Gilles Desplanques en résidence de création au Nautic Club de Miramas à l’occasion d’une balade en direction des rives de l’étang à Saint-Chamas.

Dans le cadre du « Bel été » de Martigues, le collectif VOOGT et le designer Maxime Paulet s’interrogeront, avec humour et goût de l’expérimentation sur la question des déchets ainsi que nos rapports aux écosystèmes abîmés. Celleux qui s’intéressent à la question des incendies, pourront également aller marcher avec l’anthropologue Elise Boutié.

Pendant ce temps-là, plus discrètement, les photographes Geoffroy Mathieu, Grégoire Edouard, rejoints cette année par Sylvain Maestraggi et Camille Fallet poursuivront leurs enquêtes photographiques autour de l’étang.

Les projets et leurs équipages

Le ressentiscaphe
Comment se déroule la vie dans les rivages ?
À partir de l’hypothèse d’inviter les moules à « s’accrocher » à la vie dans l’étang de Berre, le collectif SAFI a inventé et construit le Ressentiscaphe, une plateforme flottante qui invite à mesurer la vie à la surface et dans les profondeurs de l’étang à l’aide de nos perceptions sensibles. Suite à leur traversée de l’étang à bord de cette embarcation en juillet 2020, ils ont imaginé 4 Récits à Déguster, des histoires illustrées par des expériences gustatives qui déplient leurs trésors récoltés en voyage.
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Collectif SAFI > SAFI – Du Sens, de l’Audace de la Fantaisie et de l’Imagination, est un collectif d’artistes plasticiens fondé en 2001 par Stéphane Brisset et Dalila Ladjal. Le collectif explore les ressources, se nourrit de rencontres, prend le temps de la résidence, du vagabondage et de l’expérimentation pour prendre le pouls des territoires traversés et mettre en valeur, en lumière, la conversation intime entre des hommes et leur environnement. À partir d’un répertoire de gestes fondamentaux : Marcher, sentir, écouter, manger, cuisiner, bricoler, jardiner… SAFI invite le public à traverser des zones oubliées, à pratiquer des gestes collectifs et à(re)découvrir des richesses insoupçonnées.

Cartes postales et magasin de souvenirs.
Les sites industriels, barrages hydrauliques et centrales nucléaires sont devenus des sites touristiques au même titre que les pyramides égyptiennes. Objets de fierté de notre société industrielle, ces sites sont potentiellement les vestiges futur de notre civilisation contemporaine.
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Camille Goujon > Dessins, sculptures, film d’animation, vidéos, installation. Si le point de départ du travail de Camille Goujon s’ancre dans le réel, ses créations plastiques donnent forme à l’imaginaire, prétexte à raconter des histoires où l’articulation entre réel et fiction est si ténue qu’elle lui permet de traiter de sujets graves avec humour. Depuis plusieurs années, la plasticienne collectionne les objets témoins de l’évolution de notre paysage.

Mythologies plastique
“Crète. Entre septembre et novembre 2018, nous avons investi un camping abandonné attenant à une plage jonchée de vestiges plastiques stratifiés au gré des flux et reflux de la mer Méditerranée. Ce terrain de jeu, déserté depuis une vingtaine d’années, portait initialement le nom de Camping Gournia Moon. Équipés d’un panneau solaire afin de nous assurer un minimum d’autonomie, nous avons entrepris de nettoyer, lentement mais sûrement, la plage. Immergés dans ce décors post-apocalyptique isolé de la synergie du quotidien, nous avons décidé de filmer cette quête en partant du postulat suivant : “L’humain s’est vaincu lui-même. Deux rescapés font face aux vestiges d’un monde dont ils n’ont plus que de vagues souvenirs.”
C’est ainsi que nous avons commencé à trier méthodiquement, à la manière d’anthropologues, les rebuts de la plage abandonnée et à collecter toutes traces de cet ancien monde afin d’en comprendre ses enjeux et les raisons de sa disparition. Ces vestiges ont progressivement façonné une nouvelle mythologie venue s’insérer dans notre quotidien. Des parures, offrandes et temples ont pris forme; notre solitude ayant convoqué un monde peuplé de divinités. Les mantras et poèmes mis en musique et déclamés par les chœurs que nous constituons, ponctuent et viennent rendre audible cette nouvelle narration. À la fois souvenirs d’un passé éteint et supports d’anticipation d’un futur déjà derrière nous. La plage fournit la matière et le temps le modèle.”
C’est dans la continuité de ces explorations autour des mythologies contemporaines faites de plastique que VOOGT s’embarque pour interroger les récits et mythes de l’étang de Berre, un territoire qui cristallise les processus d’industrialisation, de pollution et de fragilité des écosystèmes, mais aussi les rêves de paradis perdus. Comment peut-on réécrire les mythes pour imaginer le futur de l’étang et de ses habitants ?
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Cie VOOGT > La Cie VOOGT est née de la rencontre entre Madely Schott, performeuse et artiste plasticienne, et Phabrice Petitdemange, auteur/compositeur, performeur et plasticien. Leur travail prend la forme d’installations/performances à géométries variables, imaginant de nouvelles mythologies personnelles et collectives depuis l’esprit du glanage, de la bricologie et de l’hybridation. Au croisement entre vidéo, arts plastiques, performance et musique, VOOGT fait évoluer ses projets en lien avec le contexte environnant afin qu’une autre réalité onirique émerge.

La manifestation des images
En accostant sur les rives de l’étang de Berre, et en s’enfonçant dans les terres, le photographe Geoffroy Mathieu a parcouru un territoire morcelé et contradictoire, dans lequel espaces merveilleux et protégés côtoient zones surexploitées jusqu’à l’usure. Ses images amorcent un récit d’anticipation à partir de nos réalités contemporaines : ici, c’est déjà demain, les paysages nous propose de regarder en face la catastrophe à venir. À moins que quelques êtres attentifs ne travaillent déjà à réparer… De ses pérégrinations, ont surgi des images aux apparences calmes mais dont le silence renferme de graves traces d’atteintes écologiques. Après avoir donné la parole aux scientifiques afin qu’ils décryptent les écocides pointés par ses photographies, ces dernières rejoignent le groupe de marcheurs pour former La manifestation des images.
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Geoffroy Mathieu > Geoffroy Mathieu est photographe. Il s’intéresse aux paysages en mutation, aux territoires ruraux ainsi qu’aux métropoles méditerranéennes. Depuis 2012, il explore les relations ville-nature et le périurbain de la Métropole marseillaise.

Radeau kayak de l’étang
La résidence commencera par un tour de l’étang en kayak, moyen privilégié pour longer ses berges, s’y arrêter, faire halte, accueillir l’imprévisible, glaner des objets, prendre des photos, réaliser un reportage. Cette exploration nourrira le travail au retour : construire une embarcation à partir des trouvailles du périple et inviter les habitants de Miramas et de Saint-Chamas à apporter des objets de famille dont ils souhaiteraient faire don pour enrichir la fabrication d’un radeau.
Dans l’esprit des merveilleux fous volants et des débuts de l’aviation, cette aventure convoquera la créativité collective pour imaginer et faire avancer un radeau assemblé à partir de fragments de maisons — meubles, chaises, tables, commodes, sommiers, tringles, etc. Le club servira alors de base technique et logistique à ce projet partagé.
Une cérémonie de départ viendra clore la résidence, rassemblant des personnages s’élançant vers le vaste monde ou vers la fameuse île légendaire de Pamparigouste.
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Gilles Desplanques > « Ma pratique artistique questionne notre rapport à l’espace physique et mental. Je propose des formes, des récits qui interrogent le contexte des sites où je suis invité à présenter mon travail. Je tente au fil des résidences et des expositions de trouver la réponse artistique la plus juste au regard du lieu, de son histoire, de sa situation et des personnes qui y vivent. Ces propositions sont souvent le fruit d’une rencontre avec un paysage. Elles donnent lieu à des récits qui peuvent prendre des formes très variées, et passent souvent par des collaborations avec des habitants, des artisans ou des techniciens en fonction de la nature de l’œuvre. Ces préoccupations m’amènent aussi à répondre à des commandes publiques qui proposent de concevoir et d’installer des œuvres pérennes dans des espaces partagés.
Mes films, mes installations, mes dispositifs qui mêlent sculptures et performances, abordent des problèmes intemporels de la condition humaine et sont pour moi un endroit de réflexion sur notre société, notre identité, notre réalité. Ou comment par l’absurde et l’humour mieux sentir le trouble profond d’être.“

Dans le cadre du programme « Rouvrir le Monde, un dispositif de la DRAC PACA dans le cadre de l’été culturel 2021 du Ministère de la Culture », avec le soutien de la commune de Martigues dans le cadre de Bel été et en partenariat avec les communes de Berre, Saint-Chamas et Miramas. ROUVRIR LE MONDE Pour les enfants, les jeunes, les familles et tous les habitants, avec les artistes de Provence-Alpes-Côte d’Azur... Dans l’attente d’une pleine et entière reprise de la vie artistique et culturelle, le ministère de la culture mobilise pour la deuxième année des budgets spécifiques destinés à maintenir pendant tout l’été 2021 une présence et une activité artistique et culturelle sur tout le territoire. La DRAC PACA invite des artistes de Provence-Alpes-Côte d’Azur à Rouvrir le Monde à nouveau avec les enfants, les jeunes, les familles et tous les habitants pendant l’été 2021. Avec le dispositif #Résidences RLM, la DRAC PACA propose aux structures de loisirs et de vacances accueillant des mineurs, ainsi qu’aux établissements accueillant des adultes pendant les mois de juillet et août de recevoir un artiste ou un ensemble artistique de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur pendant deux semaines de résidence pour un partage d’expérience de la création artistique.
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