← Tous les projets

Vitrine Pamparigouste [2021]

Du 18 septembre 2020 au 11 mars 2021

En 2015 la réédition de la carte routière Michelin oublie de figurer la nappe bleue de l’Étang-de-Berre. Le plus grand étang d’eau saumâtre d’Europe – 75 km de côtes, une lagune de 155 km2 et 980 millions de m3 d’eau – disparaît alors de la carte.

En 2018, un printemps pluvieux et des apports d’eaux claires très importants provoquent un phénomène de “bloom phytoplanctonique“ qui, associé à de très fortes chaleurs et une absence de mistral pendant l’été, entraine une des plus graves crises anoxiques dans l’étang. L’évènement, particulièrement inquiétant, s’inscrit dans l’histoire longue d’un territoire hautement industrialisé et nous alerte sur l’actuelle fragilité de ses écosystèmes.

En 2019 une expédition menée par le Bureau des guides et portée par un équipage composé d’artistes, de scientifiques et d’habitants de la lagune, part à la découverte de cette mer intérieure. Après une navigation depuis Marseille, leur navire s’aventure dans le chenal de Caronte pour inventer un territoire à partir de ses côtes et de ses rivages.

Une exploration poétique et scientifique s’engage.

Photos : Grégoire Édouard

Les traversées

Après un an de voyages, d’enquêtes et de rencontres, l’expédition Pamparigouste vous propose d’embarquer à son bord pour parcourir les rives de la lagune et entendre les récits de ses  habitant·es  humains et non-humains.

Le Bureau des guides vous invite à un voyage vers l’étang de Berre et vous propose quatre “traversées ” : de grandes marches animées par l’équipage pour partager nos connaissances et nos expériences.

Avec l’équipage de l’expédition Pamparigouste : Geoffroy Mathieu, Christophe Modica, le collectif SAFI, Adrien Zammit, Grégoire Édouard, Camille Goujon et le Bureau des guides du GR2013.

La Vitrine du sentier est soutenue par le Département des Bouches-du-Rhône dans le cadre de la redynamisation du centre-ville de Marseille.

PAMPARIGOUSTE, est une expédition métropolitaine soutenue par le FNADT, la Région Sud, le projet européen Nature 4 City Life, le Département des Bouches-du-Rhône, Les Parallèles du Sud de Manifesta 13, la Fondation de France, les communes de Martigues, Miramas, Saint-Chamas, Istres, Vitrolles et Berre-l’Étang. En coproduction avec le Centre National de Création Musicale de Marseille | gmem-CNCM-marseille et l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Marseille | ENSA•M. En partenariat avec Opéra Mundi, la Fondation TARA Océans, le GIPREB, L’institut écocitoyen de Fos, le LPED (Aix Marseille Université), le Parc de l’ancienne poudrerie de St Chamas (SIANPOU), les bases nautiques et clubs de voile ainsi que les associations riveraines de l’étang (ESSV, le Batolab, la LPO, l’ADMR, l’Étang Maintenant, Nosta Mar…).


← Tous les projets

LES TRAVERSÉES

de septembre à octobre 2020 – Quatre traversées pour naviguer à pied, partager des histoires, écouter des voix et peu à peu percevoir l’étang comme une île.

Et si l’étang était une île ?

Quatre traversées pour naviguer à pied, partager des histoires, écouter des voix et peu à peu percevoir l’étang comme une île.«Nous sommes partis il y a plusieurs mois déjà. En bateau, explorer le trou dans la carte, l’étang que nous pensions connaître. Nous nous sommes abreuvés de toutes les histoires que l’on pouvait attraper. Nous avons gravi les masses d’eau stratifiées, suivi un soir le chemin des algues et un autre soir celui des zostères, fait halte au pied des usines, partagé le repas d’un pêcheur, dormi avec les moules, écouté le son des torchères et du vent au petit matin.» Après plusieurs temps d’exploration composant peu à peu les épisodes d’une histoire en train de s’écrire, l’expédition Pamparigouste vous invite à embarquer pour plusieurs grandes marches aux allures de navigation à la rencontre des récits de ceux qui habitent la lagune et ses rives… 

Traversée #1 – dimanche 20 septembre 2020

Une traversée de la petite Camargue vers le parc de la Poudrerie à Saint-Chamas, avec la botaniste Véronique Mure 

Histoires d’arbres, d’oiseaux, de sédiments, de moules ou de poudre à canon, nous entendrons leurs voix s’élever pour nous raconter un paysage et ses transformations, un éco-système et ses interactions. 

Une journée de marche ponctuée : des interventions de Véronique Mure (botaniste) qui fera vivre la pensée de Francis Hallé (qui était initialement prévu ce jour à ses côtés), du photographe Geoffroy Mathieu et les artistes du Collectif SAFI.de la participation des bases nautiques et clubs de voile de St-Chamas et Miramas, de l’Institut écocitoyen de Fos, du Musée municipal Paul Lafran, des associations ADMR, les Amis du vieux St Chamas et 8vies, des habitants du collectif L’étang de s’y mettre/Batolab, et de l’ensemble de l’équipage de Pamparigouste.

Lire le carnet de navigation #1

Traversée #2 – dimanche 27 septembre 2020

Une grande marche exploratoire vers les abords de la plage des Marettes à Vitrolles, avec la philosophe et éthologue Vinciane Despret

Cette deuxième traversée nous conduira à pied des balcons rocheux à l’étang pour aller écouter les histoires de ceux qui habitent la lagune et ses rives. Histoires d’oiseaux et d’avions, de ville bâtie ou en débris, de plages, d’autoroutes, de chemins et de sentiers, nous entendrons des voix s’élever pour nous raconter un paysage et ses transformations, un éco-système et ses interactions. 

Un journée de marche ponctuée :des interventions de Vinciane Despret (philosophe et psychologue spécialisée en éthologie), du photographe Geoffroy Mathieu et les artistes du Collectif SAFI.du concert Si l’Ile de Christophe Modica et Stéphane Coutable.de la participation d’Arlette Hérat (urbaniste), Juliette Simon (sociologue), Valérie Décot (membre de RAEDIFICARE, structure de réemploi des matériaux de construction), Élise Boutié (doctorante travaillant sur le rapport aux risques incendies), des associations l’Etang maintenant et Nosta Mare, de la famille Dallaporta et de l’ensemble de l’équipage de Pamparigouste. 

Lire le carnet de navigation #2

Traversée #3 – dimanche 11 octobre 2020

Une traversée des salins de Berre-l’Étang jusqu’à l’embouchure de l’Arc

Histoires de rivière, de pipe, de sel et d’oiseaux, d’usines et de cabanons, nous entendrons leurs voix s’élever pour nous raconter un paysage et ses transformations, un éco-système et ses interactions.

Une journée de marche ponctuée :Des interventions de Sarah Vanuxem (chercheuse en droit de l’environnement), Laurence Nicolas (ethnologue et anthropologue), du photographe Geoffroy Mathieu, de la plasticienne Camille Goujon et des artistes du Collectif SAFI.Avec la participation des habitants de Berre-l’Étang (Luc, Isabelle, Jean-François, Jean-Claude, Aline, David…), l’association SOS Durance et de l’ensemble de l’équipage de Pamparigouste.

Lire le carnet de navigation #3

Traversée #4 – dimanche 18 octobre 2020

Une traversée du chenal de Caronte vers les ruines de Maritima Avaticorum à Martigues

Histoire de pêcheurs, de radeaux, de coquillages et de pétroliers, nous entendrons leurs voix s’élever pour nous raconter des manières d’habiter dans le risque et de s’inventer des bateaux pour naviguer sur une île.

Une journée de marche ponctuée : des interventions de Christelle Gramiglia (sociologue), Élise Boutié (doctorante travaillant sur le rapport aux risques incendies), Sophie Bertran de Balanda (urbaniste), Jean Chausserie-Laprée (archéologue), de la Vibraphoniste Melissa Acchiardi, du photographe Geoffroy Mathieu et des artistes du Collectif SAFI.Du concert Si l’Ile de Christophe Modica et Stéphane Coutable en coproduction avec le gmem-CNCM-marseille, Centre National de Création Musicale de Marseille.Avec la participation de l’observatoire citoyen de l’environnement (institut éco-citoyen), des associations riveraines, de Yes we camp et des habitants constructeurs (Cap Fada) et de l’ensemble de l’équipage de Pamparigouste. 

Lire le carnet de navigation #4

Dans le cadre de l’expédition Pamparigouste.

← Tous les projets

L’Arc et la Torse en ville à Aix

Vendredi 16 juillet 2021

Une promenade de 12 km en ville à la journée pour raconter le cours de l’Arc et de son affluent la Torse à Aix-en-Provence.

Cette promenade s’inscrit dans le programme européen Nature 4 City Life porté par la Région Sud Provence-Alpes-Côte d'Azur qui veut favoriser une meilleure intégration de la nature au sein du projet urbain dans un contexte de changement climatique.

← Tous les projets

Mission chargé(e) d’administration (tout-terrain)

On recherche !

← Tous les projets

La mauvaise réputation

Une série photographique de Geoffroy Mathieu d’après la Remontée du ruisseau

Lorsqu’immergés au « n-1 de la ville », parcourant un cours d’eau présenté comme un quasi-égout, on se retrouve face à une nature luxuriante et printanière traversée d’une lumière vive et contrastée dans laquelle les signes urbains sont presque absents : le vertige puissant. Comment ce sentiment si intense face à la nature peut-il être éprouvé alors que nos coordonnées GPS nous signale que nous sommes au coeur des quartiers nord de Marseille ?

La mauvaise réputation est le dernier travail du photographe Geoffroy Mathieu. Si au début du XXème, le ruisseau des Aygalades était encore un lieu de villégiature, un siècle d’urbanisation et d’industrialisation ont eu raison de sa continuité, de son débit et de son équilibre écologique à tel point que certains habitants en ont oublié même son existence. Cette mauvaise réputation pourrait aisément servir d’excuse pour ne pas s’occuper de sa renaturation alors même qu’Euromed 2 articule son projet autour de lui. C’est ainsi qu’en 2017, l’expédition La remontée du Ruisseau faite d’artistes, d’habitants, de chercheurs, d’aménageurs ont entrepris une remontée les pieds dans l’eau du ruisseau. Ils ont tous été saisis par les beautés cachées des Aygalades. Au fond du lit de cette rivière abîmée, entre deux segments busés, se déploie un espace de nature luxuriante inondé d’une lumière zénithale dans lequel les couleurs primaires des déchets, des plastiques et des objets hétéroclites, forment avec la végétation des tableaux paradoxaux. Dans les photographies de Geoffroy Mathieu, éclatantes de couleur et d’une composition extrêmement précise, le ruisseau devient ainsi motif de spéculation poétique autour de questions liées à l’écologie, l’aménagement du territoire, et l’espace public.

Une exposition de ces photos est présentée au sein de la Galerie Zoème à l’automne 2020.

← Tous les projets

Carto-morphologie

Une carto-morphologie d’Alexandre Lucas d’après la Remontée du ruisseau

La carto-morphologie tente ici de faire un portrait anatomique du ruisseau.
Et donne à le voir, ou plutôt à l’imaginer, du berceau à l’embouchure, à travers une collection de formes prises par son lit. La carte permet de situer l’ensemble et de zoomer sur les sites d’une trentaine de coupes : un relevé à caractère chirurgical, pour restituer du ruisseau le corps patrimonial mutant.
Cette étape de travail à été proposée et dessinée par Alexandre Lucas architecte du collectif làBO avec la collaboration de Agnès Calu paysagiste, Élise Fargetton urbaniste (collectif làBO), Raphaël Caillens jardinier poète (DaZein).
Deux projets complémentaires sont esquissés grâce à cette première étape :
D’une part, l’édition d’une carte pliante destinée au grand public, en rapport avec le développement de ramifications et d’extensions à partir du GR2013.
D’autre part, la création d’une carte numérique servant de support à la poursuite d’un travail scientifique, dans le cadre de la démarche du Bureau des guides pour le Contrat de Baie. Le présent relevé pourrait notamment Alexandre Lucas être complété par des données (historiques, photographiques, …) pour créer plusieurs « récits cartographiques ».

← Tous les projets

← Tous les projets

La part manquante

©Stéphane Brisset

« En juin 2017, nous avons participé à une exploration les pieds dans l’eau du ruisseau des Aygalades à Marseille. En marchant, les chercheurs de l’IMBE, l’Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Écologie marine et continentale, racontent l’histoire de deux espèces qui vivent en interaction. L’une est présente dans le ruisseau, l’autre est introuvable. Ils racontent ce qui est là et la part manquante du ruisseau. Cette absence témoigne de dysfonctionnements, de rupture et de discontinuités écologiques, laissant ainsi apparaître la véritable nature des lieux. Ce récit, en plein et en creux, nous a semblé d’une grande force poétique. Il témoigne de la dualité du ruisseau, entre poubelle et paradis et nous invite à penser sa possible renaturation, au-delà du reverdissement, en privilégiant son fonctionnement et sa continuité écologique. Nous avons imaginé un récit dessiné tiré de cette narration, qui pourrait prendre la forme d’une édition. »

Le collectif SAFI

Un scénario proposé et dessiné par SAFI, collectif d’artistes-marcheurs-cueilleurs.

Avec la collaboration de l’Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Écologie marine et continentale (IMBE)

La part manquante a donné lieu à une conférence « Voix d’eau » en juin 2018 et les dessins issus de cette recherche sont présents dans la Gazette du ruisseau n°1.

0
    0
    Ton panier
    Ton panier est videRetour à la boutique