C’est après avoir découvert dans une récente édition de l’Atlas routier que l’étang de Berre ne figurait pas sur la carte, que le Bureau des guides du GR2013 propose à des artistes et à des scientifiques d’embarquer ensemble pour un voyage d’exploration à la recherche de cette petite mer intérieure. Sensibles à la complexité des paysages et des récits rencontrés, ils décident de voir dans ce lapsus cartographique l’invitation à inventer une aventure pour trouver d’autres guides et raconter d’autres histoires de notre territoire.
Ils nomment alors cette expédition de proximité Pamparigouste, en hommage à une vieille légende provençale racontant la quête d’une île inatteignable.
du 25 au 29 Septembre 2019 – Résidence collective de l’équipage de l’expédition Pamparigouste dans le Tétrodon à la base nautique de Tholon ; Fabrication des premiers outils artistiques d’exploration
18 Septembre 2019 – Une navigation sur la lagune avec l‘équipage du TARA dans le cadre de l’expédition Pamparigouste ; Prélèvements dans l’étang avec les scientifiques du GIPREB et de l’Institut écocitoyen de Fos-sur-Mer
Du 22 au 28 avril 2019 Une intuition, l’appel d’un étang oublié, ils prirent la mer…Traversée depuis Marseille avec l’équipage artistique, premières enquêtes et collecte d’histoires sur l’étang de Berre.
Photos : Sébastien Normand
2/ Sur les rives
De Mai à juin 2019 – Une série de marches exploratoires sur les rives de l’Étang-de-Berre
EXPLORER : Cycle de conversations marchées autour de l’Étang-de-Berre
Quatre journées de découverte des rives de la lagune, quatre excursions guidées par des explorateurs contemporains dans les paysages caractéristiques des différents milieux écologiques de l’étang.
Au cours de ces conversations avec les auteurs invités, nous nous interrogerons ensemble sur nos manières d’observer le monde aujourd’hui.
☞ C’est quoi une conversation marchée ? ☜ Une “conversation marchée” c’est l’opportunité d’écouter ou de prendre part à des conversations portant sur des choses savantes – mais dites dites simplement – tout en explorant un bout de territoire par une courte marche.
Soit un petit cours d’exploration en quatre chapitres :
Avec la botanique et l’herborisation en compagnie de la paysagiste Véronique Mure et de Christophe Modica, le dimanche 16 juin 2019 dans le Parc de la Poudrerie de Saint-Chamas.
Accompagnés par la botaniste Véronique Mure, cette traversée du parc de l’ancienne poudrerie royale sera l’occasion d’herboriser quelques terrains humides et secs, à l’écart des roselières, habités par les peupliers blancs et les frênes à feuilles étroites, les peupliers noirs, les chênes, érables et cyprès-chauves, et sur les hauteurs par les cistes et les genêts. Sous les séquoias, les ifs et les chênes pédonculés, il y a sur ces sols dépollués traversés d’eaux claires et saumâtres, un microcosme peuplé de colverts, de tadornes de Bélon, de foulques macroule, de grèbes huppées et de grands cormorans, de flamants roses, de busards des roseaux et de rolliers d’Europe. En défaisant ce monde et avec de la chance nous y verrons un couple de cigognes, des sangliers, quelques renards et des ragondins.
Avec la littérature et l’esthétique en compagnie de l’écrivain Matthieu Duperrex, Christelle Gramaglia, Claire Dutrait et Emmanuel Moreira pour Radio-Grenouille le samedi 22 juin 2019 sur le Chenal de Caronte.
Depuis des années l’artiste et théoricien Matthieu Duperrex s’intéresse aux paysages du delta du Rhône et aux histoires sédimentaires qui le constitue. Entre philosophie marchée et littérature in situ, il nous convie à l’exploration des milieux méditerranéens entre enquête scientifique et récit écologique. Pour s’aventurer au-delà d’une approche littérale des désordres environnementaux et réapprendre à aimer nos littoraux altérés…
Avec la cartographie et l’histoire en compagnie de l’historien Jean-Marc Besse et Eric Giraud (Opera Mundi), le dimanche 30 juin 2019 autour des Salins de Berre.
En partant du souvenir des explorateurs-géographes qui, au XXème siècle et à l’initiative d’Albert Kahn, sont partis collecter la mémoire de certains peuples avant leur disparition – constituant ainsi le fonds des “archives de la planète”- nous nous questionnerons sur ce qui nous amène aujourd’hui à partir à la découverte d’un monde qui disparaît.
Avec la philosophie et l’écologie, en compagnie du philosophe Augustin Berque, Eric Giraud et Baptiste Lanaspèze le dimanche 07 juillet 2019 au Jaï.
À la lumière du rapport que les Japonais entretiennent avec la nature, le géographe Augustin Berque a élaboré depuis plusieurs décennies une philosophie singulière, qui constitue une contribution majeure aux humanités écologiques, aujourd’hui en pleine effervescence. En deçà de la distinction occidentale entre ces deux abstractions que sont “le sujet” (forcément humain) et “l’objet” (forcément naturel), Berque propose de voir dans le trajet l’acte concret fondamental par lequel le monde existe. Cette philosophie, qu’il a baptisée “mésologie” (science du milieu) permet notamment de comprendre pourquoi l’acte de marcher fabrique littéralement des mondes ; pourquoi il est vital de marcher précisément entre ville et nature ; et enfin pourquoi le GR2013 est un poème.
Ce cycle de conversations marchées est organisé par le Le Bureau des Guides- GR 2013 dans le cadre de l’expédition Pamparigouste et en partenariat avec Opéra Mundi et Radio Grenouille, avec le soutien de la Fondation de France -Programme Littoral.
3/ Quand les eaux parlent
18 Septembre 2019 – Une navigation sur la lagune avec l‘équipage du TARA dans le cadre de l’expédition Pamparigouste ; Prélèvements dans l’étang avec les scientifiques du GIPREB et de l’Institut écocitoyen de Fos-sur-Mer
4/ Devenir une communauté
Du 25 au 29 Septembre 2019 – Résidence collective de l’équipage de l’expédition Pamparigouste dans le Tétrodon à la base nautique de Tholon ; Fabrication des premiers outils artistiques d’exploration.
La rédaction a été assurée par les membres du collectif des Gammares. Ce journal a été imprimé par CCI (Marseille) et mis en page par Pierre Tandille (n°1 à 4) et Alice Durot (n°5). Il est soutenu par le projet européen Nature For City Life porté par la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, par l’Agence de l’eau RMC dans le cadre du Contrat de baie de la Métropole Aix Marseille Provence ainsi que par l’Établissement Public d’Aménagement et de Gestion des Eaux « Huveaune Côtiers Aygalades » (EPAGE HuCA).
Un collectif citoyen qui s’organise autour du Ruisseau
Année de naissance : 2019
Objectif : prendre soin du ruisseau
Emblème : le gammare, mini-crevette bio-indicatrice
Terrain d’emprise : de Septèmes-les-Vallons jusqu’à la tour CMA-CGM à Marseille
Moyen d’action : partage des connaissances et actions communes en vue de participer à la restauration écologique du fleuve côtier
Devise : “Un ruisseau urbain est un bien commun précieux aussi bien pour les humain·e·s que pour les espèces non-humaines.“
Membres actuels : structures associatives, réseaux d’entreprises, artistes, habitant.e.s motivé.e.s → Le Bureau des guides du GR2013, la coopérative Hôtel du Nord, Lieux Publics, les CIQ riverains, les AAA (Association des Amis des Aygalades), l’association AESE (Action Environnement Septèmes et Environs), l’association Jardinot et l’école de jardinage du jardin des cheminots, les artistes-voisins, les Arts de la crue, le Collectif SAFI, Cap au Nord Entreprendre.
Le ruisseau des Aygalades doit être reconsidéré comme un véritable cours d’eau à part entière. Il a longtemps souffert de sa réputation. Afin d’y remédier, le collectif des Gammares cherche donc à agir sur ces représentations. À travers des projets artistiques, des balades, des chantiers d’insertion pour le réaménagement des berges, le fleuve côtier émerge petit à petit comme cours d’eau dans les imaginaires collectifs.
Seul un engagement collectif populaire prenant en compte la variété des besoins de tous·tes les riverain·e·s peut assurer la stabilité politique et sociale nécessaire au bien-être du ruisseau. Le collectif des Gammares engage et relie des actions communes comme des fêtes, des ramassages, des moments de rassemblements afin que tous·tes les acteur·trices puissent se rencontrer et fabriquer ensemble une communauté concernée par les enjeux du ruisseau.
Prendre soin du ruisseau demande des savoirs divers, multiples, complexes. Collecter et partager des connaissances sur le ruisseau, de la petite à la grande histoire, est un des objectifs du collectif des Gammares pour se fabriquer une culture commune. Gazettes, cahiers pédagogiques, conférences, enquêtes partagées, à travers le ruisseau, c’est toute l’histoire industrielle du bassin versant des Aygalades et l’histoire arrière-portuaire de Marseille qui se déplie.
Veiller sur la cohérence des projets et des différentes politiques publiques de l’eau est essentiel puisque le ruisseau est aujourd’hui intégré à des projets de restauration écologique. Le collectif favorise la rencontre des considérations techniques et des dynamiques locales afin que le dialogue laisse place à des décisions en toute conscience.
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