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Trame verte pratiquée

24 mars, trame verte pratiquée #2 Départ

Nous marchons sur une piste végétale à la recherche du pollen. Cette poussière mystérieuse, à peine perceptible et à l’origine de la reproduction d’une grande partie des végétaux. En ce début de printemps elle est incrustée dans l’asphalte, elle nous indique le chemin. Nous allons suivre cette piste en portant notre attention sur ceux qui la pratiquent et la composent…

LE GRAIN DE POLLEN

Comme son nom l’indique il est un véhicule ! “Pollen” vient du grec ancien palúnō « je répands, je diffuse».

Il transporte les cellules végétales mâles jusqu’à l’ovule femelle. Mais c’est un véhicule un peu particulier qui ne sait pas se déplacer par lui-même…

Pour relier les plantes les unes aux autres et leur permettre de se reproduire il doit se laisser aller aux vents de passage, ou faire du stop auprès de certains insectes. Pour le vent c’est plutôt simple, mais pas forcément le plus efficace, il beaucoup de grains lancés pour que certains arrivent à bon port. Pour les insectes, les plantes ont fait un petit pacte avec eux: fécondation contre nourriture. Ils trouvent à manger dans la plante et au passage embarquent le pollen. Mais au-delà de ce pacte autour de la nourriture, les plantes sont quand même obligées de les piéger un peu: couleurs, formes adaptées pour être confondues avec un autre insecte, odeurs… Toute cette inventivité permet d’attirer plus facilement les insectes et d’aider les grains de pollen à voyager!

LA TRAME VERTE

La trame verte est une idée, une démarche humaine et une circulation nécessaire du vivant. Elle est issue du Grenelle de l’Environnement à la fin des années 2000.

Elle est la piste du pollen et de toutes ses interactions avec les insectes et le vent.

Son rôle est de relier ce qui reste d’îlots de nature dans la ville et de permettre à tous les êtres vivants de circuler, s’alimenter, de se reproduire, se reposer… de vivre!

On appelle ces voies qui relient des corridors écologiques. Le pollen est une poussière éclaireuse, elle révèle la trame à tous…

Collectif SAFI – Lecture apis melifèra – Dessin réalisé en marchant par Françoise Manson

L’ABEILLE SAUVAGE

Nous sommes inquiets de la chute massive du nombre d’insectes pollinisateurs (40% sont en déclin). Nous avons raison de l’être mais parfois nous simplifions un peu les questions, par exemple en ne nous intéressant qu’à celui le plus connu!

Dans la famille des abeilles il y a 20 000 espèces d’insectes solitaires ou sociaux.

L’abeille domestique – Apis mellifera- est celle qui s’adapte le mieux à la vie en ruche.  Elle fournit, le miel, la cire, le pollen, la propolis… et participe à la pollinisation des plantes sauvages et de 80 % des plantes cultivées. Elle a développé une technique que ne pratiquent pas les abeilles sauvages: La danse de communication. Une fois que l’une d’entre elles a trouvé un bonne ressource de nourriture elle prévient ainsi ses collègues. En tant qu’abeilles plus solitaires,  les sauvages sont moins productives mais elles pollinisent des sources plus nombreuses et variées. Si leurs cousines apis meliffera sont trop nombreuses elles peuvent indirectement les chasser de leurs territoires. Nous devons veiller à cet équilibre et ne pas percevoir comme un danger leurs habitats qui ne ressemblent pas forcément à une ruche !

LE PARC

Un parc est jardiné quotidiennement pour satisfaire les usages et les représentations souvent visuelles des humains. Mais d’autres espèces vivent là ou s’y rendent tous les jours, pour se protéger et se reposer mais aussi pour se nourrir dans des plantes “attractives”. Une plante est attractive lorsque sa fleur contient du nectar ou du pollen abondant, nutritif ou appétissant. Elle peut ensuite jouer son rôle dans la circulation des insectes. Soit elle attire les insectes de manière massive et permet au passage la pollinisation d’espèces moins attractives, ou au contraire elle capte tous les insectes disponibles et diminue les chances des plantes moins attractives (ce peut être le cas d’une plante nouvellement introduite par exemple).

Du point de vue des insectes pollinisateurs, un parc n’est donc pas attractif que par son abondance de fleurs. La qualité du nectar qu’on y trouvera est déterminant c’est pourquoi il est important de jardiner en plantant des fleurs nectarifères et bien adaptées à l’écosystème en place.

Et pour finir cette expérience physique de la trame verte, nous descendons tout le massif de la Nerthe chaussés de lunettes à “vision insecte” pour suivre les flux qui les guident et mieux en comprendre les enjeux. La vision des insectes est cinématographique, elle est adaptée au mouvement et permet une netteté d’images à 30 km/heure. Les insectes ont un spectre coloré différent du nôtre et perçoivent nettement l’ultraviolet.  Souvent, les fleurs jaunes pures comme le genêt réfléchissent l’ultraviolet.

Elles deviennent alors des signaux dans le paysage, facile à identifier pour l’insecte et aujourd’hui pour l’humain à lunettes que nous sommes !

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Monographies du centre ville de Marseille

Un portrait du centre-ville de Marseille

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Les chemins de Walter Benjamin à Marseille

Du 16 septembre au 20 novembre 2018 

Tout commence comme un jeu : je suis habitante de Marseille.

Où, quand, comment, aurais-je bien pu rencontrer Walter Benjamin ici ?

En un mot je lui offre l’hospitalité de ma ville en 2018. Il y prend corps. Alors, je me mets à décrypter ses biographies, ses lettres et même ses textes vus d’ici, de Marseille, et je le vois émerger au revers de microscopiques détails. Avec cartes, horoscopes et télescopes ; avec vérifications sur les lieux mêmes ; avec recherches dans les archives ; avec mes pieds, je pense, je raconte jusqu’au cap Pinède et la rue de Lyon. Bref nous co-habitons.

Avec étonnement je vois une réalité enfouie qui s’élève lentement. De 1924 à 1940, Walter Benjamin, l’homme et l’auteur de « Marseille », y vient une quinzaine de fois. Il vit la ville d’abord comme une destination désirée, puis un « passage », puis une philosophie de la perte. En un mot comme une puissante « image de pensée » qu’il va améliorer en venant, en passant, ou en butant là.

Christine Breton

Ce cube, vitrine sans vitre, machine à temps fictifs, s’invente au sein de l’événement « Walter Benjamin à Marseille », coordonné par le musée d’Histoire de Marseille.

A l’invitation du Bureau des guides du GR2013, la conservateur honoraire du patrimoine Christine Breton et les artistes Théo Paolo, Milena Walter et Martine Derain nous ouvrent des chemins pour dessiner notre ville à l’envers, en marchant dans les pas de Walter Benjamin.

Quelques chemins de Walter Benjamin à Marseille est une co-production du Bureau des guides du GR2013, d’Hôtel du Nord en partenariat avec le musée d’Histoire de Marseille,  coordinateur du programme-événement « Walter Benjamin à Marseille ».
Auteur : Christine Breton, avec les complicités de Martine Derain et Jean Cristofol.
Scénographie et mise en espace : Théo Paolo et Milena Walter.
Son : Cyrielle Faure. L’exposition a été complétée d’une série de balades…

La Vitrine du sentier est soutenue par le Département des Bouches du Rhône dans le cadre de la redynamisation du centre-ville de Marseille.

Programme_Walter_Benjamin_a_Marseille

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A la recherche de l’ombre à Martigues

Mercredi 24 juillet 2019 – Martigues

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SUR LES RIVES

de Mai à juin 2019 – Une série de marches exploratoires sur les rives de l’Étang-de-Berre

 

EXPLORER : Cycle de conversations marchées autour de l’Étang-de-Berre

Quatre journées de découverte des rives de la lagune, quatre excursions guidées par des explorateurs contemporains dans les paysages caractéristiques des différents milieux écologiques de l’étang.

Au cours de ces conversations avec les auteurs invités, nous nous interrogerons ensemble sur nos manières d’observer le monde aujourd’hui.

☞ C’est quoi une conversation marchée ? ☜
Une “conversation marchée” c’est l’opportunité d’écouter ou de prendre part à des conversations portant sur des choses savantes – mais dites dites simplement – tout en explorant un bout de territoire par une courte marche.

Soit un petit cours d’exploration en quatre chapitres :

Avec la botanique et l’herborisation en compagnie de la paysagiste Véronique Mure et de Christophe Modica, le dimanche 16 juin 2019 dans le Parc de la Poudrerie de Saint-Chamas.

Accompagnés par la botaniste Véronique Mure, cette traversée du parc de l’ancienne poudrerie royale sera l’occasion d’herboriser quelques terrains humides et secs, à l’écart des roselières, habités par les peupliers blancs et les frênes à feuilles étroites, les peupliers noirs, les chênes, érables et cyprès-chauves, et sur les hauteurs par les cistes et les genêts. Sous les séquoias, les ifs et les chênes pédonculés, il y a sur ces sols dépollués traversés d’eaux claires et saumâtres, un microcosme peuplé de colverts, de tadornes de Bélon, de foulques macroule, de grèbes huppées et de grands cormorans, de flamants roses, de busards des roseaux et de rolliers d’Europe. En défaisant ce monde et avec de la chance nous y verrons un couple de cigognes, des sangliers, quelques renards et des ragondins.

Avec la littérature et l’esthétique en compagnie de l’écrivain Matthieu Duperrex, Christelle Gramaglia, Claire Dutrait et Emmanuel Moreira pour Radio-Grenouille le samedi 22 juin 2019 sur le Chenal de Caronte.

Depuis des années l’artiste et théoricien Matthieu Duperrex s’intéresse aux paysages du delta du Rhône et aux histoires sédimentaires qui le constitue. Entre philosophie marchée et littérature in situ, il nous convie à l’exploration des milieux méditerranéens entre enquête scientifique et récit écologique. Pour s’aventurer au-delà d’une approche littérale des désordres environnementaux et réapprendre à aimer nos littoraux altérés…

Avec la cartographie et l’histoire en compagnie de l’historien Jean-Marc Besse et Eric Giraud (Opera Mundi), le dimanche 30 juin 2019 autour des Salins de Berre.

En partant du souvenir des explorateurs-géographes qui, au XXème siècle et à l’initiative d’Albert Kahn, sont partis collecter la mémoire de certains peuples avant leur disparition – constituant ainsi le fonds des “archives de la planète”- nous nous questionnerons sur ce qui nous amène aujourd’hui à partir à la découverte d’un monde qui disparaît.

Avec la philosophie et l’écologie, en compagnie du philosophe Augustin Berque, Eric Giraud et Baptiste Lanaspèze le dimanche 07 juillet 2019 au Jaï.

À la lumière du rapport que les Japonais entretiennent avec la nature, le géographe Augustin Berque a élaboré depuis plusieurs décennies une philosophie singulière, qui constitue une contribution majeure aux humanités écologiques, aujourd’hui en pleine effervescence. En deçà de la distinction occidentale entre ces deux abstractions que sont “le sujet” (forcément humain) et “l’objet” (forcément naturel), Berque propose de voir dans le trajet l’acte concret fondamental par lequel le monde existe. Cette philosophie, qu’il a baptisée “mésologie” (science du milieu) permet notamment de comprendre pourquoi l’acte de marcher fabrique littéralement des mondes ; pourquoi il est vital de marcher précisément entre ville et nature ; et enfin pourquoi le GR2013 est un poème.

Ce cycle de conversations marchées est organisé par le Le Bureau des Guides- GR 2013 dans le cadre de l’expédition Pamparigouste et en partenariat avec Opéra Mundi et Radio Grenouille, avec le soutien de la Fondation de France -Programme Littoral.

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Un Dimanche En Durance !

Observer la Durance et découvrir son histoire.

Édition 2019
Édition 2022

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8 Questions sur des sujets urbains

Du 26 mai au 11 octobre 2019 

Un rajeunissement de la typologie du 3 fenêtres sauvera t-il Noailles ?

Peut-on unir les syndicats de copropriété de Noailles et envisager une rénovation collective ?

Les coopératives d’habitants sont-elles le futur de la ville solidaire ?

Doit-on démolir un quartier pour en faire un autre ?

Maintenir l’existant n’est-il pas l’acte de développement durable le plus puissant ?

La ville doit-elle se faire en un jour ?

Ne devrait-on pas construire plus de logements sociaux que d’en détruire ?

Et si le Grand Ensemble était finalement la forme d’habitat la plus salubre ?

À la suite d’un semaine d’exploration in situ avec le Bureau des guides, les étudiants du Master en Projet Urbain (MAS Urban Design) de l’Ecole Polytechnique de Zurich (ETHZ ) ont formulé ces quelques questions et pistes de réflexion tantôt naïves, tantôt inspirées, tantôt provocatrices et espèrent contribuer à la conversation en cours.

Ces 8 questions sont adressées dans les projets ici présentés et en soulèvent bien d’autres, plus ou moins sérieuses : Le Grand Ensemble doit-il mourir pour revivre ? Pourtant, de ta barre, n’as-tu pas la plus belle vue de Marseille ? Un(e) architecte peut-il/elle être contre toute démolition pour rester crédible ? Qui entretient ton immeuble ? …

Nourris de situations d’écoute et d’échanges sur le terrain avec habitants et acteurs, usagers et administrations, activistes et professionnels, les étudiants urbanistes suisses se sont interrogés sur quelques sujets urbains contemporains de Marseille et ont porté un regard critique sur trois sites marseillais : le quartier de Noailles, la phase 2 du projet Euroméditerranée et les copropriétés du Parc Kallisté.

Avec les étudiants du MAS 2018-2019 : Eirini Afentouli, Jassim Alnashmi, Simran Bansal, Georgia Gkotsopoulou, Andrea Gonzalez Palos, Dhruv Gusain, Akash Joshi, Stefania Kontinou Chimou, Ornpailin Leelasiriwong, Beatrice Meloni, Caitanya Patel, Rima Patel, Chrysoula Pierrakou, Kalliopi Sakellaropoulou, Mariana Vargas Mondragon, Alexandra Zachariadi, Yihan Zhan.

Une exposition proposée par le MAS Urban Design (Professeur Marc Angélil, Département d’Architecture, ETHZ) dirigée par Charlotte Malterre-Barthes et Something Fantastic en collaboration avec le Bureau des guides du GR2013 suite au workshop “Marseille inclusive“ réalisé  du 18 au 22 mars 2019.

La Vitrine du sentier est soutenue par le Département des Bouches-du-Rhône dans le cadre de la redynamisation du centre-ville de Marseille.

https://futurearchitecturelibrary.org/book/migrant-marseille/

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À la découverte du parc urbain des papillons

Vendredi 7 + Samedi 8 juin 2019 – Ste Marthe

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