Paysages usagés : exposition, conférences et marches

Du 09 février au 02 mars 2024

Après dix années d’observation photographique des paysages de la métropole marseillaise depuis le sentier de grande randonnée GR2013, l’exposition Paysages Usagés propose de découvrir cette œuvre collaborative à travers une installation qui met en scène cette ressource documentaire avec les archives du projet, où les récits des « adoptants » des points de vue se mêlent aux interviews d’auteurs et penseurs invités à commenter les images.

L’IMVT ouvrira ses portes au public pour proposer 4 temps de conversations, afin d’apprendre ensemble à lire l’évolution de nos paysages métropolitains.

Au programme un vendredi soir de conférence avec des invités suivi d’une balade le lendemain pour découvrir certains points de vues du territoire à partir du regard d’étudiant·es en architecture accompagnés des conférenciers et de Nicolas Memain.

Conférences à l’IMVT

9 février : Paul-Hervé Lavessière, géographe et urbaniste & René Borruey, architecte et historien

16 février : Sabine Barles, professeure d’urbanisme et aménagement & Matthieu Duperrex, philosophe et auteur

23 février : Frédérique Mocquet, architecte et chercheuse & Baptiste Lanaspeze, éditeur et auteur

1er mars : Sarah Vanuxem, autrice et chercheuse en droit & Véronique Mure, botaniste et ingénieure en agronomie

Exposition au Centre Photographique

En parallèle de ce cycle (re)découvrez l’exposition Paysages usagés de Geoffroy Mathieu et Bertrand Stofleth.

CENTRE PHOTOGRAPHIQUE MARSEILLE
74 rue de la Joliette, 13002 Marseille
du mercredi au samedi de 14h à 19h.

Marches dans les paysages

ENTRE-DEUX VILLES : 4 balades qui se jouent à minimum 5 joueur·ses au cours d’une journée d’hiver entre deux villes situées sur le GR2013, le lendemain d’une conférence à l’IMVT avec des chercheurs-commentateurs de l’Observatoire Photographique des Paysages.

Dates :

samedi 10 février : entre Aubagne et Marseille par la vallée de l’Huveaune,une marche de Napollon à la Penne-sur-Huveaune.

samedi 17 février : entre Vitrolles et Aix à travers le plateau de l’Arbois, une marche de Aix-TGV à la Duranne. ( inscription )

samedi 24 février : entre Vitrolles et Martigues en suivant les eaux de la Cadière, une marche de Pas-des-lanciers à Marignane. ( inscription )

samedi 2 mars : entre Châteauneuf-les-Martigues et Lavera à travers le massif du Rove, une marche du Bolmon à la plaine de Saint-Julien. ( inscription )

Vous pouvez choisir entre plusieurs rôles dans le jeu :

L’Adoptant·e

Vous êtes habitant•e d’une des communes traversées par le GR2013.

Choisissez l’un des 70 points de vue de l’Observatoire Photographique des Paysages.
Tous les ans rendez visite à votre point de vue, seul ou entre ami•es, et réalisez la reconduction du point de vue que vous avez adopté.
De temps en temps rejoignez les photographes ou l’apéro-diapo au cours duquel vous pourrez présenter vos observations et échanger avec d’autres adoptants.

L’Étudiant•e

Vous êtes étudiant•es à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Marseille.

Choisissez un « entre deux villes » qui vous inspire dans la métropole marseillaise.
Identifiez les points des vue de l’Observatoire Photographique du Paysage qui s’y trouvent.
Explorez, documentez, questionnez ce que vous voyez en allant arpenter.
Elaborez un itinéraire de moins de 10 km qui raconte votre enquête et vos désirs.

Le ou la Chercheur·se

Vous êtes  un chercheur qui aime frotter son champ de recherche au territoire 

Vous avez contribué à mettre en réflexion les 10 ans de points du vue de l’Observatoire Photographique du Paysage.
Choisissez l’un des itinéraires des étudiant•es dans lequel se trouve quelques points de vue des adoptants.
Mettez-vous en attention sensible des paysages et des histoires qui vous seront partagés.
Entrez dans la conversation quand cela vous semble opportun.

L’Artiste-marcheur•se

Vous êtes l’un des artistes-marcheurs du Bureau des guides.

Vous avez beaucoup arpenté la métropole marseillaise.
Vous aimez rencontrer des savoirs divers, improviser des conversations situées, accompagner la pensée chercheuse et l’exploration apprenante.
Assemblez les itinéraires des étudiant•es, les réflexions de chercheurs, les rencontres fortuites et les conversations furtives.

Vous

Vous êtes le·a lecteur·trice de ces règles du jeu.

Vous avez vu ou avez envie de voir l’exposition Paysages usagés.
Vous aimez les chemins buissonniers et les écoles sans murs.
Venez contribuer à usager nos paysages avec vos pieds, vos regards, vos savoirs!

Ce cycle de conférences et de marches est proposé conjointement par l’ensa•marseille, l’ENSP, l’IUAR et le Bureau des guides du GR2013 à l’Institut Méditerranéen de la Ville et des Territoires (IMVT).

Retrouver le ruisseau

Une exposition collective autour du fleuve Caravelle Aygalades

Du 12 janvier au 3 février 2024

RENOUER AVEC LA CANNE DE PROVENCE

Depuis la nuit des temps, la canne de Provence est la plante à tout faire des civilisations méditerranéennes. Elle nous accompagne si bien et depuis si longtemps que mille gestes ont été produits pour la travailler. Au l du temps, elle a pourtant été délaissée pour le plastique qui, petit à petit, l’a remplacée. Aujourd’hui, elle est devenue envahissante, notamment le long des berges et dans les milieux humides, où elle pose des problèmes de gestion. Ainsi, l’abandon et le manque d’usage ont fait disparaître ses vertus et disqualié la canne. Partant de ce constat, le collectif d’artistes SAFI développe, depuis plusieurs années, des pratiques qui jardinent les canniers et restaurent nos liens avec la canne de Provence. Cette exposition présente l’état de leur recherche et les actions qu’ils développent avec le collectif des Gammares, des habitants et des structures installées, de Septèmes-les-Vallons à Marseille, pour prendre soin de la ressource et de la rivière.

Une exposition du Collectif SAFI, proposée par le Bureau des guides du GR2013, en partenariat avec le collectif des Gammares et soutenue par l’EPAGE HuCA.

CHEMIN [CARAVELLE]

Le Centre social La Gavotte Peyret sensibilise les jeunes du quartier depuis plusieurs années au euve côtier La Caravelle. En 2020, lors de sa première résidence « Rouvrir le Monde » à Septèmes-les-Vallons, le photographe Vincent Beaume propose à ces jeunes adolescents de cheminer le long de la Caravelle pendant deux semaines. Le premier jour, Vincent les invite dans une camera obscura de 9m2 installée dans le paysage. Pour « comprendre la lumière », commencer par le noir. Découvrir la magie de la formation d’une image. Sortir au jour en fermant les yeux et sentir la lumière du paysage sur sa peau. Intégrer la lumière comme sensation. Découvrir l’ombre et ses volumes. Découvrir le paysage comme sculpture mouvante. Le deuxième jour la tribu s’aventure sur les chemins le long de la Caravelle. Les pieds apprennent la terre sèche, la poussière, l’humus… Les adolescents et Vincent cheminent avec une valise en carton remplie de quinze boîtes en métal qui possèdent chacune un tout petit trou. C’est par ces toutes petites fenêtres circulaires que les jeunes laisseront entrer la lumière de leur paysage choisi et créeront ainsi, des photographies.

Un projet réalisé par Vincent Beaume et les jeunes de la Gavotte Peyret dans le cadre d’une résidence « Rouvrir le monde » dispositif de la DRAC PACA dans le cadre de l’été culturel du Ministère de la Culture. Une exposition soutenue par l’EPAGE HuCA


Samedi 20 janvier
Tout public à partir de 10 ans


Conférence Arundo donax et ses outils / 14h-15H30
Le Collectif SAFI nous raconte l’écologie étonnante de la canne de Provence, ses usages multiples à travers le temps et les outils pour la travailler, dont beaucoup ont aujourd’hui disparu. Il présente également les outils, qu’ils ont conçus et fabriqués, pour relancer le travail de cette plante, considérée aujourd’hui comme invasive.

Suivie de la visite d’un cannier / 16h -17h30
Une petite marche d’approche nous invite à aller à la rencontre des aménagements en canne de Provence réalisés, au bord de la Caravelle dans le du Vallon du Maire à Septèmes, dans le cadre des ateliers réguliers que mène le Collectif SAFI et nous propose une démonstration de leur collection d’outils de travail de la canne pour prendre soin des berges.

Paysages Usagés

Une exposition du 8 décembre 2023 au 02 mars 2024

 

Paysages usagés, Observatoire Photographique du Paysage depuis le GR2013 a été créé à l’initiative de Geoffroy Mathieu et Bertrand Stofleth en 2012, à l’occasion de Marseille Provence, Capitale européenne de la culture. Projet photographique collaboratif incluant artistes, marcheurs, habitants et chercheurs, Paysages Usagés documente un territoire métropolitain en construction, soumis aux pressions anthropiques qui façonnent nos paysages : les apports et les retraits de matière, les transformations, mutations ou latences liés à l’aménagement, à la protection ou à l’abandon des espaces et des milieux. 

Les 100 photographies sont réalisées le long des 365 km du sentier métropolitain GR2013 en intégrant son tracé par un trait blanc qui parcourt l’image et qui s’efface année après année. Pendant 10 ans, chaque année, les artistes ont rephotographié à l’identique 30 points de vue et ont confié les 70 autres à des Adoptant.e.s qui ont assuré les reconductions de leurs points de vue.

Les séries diachroniques obtenues sont à considérer comme un agencement de moments qui s’inscrivent dans l’épaisseur des époques et des lieux. Chaque image prise séparément est l’occasion de ralentir pour un instant la course du temps et de s’attarder sur les micro-changements qui révèlent les dynamiques du monde. La série photographique peut au-delà de l’illustration inscrire l’image comme outil critique. Car c’est ainsi que la photographie est considérée, comme un art éminemment politique, qui permet de mettre en débat et en discussion avec les spectateurs nos rapports au monde ; une invitation à la réflexion sur des paysages qui semblent tout à la fois « s’enruiner » sous les effets du capitalocène, et se réinventer par la poésie des usages. 

« À l’heure de ce premier bilan, nous avons travaillé cette matière brute en pensant y retrouver ce que nous y projetions. Mais nous n’imaginions pas à quel point depuis 2012, nos regards étaient changés par l’état du monde et à quel point les humanités écologiques[1] avaient bouleversé nos perceptions et analyses des dynamiques paysagères mises en lumière par les séries. Il nous a alors paru indispensable de le soumettre aux commentaires, en premier lieu des adoptant.e.s qui nous ont accompagné.e.s mais aussi, pour cette exposition et cette édition, à ces personnalités qui par leurs écrits, leurs actions et leurs engagements ont accompagné les métamorphoses de nos regards sur le monde ».

[1] Les Humanités écologiques constituent un champ interdisciplinaire émergeant dans les sphères de la recherche et de l’enseignement. Ces travaux visent à repenser les rapports entre l’être humain et son environnement, entre « nature » et « culture », en construisant une nouvelle éthique de la connectivité. 

Paysages Usagés est une commande publique du ministère de la Culture et de la Communication – Centre national des arts plastiques, coproduction Marseille Provence 2013, Capitale Européenne de la Culture. 

Partenaires de l’exposition et du livre : Centre Photographique Marseille, Métropole Aix-Marseille-Provence, FRAC Paca, festival Photo Marseille, le bureau des guides du GR2013, Institut méditerranéen de la ville et des territoires. 

Rembobiner le paysage

2/06/2023 : Rembobiner l’autoroute nord

attention, grosse journée avec 16 km.
on longera comme on peut l’autoroute Nord de Marseille,
à la recherche de traces figées de l’ancien terroir,
jusqu’à Saint-Antoine, où l’on prendra le bus 97 
qui nous ramènera Porte d’Aix.
dans le bus, on se demandera si cette expérience de terrain aura enrichi notre relation à l’autoroute Nord et à son paysage.

09/11/2023 : Rembobiner le littoral nord

Il s’agit d’une tentative de série de rembobinages de paysages : à l’aller à pied, au retour en transports en commun.

Suite de Rembobiner l’Autoroute Nord.

Précède Rembobiner l’Autoroute d’Aubagne.

Aussi le constat de l’impossibilité de rentrer dans l’emprise du Port, et là l’envie de faire un audioguide de ce paysage vu depuis le bus 35. 

Aussi bien sûr de participer aux débats en cours sur les petites possibles ouvertures à venir du Port au grand public.

13/01/2024 : Rembobiner l’autoroute Est // Annulée

Il s’agit d’une tentative de série de rembobinages de paysages : à l’aller à pied, au retour en transports en commun.

Rendez-vous près d’un arbre qui a l’air de sortir d’une imprimante 3D.

Sur le plan auditif : casques anti-bruit fournis, prévoyez des bouchons d’oreilles si vous pensez que c’est plus confortable.

Sur le plan visuel : on regardera les surprises de bords d’autoroute.

Du parc du 26e centenaire à la Valentine.

Ces balades font partie d’un cycle de balades « Rembobiner » qui par l’usage combiné des transports et de nos pieds se proposent d’augmenter nos relations aux grandes infrastructures qui composent nos usages et nos paysages.

Randonnée en terres agricoles

En septembre dernier nous avions commencé à arpenter les terres agricoles de Berre-L’Étang, sous l’angle de la ville nourricière. En ce début d’été 2024, nous partons à la rencontre des habitant·e·s : celles et ceux qui marcheront avec nous mais aussi tous les autres, les non-humains, qui contribuent à rendre le territoire habitable.

Berre-l’Étang est une commune de la métropole où l’agriculture a traversé le temps depuis l’antiquité, embrassant au fil des siècles la modernisation des techniques, les déplacements des zones de production et qui se trouve aujourd’hui au coeur des enjeux à la fois économiques et écologiques du territoire. C’est aussi une ville en bordure de l’étang de Berre, traversée par une rivière et comprenant plusieurs zones naturelles protégées.

À l’occasion des Fêtes de de l’Étang, la commune de Berre-l’Étang et le Bureau des guides s’associent et imaginent avec les habitants une balade pour découvrir la biodiversité de la plaine agricole et de la lagune de Berre l’Étang.

On y rencontre des voix d’habitants, d’agriculteurs, de gestionnaires et de chercheurs pour un portrait vivant et complexe de la plaine berroise et de sa biodiversité. En croisant les savoirs et les regards, nous irons à la rencontre du milieu lagunaire et de ses usages, des habitats arborés de l’Arc, des canaux et de leurs eaux irriguantes.

Mardi 9 juillet 2024
– RDV à 9h au Parking de la Cave coopérative de Berre l’Étang Les Vignerons de Mistral (voir sur map)
– Retour à la cave à environ 17h
– Gratuit sur inscription

L’été de Pamparigouste

Poursuivant sa quête infinie de Pamparigouste, le drôle d’équipage reprend cet été ses explorations de l’étang de Berre, et rajoute un chapitre à sa folle aventure : le laboratoire plastique ! Pendant 3 ans l’étang de Berre va être étudié sous tous les angles : sociologique, artistique,  physico-bio-géochimique. Et si un laboratoire pouvait être l’occasion de rassembler les communautés nautiques de l’étang ? Fantastique !
Cet été nous naviguerons donc une ultime fois avec le Ressentiscaphe, nous suivrons de près les balises qui peuplent l’étang et ouvrirons l’oeil pour scruter les micros et les macros plastiques.
Alors direction l’étang !

Plusieurs rendez-vous vous permettront de rejoindre l’équipage sur les rives :

Samedi 27 mai de 14h à 18h 
Fête de la nature à Saint-Chamas

Trois visites (14h30, 15h30 et 16h30) seront proposées par le collectif SAFI et le Bureau des guides du GR2013 pour vous conter l’histoire de Pamparigouste et son nouveau chapitre le Laboratoire plastique. Nous partirons du théâtre de Verdure pour rejoindre le Ressentiscaphe sur la Grande plage de Saint-Chamas. 
L’ensemble de la programmation de la journée : https://www.facebook.com/events/814235852872339

Dimanche 28 mai de 17h à 19h 
Cap sur Istres !

Plonger dans l’envers de la carte, pour mieux (re)découvrir les rives de cette lagune à la beauté obsédante. Dans l’édition de l’Atlas Michelin de 2015, l’étang de Berre disparaît. Un équipage hybride d’artistes, riverain·e·s, scientifiques se réunit pour voir ce qui se cache derrière cette disparition. Petit à petit, l’équipage s’agrandit de toutes les rencontres faites en chemin. Moules, zostères, torchères racontent l’histoire de Pamparigouste : une île cachée où la vie est douce et heureuse.
Cette balade sonore du Bureau des guides du GR2013 réalisée par Pascal Messaoudi et proposée par l’office du tourisme d’Istres, relate cette enquête à la recherche de cette île que les anciennes légendes situent quelque part à l’étang de Berre. C’est depuis les rives d’Istres, et les secrets qu’elle recèle, que l’équipage Pamparigouste vous invite à (ré)explorer cet étang. Et si cette disparition dans l’atlas était un indice pour nous mener vers l’île tant rêvée ?Venez (re)découvrir collectivement cette balade sonore le long des rives istréennes en compagnie du Bureau des guides et de l’office du tourisme.

L’evenement : https://www.facebook.com/events/825915549161355

Du 3 au 21 juin  
Exposition collective « Transition » avec la participation du Collectif SAFI à l’office du tourisme de Saint-Chamas
Le collectif SAFI y présentera des images du Voyage du Ressentiscaphe, une plateforme d’observation pour mesurer, avec nos sens, la vie à la surface et les profondeurs de l’étang mais aussi la série d’objets conçue pour tenter de communiquer avec les infra mondes et la série de « drapeaux récits » qui flottent sur cette embarcation.
Infos sur l’exposition : https://www.facebook.com/events/625048679543546

Mercredi 14 juin 
Journée des Balises à la base nautique de Rognac

Le matin, le designer Maxime Paulet et ses apprentis installeront le filet pèlerin. Après un repas partagé, Peter Sinclair (Locus stream), 8 vies pour la planète et le GIPREB présenteront à leur tour leurs différentes balises.

Samedi 24 juin de 10 à 17h
À l’abordage ! 

Le Ressentiscaphe sera sur la Grande plage de Saint-Chamas (Cabassons) et le collectif SAFI vous proposera de tester un cahier de jeux  “sensoriels” en cours de fabrication avec le graphiste Pierre Tandille.

Jeudi 29 juin 
Journée de prélèvement de plastiques et ramassage collectif de déchets à Istres

Organisée par l’IECP dans le cadre du projet de laboratoire Plastique, cette journée aura lieu à la plage de Monteau.
Le matin les prélèvements seront assurés par l’IECP et après un repas partagé, une collecte de déchets sera proposée par Wings of the ocean.

Les artistes de l’été

Collectif SAFI (artistes marcheurs-cueilleurs, plasticiens)

Au cœur de l’aventure Pamparigouste depuis son amorce en 2019, le collectif SAFI a élaboré la plateforme d’observation et de navigation du Ressentiscaphe.
À partir de l’hypothèse d’inviter les moules à “s’accrocher » à la vie dans l’étang de Berre, le Ressentiscaphe invite à mesurer la vie à la surface et dans les profondeurs de l’étang à l’aide de nos perceptions sensibles. 
Produisant de multiples histoires à partager sous forme de performances, d’ateliers et d’installations plastiques, le collectif SAFI et son radeau mettent en récits les milieux marins de l’étang et leurs interactions avec le vivant, les activités humaines, l’industrialisation…

Maxime Paulet (artiste designer)

L’histoire de l’embarquement du designer Maxime Paulet dans l’aventure Pamparigouste part d’une nasse revisitée pour nettoyer la surface des lacs, des rivières, fleuves, mers et océans, en invitant les gens qui naviguent, glissent ou nagent à agir plus facilement.
C’est avec l’idée de cet outil de dépollution aux allures de gros poisson qu’il nomme le Pèlerin il rejoindra peu à peu l’équipage, son exploration sensible du territoire et l’envie commune de servir un écosystème aussi fragile que passionnant.
Le dessein se précise en rencontrant l’équipe du Tara qui, de retour de mission, accostera à Martigues le temps d’une journée riche en expériences et nourrira l’intuition qu’un dialogue entre artistes et scientifiques pourrait s’engager sur à la fois les besoins fonctionnels nécessaires et les narrations pour répondre aux défis marins, y réfléchir et agir.
Entre phase d’enquêtes auprès des acteurs scientifiques et résidences estivales auprès des habitants et usagers, un premier kit d’outils de mesures élémentaires inspiré du matériel scientifique a été conçu et testé par l’artiste.

Dans le cadre de l’expédition Pamparigouste.

Il jouait de l’Arbois debout 

Tribute to Hendrik Sturm (1960-2023)

Balade polyphonique autour de l’Arbois

“L’image qui me guide est celle du mille-feuilles des couches cartographiques thématiques d’un système d’information géographique. Il correspond, du moins en partie, à ce que les géographes nomment co-spatialité c’est à dire à« la superposition des territoires et des réseaux » . L’analyse de la co-spatialité des territoires me fournit la matière et les arguments pour construire un itinéraire précis : existe-t-il des interactions entre ces couches co-présentes et où se situent alors les « micro-fentes » qui les relient ?” Hendrik Sturm

À partir du concept de mille feuille développé par Hendrik Sturm, les artistes-marcheurs du GR2013 reviendront sur les traces de celui qui a parcouru mille fois l’Arbois. Une enquête spatio-temporelle des plus feuilletées, en l’hommage d’un grand marcheur minutieux.

La Fête du Ruisseau 2023

Un week-end pour prendre soin du fleuve côtier Caravelle/Aygalades

Les conclusions les plus évidentes cachent parfois les situations les plus mystérieuses. Demandez à vos voisin.e.s marseillais.e.s d’où vient l’eau qu’ielles boivent. La plupart répondront en riant quelque chose comme, « du robinet, bien sûr. Vous en voulez ? Il suffit de tourner la poignée.” 

Il en va ainsi, tout particulièrement si vous avez passé votre vie à maîtriser la survie en appartement. Mais le robinet n’est que le dernier endroit par lequel l’eau est passée, non pas là d’où elle vient. Avant cela, elle était dans des tuyaux, et avant encore dans des conduites d’eau. Elle y est arrivée depuis une station de potabilisation à Sainte Marthe, et avant encore depuis le canal de Marseille, connecté à un autre canal – le canal usinier EDF, connecté à un lac de stockage… « Dites-moi donc le nom du lac et je saurai d’où vient vraiment l’eau. – Serre-Ponçon… ». 

Trouver son nom et, mieux encore, marcher sur les bords de ce lac s’apparente définitivement à une première étape vers l’acquisition d’un sens du soin et de la gratitude. 

Mais ce lac n’est qu’un endroit parmi d’autres où l’eau est passée. Elle est arrivée par le ruissellement des eaux de pluie, de la neige tombée des nuages et de la fonte des glaciers. Et ces glaciers ? Et ces nuages ? D’où viennent-ils alors ? Des eaux évaporées de l’océan ? De la rencontre de deux systèmes climatiques ? Quelles que soient les forces impliquées dans la formation d’un nuage ou d’un glacier particulier, la source de chaque goutte d’eau qui s’y trouve demeure un profond mystère. Si quoique ce soit peut être dit sur l’état par excellence de l’eau, c’est probablement qu’elle ne finit ni ne commence nulle part, mais qu’elle est prise dans un cycle permanent qui l’emmène d’une forme et d’un emplacement vers un autre.

Savoir que l’eau est toujours prise dans un cycle a une grande valeur pratique (quelle que soit la fragilité de notre perception de chaque phase du cycle). Cela signifie, par exemple, que rejeter des eaux usées ou chimiquement polluées ne permettra pas vraiment de se débarrasser de ces polluants. Ils seront juste transportés dans le flux suivant, où qu’il soit : la prise d’eau d’une ville en aval, peut-être, ou à travers le sol pour s’infiltrer ensuite dans des puits. Et un jour elle s’infiltre dans nos corps et nos tissus dansants. Ce savoir est la base de ce que l’on pourrait appeler « une politique sensible du cycle de l’eau ». 

C’est une invitation à fêter notre ruisseau, les 30 septembre et 1 octobre 2023, pour le raconter dans ces cycles, le danser dans ces cycles, et construire ensemble quelque chose de cette politique commune des cycles. Des gestes simples comme glaner, nettoyer, se raconter des histoires, se faire des costumes, se dire ce qui a été fait le long de ce ruisseau cette année, lire et voir les futurs de ce ruisseau. 

©Pierre Tandille