Tout au long de l’année, le Bureau des guides fabrique une programmation d’actions sur le sentier et dans les communes qu’il traverse, avec les artistes-marcheurs et à destination de tous•tes.
En s’associant aux collectivités, aux opérateurs culturels, éducatifs et scientifiques ainsi qu’aux associations locales, il propose des rendez-vous réguliers et des événements spécifiques in situ. Par le biais de marches, conférences, expositions, performances artistiques et culinaires, il invite à partager des histoires du territoire dans les paysages.
Ces rassemblements deviennent ainsi des aventures collectives ou l’expérience et le récit nourrissent une culture commune.
Nous avons choisi de marcher 2024 sur des chemins de quêtes et d’enquêtes. Petit jeu de mot facile pour dire un constat complexe : nous ne trouverons pas de sens à notre quotidienneté si nous ne nous rendons pas sensibles aux relations et aux inter-dépendances dans lesquelles nous habitons. Alors, embarquons dans ces en-quêtes qui revisiteront nos relations à la terre mais aussi les modèles de production alimentaires dans lesquelles se construisent à la fois nos habitudes et nos alternatives. On ouvre les pistes en multipliant les rencontres…
En-Quête de terres est un chemin d’enquêtes parcouru avec la Cité de l’Agriculture, le tiers-lieu de Tour-Sainte, la ferme de Capri, Terre de partage et d’entraide, le COMAC, le collectif Sols vivants Terres fertiles, l’Après M, l’Atelier paysan, les Jardins de Julien, les paysan·ne·s de Sainte-Marthe, l’APHM et le MUCEM.
L’approche sur le mode enquête imprègne l’ensemble de nos démarches en cours. Pour comprendre comment elle traversera les balades, les rencontres, et les façons de penser, feuilletez le fanzine 2024 Paysage pas sage #1.
Et puis… À travers son roman-photo Terres communes, Amélie Laval vous invite à revivre la marche symphonique agricole vécue en mai 2023, pour réfléchir à la place de l’agriculture à Marseille et aux liens qu’elle crée entre les habitant·e·s.
60 photographes et plus de 5000 images pour représenter un territoire balayé par un même vent…
L’INVENTAIRE rassemble une vaste sélection de travaux photographiques réalisés sur l’aire métropolitaine des Bouches-du-Rhône depuis les années 1980. Il réunit aujourd’hui près de 60 photographes et plus de 5000 images. Ce rassemblement inédit d’oeuvres photographiques a pour vocation de s’exposer en ligne pour y présenter côte à côte des séries d’images qui révèlent, en les parcourant, ces territoires balayés par un même vent.
Le projet conçu pour la biennale Manifesta 13 comprend l’inauguration de l’exposition collective et virtuelle des oeuvres à la Maison de l’Architecture et de la Ville PACA du 10 au 18 octobre 2020, la programmation d’une série de projections et de présentation des travaux par leurs auteurs ainsi que l’ouverture d’un atelier grand public qui propose de manipuler les photographies et de construire ses propres collections.
L’INVENTAIRE – photographies d’une métropole, est un projet quinquennal, porté par l’Observatoire Photographique des Paysages depuis le GR2013 et le Bureau des guides du GR2013. Il reçoit le soutien de la SAIF, de la DRAC PACA et de la métropole Aix-Marseille-Provence ainsi que l’aide du département des Bouches-du-Rhône. Les ateliers grand public sont organisés cette année en partenariat avec la Maison de l’Architecture et de la Ville et l’Ordre des Architectes PACA. Commissariat de Fannie Escoulen et direction artistique de Super Terrain.
Une exploration collective à la recherche de l’étang de Berre
En 2015, la réédition de l’atlas routier Michelin oublie de figurer la nappe bleue de l’étang de Berre. Le plus grand étang d’eau saumâtre d’Europe – 75 km de côtes, une lagune de 155 km2 et 980 millions de m3 d’eau – disparaît alors de la carte.
En 2018, un printemps pluvieux et des apports d’eaux claires très importants provoquent un phénomène de “bloom phytoplanctonique“ qui, associé à de très fortes chaleurs et une absence de mistral pendant l’été, entraine une des plus graves crises anoxiques dans l’étang. L’évènement, particulièrement inquiétant, s’inscrit dans l’histoire longue d’un territoire hautement industrialisé et nous alerte sur l’actuelle fragilité de ses écosystèmes.
En 2019, une expédition menée par le Bureau des guides et portée par un équipage composé d’artistes, de scientifiques et d’habitants de la lagune, part à la découverte de cette mer intérieure. Après une navigation depuis Marseille, leur navire s’aventure dans le chenal de Caronte pour inventer un territoire à partir de ses côtes et de ses rivages.
Une exploration poétique et scientifique s’engage…
PAMPARIGOUSTE, est une expédition métropolitaine soutenue par le FNADT, la Région Sud, le projet européen Nature 4 City Life, le Département des Bouches-du-Rhône, Les Parallèles du Sud de Manifesta 13, la Fondation de France, les communes de Martigues, Miramas, Saint-Chamas, Istres, Vitrolles et Berre-l’Étang. En coproduction avec le gmem-CNCM-marseille, Centre National de Création Musicale de Marseille | ENSA•M. En partenariat avec Opéra Mundi, la Fondation TARA Océans, le GIPREB, L’institut écocitoyen de Fos, le LPED (Aix Marseille Université), le Parc de l’ancienne poudrerie de St Chamas (SIANPOU), Yes we camp, les bases nautiques et clubs de voile ainsi que les associations riveraines de l’étang (ESSV, le Batolab, la LPO, l’ADMR, l’Étang Maintenant, Nosta Mar, …).
Il y a 10 ans le sentier métropolitain du GR2013 était inauguré sous une pluie battante, après 3 ans de repérages partagés entre artistes, randonneurs, parfois facteurs, traileurs ou autres adeptes insoupçonnés de la marche en ville et en paysages péri-urbains. Aboutissement d’un pari institutionnel porté alors par la Capitale européenne de la culture, ce sentier faisait lieu de premier projet culturel d’une métropole encore invisible.
La création du Bureau des guides a par la suite permis d’approfondir cette première hypothèse d’un sentier comme outil de lectures partagées des paysages, et aussi d’en proposer d’autres. Dans l’épaisseur du temps, ce sont des dizaines d’actions qui se sont inventées sur le “terrain”, des champs de pratiques qui se sont rencontrés, des conversations qui ont émergé, des communautés qui se sont reliées autour de l’idée d’un chemin et de la marche pour habiter plus pleinement nos sols et nos voisinages.
Les artistes-marcheurs.es et randonneurs.ses des premières heures ont peu à peu été rejoint.es par des habitant.es motivé.es à explorer, des chercheurs.ses intéressé.es à tisser autrement les savoirs, des artistes désireux de contribuer à des récits qui soutiendraient notre vie commune, et puis aussi des gammares, des rivières, quelques éoliennes, un étang, des enfants, des roches, des cheminées, des canadairs, des fissures dans les murs ou encore des caprisun…
Voilà 10 ans que nous marchons, à la recherche et à la rencontre des histoires qui constituent et orientent nos quotidiens. En prenant soin de ce morceau de territoire que dessine le chemin, en y voyant pousser peu à peu notre connaissance partagée et nos attachements communs, nous entendons l’urgence d’exercer ce qui reste de nos sens paysans (littéralement “gens du pays”) pour retourner au monde d’aujourd’hui. Et pour cela il va falloir ralentir…
Cette année anniversaire ne sera donc pas l’objet d’une unique grande fête, mais plutôt d’un ensemble d’invitations à se rassembler et à célébrer ce que l’auteur Gary Snyders nommait “le sens des lieux”. Au fil des mois nous vous invitons dans des formes et des formats très variés à venir penser avec vos pieds, vivre dans le dehors, percevoir avec votre dedans, explorer nos dessous et éprouver 10 ans d’aventures buissonnières comme la fabrique d’un sol hospitalier.
Collectif SAFI, Collectif de plasticiens-cueilleurs, Nicolas Memain, Street-jockey, montreur d’ours en béton, urbaniste Grand Pied, Geoffroy Mathieu, Photographe chercheur de points de vue, Camille Goujon, Bio-artiste spécialiste des paysages hybrides et antagonistes, Amélie Laval, Militante du roman-photo spéculatif, Hendrick Sturm, Artiste promeneur de la ville invisible, Robin Decourcy, Trekdanseur techno-archaïque, Christine Breton, Roche mère du GR2013, Clovis Deschamps Prince, Plasticien bivouaqueur, Grand Huit, Collectif d’improvisateurs paysagistes, Les Gammares, Collectif de crevettes engagées, Nelle Gevers, Glaneur de pierres et d’histoires, Julien Rodriguez, Cartographe sensible, Mathias Poisson, Plasticien et performeur adepte du tourisme de travers, Phaune Radio, Libérateur de sons effervescents, Mathilde Monfreux, Chorégraphe organique, Florent Chiappero, Architecte du commun, Clemens Coulons, Dessinateur de garrigue
Tout comme le GR le sentier du GR2013 est signalé par ses balises, le Bureau des guides se signale à Marseille par sa vitrine.
Clin d’oeil complice à Paul Ruat – le fondateur des excursionnistes marseillais du XIXème siècle qui posait derrière la vitrine de sa librairie une ardoise annonçant les prochaines sorties pédestres – la vitrine est à la fois une invitation au voyage et un lieu d’hospitalité où raconter des histoires.
Une série d’expositions est présentée en écho à la programmation du Bureau des guides et rappelle que ce chemin existe non seulement sur cette rue mythique, mais également partout à travers le territoire métropolitain.
Inaugurée fin 2017, la Vitrine du sentier située au 152 Canebière a accueilli des expositions qui mettent en récit les territoires du GR2013 jusqu’en janvier 2022, elle était soutenue par le Département des Bouches du Rhône dans le cadre de la redynamisation du centre-ville de Marseille.
Rendez-vous à la belle étoile & constellations de récits du 17 février au 02 septembre dans le cadre de MP2018 Quel Amour !
1001 NUITS sur le GR2013 c’est…
Une vingtaine de rendez-vous
Performances, concerts, expositions, lectures, danse… Découvrez la programmation.
Des balades
Des marches et balades menées par les clubs de randonnées du département seront organisées autour des sites pour rejoindre ou explorer les lieux. Les randonneurs y partageront leurs connaissances locales et leurs histoires d’habitants.
Des moments de contemplation et de découverte
Chaque rendez-vous des 1001 nuits donnera lieu à un instant collectif et participatif lors du coucher du soleil. Le public recevra les « Pléiades » ( livret de textes issus de la collecte et de l’univers des artistes invités) et sera invité à participer à ce moment de lecture imaginé avec la complicité de Radio Grenouille.
Une invitation à habiter les lieux
Grâce à la Caravanade conçue par le collectif Yes We Camp, chaque campement proposera un espace convivial et confortable. Petite restauration, buvette ou caravane-bibliothèque selon les lieux et propositions artistiques.
Et des histoires
A travers la parution d’un journal hors-série imaginé avec la complicité de Ventilo et grâce à votre participation car peut-être vous aussi, vous connaissez des contes métropolitains…
Avec la complicité des communes traversées par le GR2013 ainsi que de nombreux partenaires :
Fotokino, Ventilo, Radio Grenouille, le Gyptis, Yes We Camp, le collectif Etc, la Marelle, la Friche Belle de Mai, Hôtel du Nord, le GMEM, Rives & Cultures, 13 Habitat, l’association 3.2.1, Les Baguettes magiques, La Gare Franche, le Théâtre de la Cité, Lieux publics, La Cité des arts de la rue, Sud Side, La Rotonde/École des Mines de Saint-Etienne, Campus Georges Charpak Provence, la Réserve à Bulles, Terril vert, Ciné TILT, Shellac, l’OARA, Tollens, le camping Marina (Vitrolles), la guinguette du Pointu (Istres), le Model Air Club d’Aix-en-Provence, le Puits Y. Morandat et l’association des mineurs du bassin de Provence (Gardanne), la Caravelle (Martigues), le domaine de Lunard (Miramas), la Maison de la Sainte Victoire et les parcs départementaux, le Grand site Sainte Victoire, le Conservatoire du littoral, la médiathèque de La Penne-sur-Huveaune, la SEMAG (Gardanne), Uniper, la Ville de Gardanne, la Ville de la Penne sur Huveaune, la Ville d’Istres, l’ASPHCR (Roquevaire), DFSPIP des Alpes de Haute Provence et des Hautes Alpes et les clubs de randonnée participants.
Randonnées métropolitaines pour les acteurs de l’aménagement public
A l’orée de la consultation urbaine et territoriale organisée par la Mission interministérielle pour le projet métropolitain, le Bureau des guides du GR2013 a proposé aux équipes de partir à l’exploration du territoire pendant quatre jours, au long du sentier métropolitain : des journées de marches ponctuées de discussions et d’échanges, de repas face aux paysages partagés avec les membres des équipes mais également avec la mission interministérielle, les élus, les participants aux chantiers, les habitants.
L’occasion de mettre en scène nos connaissances en préalable au temps du projet et transmettre aux équipes plusieurs années de culture métropolitaine élaborée patiemment au fil des explorations menées depuis 2011 ainsi qu’ au cours des chantiers organisés par le préfet Laurent Théry.
Au delà du geste d’hospitalité par l’invitation à s’embarquer sur le plus grand projet métropolitain de randonnée pédestre, ce fut l’occasion d’accomplir le projet du GR 2013 qui, depuis le début dépassaitle strict cadre culturel pour être un instrument de lecture du territoire d’abord et d’aménagement ensuite.
Ces 80 km de marche dans les hauts lieux de la métropole ont achevé de placer les thèmes du paysage, de la relation ville-nature, de la dimension spectaculaire, au cœur de la consultation. Il y a encore quelques années ces thèmes n’existaient quasiment pas dans le discours public, ni à l’échelle de Marseille, et encore moins à celle de la métropole.
Révéler les hauts lieux du territoire métropolitain en le faisant découvrir par le menu, par le sol, dans toutes leurs dimensions historiques, a tissé un lien concret avec les équipes ce qui explique leur importance dans leurs propositions.
« Nous retenons surtout, grâce aux randonnées métropolitaines, deux aspects caractéristiques du territoire : son côté spectaculaire, les grands points de vue qui peuvent être découverts en passant d’une vallée à une autre, mais aussi son côté « vivons heureux, vivons cachés » qui amène à des cohabitations improbables entre zones d’activités, rivière, micro plage… » David Mangin, équipe SEURA
« Les randonnées métropolitaines ont vraiment permis de rendre obsolète la tentation planificatrice de l’urbaniste mais bien de le rendre porteur de récits du territoire. » Fabienne Boudon, Chef de projet, équipe LIN
De la gare d’Aix-TGV à la gare de Pas-des-Lanciers à Saint-Victoret, « Dans cette ville nouvelle, saturée de routes et de grandes surfaces, envahie de voitures et de camions, la Cadière jaillit d’une grotte de pierre rose où s’est niché un figuier. Le lieu nous ramène au temps où le ruisseau alimentait des moulins à eau dont il subsiste quelques traces et le souvenir. Sous cet ombrage, Gachon raconte sa ville. (…) Etonnés par le discours de ce maire bavard qui les accompagne sur le sentier aménagé le long de la rebondissante Cadière, les baladeurs entrent dans un morceau de la ville nouvelle, le tranquille quartier des Pinchinades. » Michel Samson
De la zone commerciale de Plan-de-Campagne entre les Pennes-Mirabeau et Cabriès au centre commercial Grand Littoral dans les quartiers nords de Marseille, « Ils prennent possession de la métropole les pieds bien au sol. Les trois équipes retenues dans le cadre de la consultation urbaine et territoriale, poursuivent leur exploration métropolitaine comme pour caresser d’abord la matière à façonner (…) La troupe traverse la zone comme des géologues parcourent un gisement de foraminifères en haute altitude. Avec la fascination contenue des experts. Une même voiture passe d’un parking à l’autre en changeant de commerce. » Philippe Pujol
Le long de la voie de Valdonne, de La Bouilladisse à Aubagne, « Le groupe se remet en voie vers Aubagne. Dernier stop avant l’arrivée en gare d’Aubagne à l’ancienne gare de Pont de l’Étoile, Entre élus et membres du conseil de développement, on tâche de faire le point sans langue de bois sur l’avenir de la voie de Valdonne (…) Seul un tram-train, qui peut entrer sur les voies ferrées en gare, reliera les villages de l’Huveaune à Marseille. Pas un tramway. Dans un cas, c’est un projet local intercommunal. Dans l’autre, c’est un projet métropolitain. Tout est peut-être dans ce déclic. » Myriam Guillaume
Le long du chenal de Caronte, depuis Martigues vers Port-de- Bouc, « Objet métropolitain par excellence, grand comme Paris intramuros, le port de Marseille représente 43 000 emplois indirects. Et le foncier constitue un enjeu de plus en plus important pour le premier port de France. Nous continuons à longer le canal. Des rouleaux de filets de pêche traînent entre deux conteneurs. De grandes cuves blanches à pétrole occupent désormais tout l’espace de la rive opposée. » Lucie Geffroy
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